Capri-Sun: de l’eau, du rap et des risques pour la santé
Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.
En vente sur le marché depuis près de 50 ans, les berlingots Capri-Sun continuent de cartonner. Mieux, les ventes explosent avec une croissance de 20% en 2017. Symbole de son succès, le célèbre jus de fruits ne cesse d’être cité dans des chansons de rappeurs français. Il est en revanche moins prisé chez les nutritionnistes qui s’inquiètent de sa teneur excessive en sucre.
« Posé au quartier, pété au Capri-Sun, c’est bon déjà. J’me vois sous les Tropiques, transat avec le sun… », à l’instar de plusieurs rappeurs français comme Jul, Boy Bandit ou Timal, Edinho a décidé de rendre hommage au Capri-Sun dans l’une de ses chansons. 14 morceaux ont récemment fait référence au jus de fruits, selon le média français LCI.
Un excellent moyen de toucher un large public. 250 millions de berlingots ont été vendus en 2017, avance Coca-Cola European Partners. Star des cours de récréation, le Capri-Sun n’est pas plus sain que les autres sodas, loin de là.
« Capri-Sun vante une boisson idéale pour le goûter des enfants. Son emballage montre pas moins de sept fruits qui sont en fait présents en faible quantité. En revanche elle contient autant, voire plus, de sucre que certains sodas. Une poche de 200 ml de Capri-Sun Multivitamin c’est 19 grammes de sucre (soit 4 morceaux), et seulement 12% de jus de fruits à base de concentré », expose l’ONG Foodwatch sur son site internet.
Les risques
« Or, selon les dernières recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’apport en sucre ne doit pas dépasser 10% de l’apport énergétique total, ce qui représente chez l’enfant six morceaux de sucre. Avec une seule gourde de Capri-Sun on atteint pratiquement cette limite! »
Cette importante concentration en sucre expose forcément les enfants aux caries. « De plus, les enfants ayant une activité physique plus réduite (…) vont prendre du poids » commente la nutritionniste Florence Foucaut, interrogée par LCI, avant de mettre en garde contre la maladie de Nash. « Une atteinte hépatique liée à une surconsommation de sucre, que l’on nomme d’ailleurs la maladie du soda ».
Moins de sucre, c’est promis
Le jus est aussi composé à base de concentré. Des restes de fruits utilisés par des industriels sont réduits en purée et dilués dans de l’eau. « Du coup, il ne reste plus beaucoup de vitamines », reprend la nutritionniste.
La présence répertoriée sur l’emballage de la vitamine B12 pose aussi question quand on sait qu’elle n’est décelable que dans des produits d’origine animale.
Du côté de Capri-Sun, on assure » réduire de 10% la teneur en sucre de notre gourde classique multivitamines » d’ici 2020 et on vante la gamme bio qui ne contient que 13,6 grammes de sucre. On promet aussi des pailles recyclables dès 2019 pour répondre aux exigences du gouvernement britannique.
Source : LCI