CAN 2019. Après deux sorties officielles, à quoi ressemble le Syli de Paul Put?

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En arrivant sur les terres égyptiennes de la ville d’Alexandrie où elle est logée dans le groupe B en compagnie du Nigéria du Madagascar et Burundi, l’équipe nationale de Guinée dirigée par le Belge Paul Put nourrissait beaucoup d’ambitions pour sa 12ème participation à une phase finale de CAN. Mais après deux matchs, l’inquiétude semble prendre désormais le dessus quant à la capacité réelle d’Ibrahima Traoré et ses coéquipiers de hisser très haut le fanion national.

Le Syli est mal barré désormais dans poule B qu’elle partage avec trois autres sélections venues également pour tirer leur épingle de jeu. Après un nul (2-2) contre  les Baréas et une défaite (1-0) contre les Super Aigles qui sonne l’indignation du public sportif, la sélection menée par Paul Put affiche d’énormes insuffisances dans son organisation du jeu. Des manquements constatés dans plusieurs aspects qui risquent de lui compliquer la tâche dans l’atteinte de son objectif dans cette 32ème édition de la coupe d’Afrique des nations.

Des cas blessures défavorables à la solidité de l’équipe

Il est clair que depuis les phases éliminatoires de cette CAN en Egypte, l’équipe de Guinée est quasiment restée dépendante de son jeune milieu de terrain de Liverpool, Naby Kéita. Victime d’une rupture du tendon au niveau des adducteurs depuis les demi-finales de ligues des champions a trainé des semaines durant des inquiétudes quant à sa participation à cette CAN. Après de nombreux examens et d’intenses traitements, il sera finalement maintenu sur la liste des 23 guinéens, malgré une absence notoire les trois matchs de préparations et surtout sa fragilité pour le premier match contre le Madagascar. Naby Kéita est-il le messie de cette formation du Syli en Egypte ? Peut-on fonder tous les espoirs de qualification sur un joueur aussi fragilisé par les blessures récurrentes ces derniers mois en championnats ? Voilà autant de questions auxquelles le staff technique du Syli devra faire face avant l’ultime journée de la dernière chance face au Burundi. A ce cas épineux de « Deco », s’ajoute les blessures du défenseur de Caen Baïssama Sankhon, obligé de déclarer forfait après une blessure contractée en amical contre les pharaons, mais aussi de l’attaquant de Gimnàstic Tarragone (D2 espagnol) qui n’a toujours pas joué pour les mêmes raisons de blessures. Ces nombreuses déconvenues n’ont forcément pas fait les affaires de Paul Put dans ses premiers choix.

L’intégration difficile des binationaux

L’opération séduction des binationaux déclenchée par la Féguifoot depuis l’arrivée à la tête de l’instance dirigeante du football guinéen, tarde encore à porter ses fruits sur le pré. Si cette stratégie qui consiste à faire recours au joueurs aux origines guinéennes évoluant en Europe a permis de gonflés l’effectif du Syli, il s’avère pour l’heure que les résultats attendus en termes d’intégration et de cohésion du jeu restent à désirés. Les statistiques du Syli sont alarmantes en termes de victoires. Depuis le match retour des éliminatoires à la CAN contre le Rwanda, l’équipe de Guinée totalise sept matchs sans aucune victoire enregistrée. Amadou Diawara et ses coéquipiers ne parviennent toujours pas à traduire sur le terrain, leur talent reconnu sur le papier. De toutes les manières, l’équipe de Paul Put présente assez d’insuffisances dans son jeu. Entre manque d’agressivité et des déchets techniques dans le jeu offensif, c’est une formation guinéenne en manque de cohésion et de grinta qui a échoué contre le Madagascar avant de s’incliner face au Nigéria dans sa deuxième sortie officielle. Pour réussir le défis face au Burundi ce dimanche, le capitaine Ibrahima Traoré devra remobiliser la troupe et appeler ses coéquipiers à l’union sacrée sur le terrain autour de l’idéal de la victoire .

Le leadership défaillant du sélectionneur

On se souvient, l’entraîneur belge du Syli a toujours soutenu devant les médias sa posture de guide d’une équipe de gladiateurs, tant ses arguments semblaient rimer avec sa volonté de bâtir une sélection de joueurs disposés à mouiller le maillot. Mais entre déclarations médiatiques et réalités du terrain, l’ancien sélectionneur du Burkina Fasso se retrouve dans le dur en pleine compétition. Après le nul de son équipe face au Madagascar, Paul Put avait déclaré en conférence de presse que son effectif était composé pour la plupart de joueurs en manque de temps de jeu en club. Des propos qui ont suscité l’indignation des observateurs du football en Guinée, notamment certains médias qui ont pointé du doigt une incohérence, voire même une faute professionnelle, quand on connaît <<la liberté>> et les bonnes conditions de travail qu’il a eu dans l’exercice de ses fonctions depuis sa nomination. Comment convoquer des joueurs en manque de temps de jeu pour une compétition aussi relevée en termes de niveau ? L’entraîneur saura justifier ce manquement.

Pire, c’est un coach qui n’a pas hésité à charger son gardien de but comme principal responsable de l’échec contre les Barreas. Aly Keita, le portier titulaire sur les dernières rencontres officielles du Syli a donc subit les foudres de son coach devant la presse. Conséquences, Ibrahim Koné, deuxième dans la hiérarchie et sociétaire du FC Pau (club de nationale française) a été titularisé face au Nigeria. Des circonstances qui ne favorisent guère un bon climat dans le vestiaire d’une sélection en quête d’équilibre et de résultats.

Par Bernard Leno

 

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