CAN 2019 : le Syli en ballottage favorable (Par Bangaly Condé)

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Ce dimanche, dans le groupe B, la Guinée et le Burundi se rencontraient pour la 3ème journée  des phases de poule de la CAN au Stade d’Alexandrie en Egypte. Tenu pour une obligation de résultat, le Syli National s’est imposé sur le score de 2 buts à 0. Toutes les conditions étaient réunies pour un match plaisant, technique et plein de belles actions, de part et d’autre. Et nos poulains en ont largement profité pour se mettre en ballottage favorable pour les huitièmes de finale.

En effet, c’est dans un stade à  moitié vide, un ciel dégagé de tout nuage, sous une chaleur de plomb, bref, un climat tropical que le Syli National a livré son match de la dernière chance, ce dimanche 30 juin  2019.

Les représentants du « Château d’eau de l’Afrique de l’Ouest » qui étaient dans l’obligation de l’emporter face aux Burundais, ont bombé tube pour arracher les trois points précieux qui les mettraient en pole position pour les  huitièmes de finale parmi les 4 meilleurs 3ème.

A signaler toutefois que dès les engagements des hostilités, les Burundais se sont montrés intraitables sur toutes les balles, empêchant ainsi les Guinéens de développer leur jeu. Ils parviendront même à inquiéter à plusieurs   reprises le goal kipper guinéen avant cette faute  du défenseur burundais  Christophe Nduwarugira sur Yattara à la rentrée de la surface de réparation à la 12ème  minutes, qui a valu son expulsion.

A 10 contre 11, le Syli devrait normalement prendre l’initiative des opérations, mais contre toute attente  à la 15ème  minute, il aura fallu une belle parade du portier guinéen, pour dévier un bolide bien cadré de l’avant-centre burundais. Quatre minutes plus tard, l’ailier droit aussi enverra un boulet rouge qui ira échouer à quelques centimes du montant droit des buts gardés par Koné.

Après cet orage, le Syli national prendra le jeu en son compte.  Les choses vont se simplifier pour Ibrahim Traoré et les siens, mais même à 10 contre 11 le jeu proposé par les Guinéens reste assez peu alléchant. Tout de même, on verra le Syli aller à l’assaut de la forteresse burundaise qu’il réussira à violer deux fois par Mohamed Yattara à la 25ème minute, puis au retour des vestiaires à la 52ème.

Ainsi en s’imposant 2-0 contre le Burundi, le Syli national a fait le travail, malgré l’absence de Naby Keita resté sur le banc pour cause de blessure, mais les hommes de Paul Put ont tout de même eu du mal à trouver la faille. Pour preuve, José Kanté aurait pu alourdir la mise à la 83ème mais son ballon est passé à côté du but de Jonathan Nahimana. Et que dire de ce face à face avec le portier burundais ? Ah ce sacré Kanté!

Il faut juste espérer que le Syli n’aura pas à regretter ces occasions ratées car si avec quatre points la qualification est en bonne voie et assurée, elle n’est pas encore officielle. Il faudra attendre tous les résultats des autres groupes qui seront définitifs mardi 2 juillet au soir et une bonne différence de but pourrait bien faire la décision pour départager des équipes avec le même nombre de points. Les Guinéens n’ont donc plus désormais qu’à se montrer patients même s’ils sont sûrs d’être qualifiés. Pour les Burundais, en revanche, il n’y a plus rien à attendre de cette CAN 2019. Derniers de ce groupe B, ils sont officiellement éliminés de la compétition.
Disons qu’en cas de qualification, les athlètes de Paul Put rencontreront probablement le premier de la poule D composée du Maroc, de la Côte d’Ivoire, de l’Afrique du Sud et de la Namibie, le 5 juillet 2019 au Caire.

Mais avant ce match, le coach du Syli doit trouver cette perle qui pourra valablement remplacer Naby Kéita en cas d’indisponibilité du milieu défensif de Liverpool. Car en revoyant le cliché de la rencontre Burundi-Guinée on s’aperçoit que le Syli est trop lent dans ses actions et joue toujours dans son camp. Il attend l’adversaire parce qu’il n’y a pas de porteur de ballon dans la surface adverse. Bref, manque d’un vrai meneur de jeu qui saura accélérer le jeu pour procéder aux contre-attaques. Or à ce stade de la compétition il faut la détermination, l’efficacité et la rapidité.

Autant dire que des leçons s’imposent. Car malgré cette   qualification, il faut reconnaître que l’équipe guinéenne ne s’est toujours pas débarrassée de la mauvaise habitude qui consiste à être distraite quand elle mène ou en fin de match. On se rappelle encore à Addis-Abeba en 1976 où le Syli a perdu la coupe à la 88e minute contre le Maroc, lors de la finale de la CAN, en Tunisie en 2004 contre le Mali en quart de finale et récemment, au Ghana, le deuxième but des Blacks Stars à la CAN 2008.

Toutes choses qui interpellent l’encadrement de notre Onze national. Pour les prochaines sorties du Syli, l’entraineur doit œuvrer dur pour mettre fin à cette attitude de déconcentration de ses joueurs dans le dernier quart d’heure des rencontres ou quand son équipe mène à la marque. Surtout que les huitièmes de finale des éliminatoires ne réuniront que les 16 meilleures équipe du continent. Autant dire qu’à ce stade de la compétition, toute erreur sera fatale.

A bon entendeur salut !

Bangaly Condé « Malbanga »

New York, USA

 

 

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