Le rejet de plus de 171 mille candidatures aux examens nationaux session 2021, continue de faire de tollé en Guinée. Certains promoteurs de l’éducation et syndicalistes parlent d’une décision apocalyptique pour le système éducatif national. C’est le cas du chargé de communication du syndicat national de l’Education (SNE), interrogé par notre rédaction.
Selon les résultats de l’opération de toilettage menée par le service examen, Ils sont au total 617. 705 dossiers de candidatures remontés par les structures à la base pour cette année 2021. Mais c’est seulement 445.762 candidatures qui sont retenus et 171.943 sont recalés. Cette information est tombée jeudi, 15 avril 2021 à Conakry.
L’annonce a été faite en conseil des Ministres par Dr Alpha Amadou Bano Barry, ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation. Pour le syndicat national de l’Education, c’est un véritable fiasco dans le système éducatif guinéen.
Aboubacar Diesto Camara en est son chargé de communication : « Ce qui est arrivé, c’est de la catastrophe, c’est du naufrage, c’est de l’apocalypse même. Parce que ces enfants ne peuvent pas étudier du mois de décembre jusqu’à maintenant. De la 7e année jusqu’en 10è et qu’on leur dise qu’ils ne peuvent pas faire le brevet ou le baccalauréat unique », a-t-il regretté.
D’ores et déjà, les raisons évoquées par les responsables du département en charge de l’éducation pour justifier le rejet de ces candidatures sont entre autres : le rapprochement des sessions et le manque d’authenticité des attestations d’admission au CEE et BEPC. A en croire ce syndicaliste, cette responsabilité n’incombe pas aux élèves candidats. Mais plutôt selon lui, les responsables d’écoles et des cadres de haut niveau.
« Les enfants ne peuvent pas fabriquer des diplômes de CEE, les enfants ne peuvent pas fabriquer des diplômes de BEPC pour êtres candidats au baccalauréat. S’ils doivent être rejetés, il faudrait que le MENA brandisse d’abord le fouet contre tous les responsables d’écoles, les responsables des DCE, des DPE, des IRE et même du MENA. S’il y en a, de les suspendre et même de les révoquer de leurs fonctions avant de rejeter la liste de ses 171 mille. Parce qu’il ne sont pas responsables », insiste-t-il.
En tout cas s’il n’y aura pas de sanction, les mêmes situations risquent de se répéter dans les années à venir a laissé entendre Aboubacar Diesto Camara.
Yamoussa Camara
657851102