Cas Spécifique de l’axe de coopération entre le Mali et la Guinée : communication de Ibrahima Diallo, PDG AfrikinfoMedias

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🔴COMMUNICATION🔴Etat et perspective de la Démocratie et de la Gouvernance dans l’espace Ouest Africain🔴Cas Spécifique de l’axe de coopération entre le Mali et la Guinée

COMMUNICATION  DE MONSIEUR IBRAHIMA DIALLO, PRESIDENT DIRECTEUR GENERAL D’AFRIKINFOMEDIAS JOURNALISTE – ECRIVAIN GUINEEN
 
Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames et Messieurs les membres de l’Union des Jeunes pour la Paix et la Nation Africaine,
Mesdames et Messieurs les membres de l’Assemblée Citoyenne des Peuples de l’Afrique de l’Ouest
Mesdames et Messieurs les Hauts cadres et invités ici présents,
Mesdames et Messieurs,
 
Je rends grâce au Tout Puissant Allah, qui nous a permis de vivre cet inoubliable jour ici à Bamako, et je vous demande humblement à tous, d’accorder une minute de silence à nos illustres disparus tombés pour la noble cause de l’honneur et de la dignité du vaillant et glorieux peuple du Mali et des autres pays de notre sous-région.
 
———   AMEN !  ———
 
Mesdames et Messieurs les membres de l’Union des Jeunes pour la Paix et la Nation Africaine,
Distingués Invités, Mesdames et Messieurs, A vos Rangs, Titres, Grades et Qualités, Tous protocoles observés.
Chers frères et sœurs de l’Afrique en marche.
Je voudrais commencer mon propos par rendre grâce à Dieu et remercier la Commission d’organisation de cette joute et à travers elle, Son Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, le Colonel Asmiou GOÏTA, pour m’avoir choisi parmi les invités et conférenciers de cette importante rencontre.
C’est à la fois un honneur personnel, mais aussi, une confiance renouvelée à la presse guinéenne qui voit encore un des siens jouer sa partition à cet important Rendez-vous.
Ce choix de ma modeste personne par la commission d’organisation doit être compris par chaque invité, comme une marque de confiance dans la mission assignée à notre noble et délicate profession, qui est le métier de journaliste.

Mesdames et Messieurs avec votre haute permission, je dédie cette communication à tous ces braves hommes et femmes de ma Guinée natale et du courageux peuple malien, tous deux engagés dans le combat pour leur émancipation, porteurs de toujours plus de chance de paix, d’amour, de solidarité, d’harmonie sociale et de meilleures conditions de vie.
Aussi, je dédie également cette communication à toutes ces courageuses paysannes et courageux paysans, appelées à se lever au chant du coq, à se ceindre les reins, et se couchées dans la complainte de la nuit tardive après de brillants travaux champêtres le long du fleuve Niger qui est incontestablement un don de Dieu, pour nos deux pays, j’allais dire des peuples de la sous-région ouest africaine. Pour le cas qui me concerne, disons tout de suite que ;
De par les données géographiques et historiques, allant de la délimitation administrative dans un empire de l’Afrique de l’Ouest, devenue une frontière entre deux Etats avec la colonisation, la ligne de partage entre les républiques sœurs du Mali et de la Guinée, a une histoire difficile à reconstituer. Aujourd’hui elle a été adoptée et imposée par les populations de nos deux pays.
En parcourant par exemple, le travail de recherche du professeur Yves Béringue, affilié à l’IMAF, à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne et  sous la direction du professeur Pierre Boilley sur le sujet – La frontière entre Mali et Guinée, d’une limite intra-impériale construite par la France à une frontière interétatique (de 1878 à 1971).

L’on retiendra, que les deux États du Mali et de la Guinée sont séparés aujourd’hui par une frontière de 858 kilomètres héritée de la colonisation française. C’est une ancienne limite intra-impériale entre deux colonies, la Guinée et le Soudan français, qui n’a pas fait l’objet de définitions précises.

Elle avait comme objectif de constituer des entités spatiales gérables, de fixer le cadre administratif du contrôle des populations et de l’exploitation des ressources.
Le seul texte officiel existant selon nos recherches datant de 1899, ne définit qu’un tiers de sa longueur. Pour le reste, l’historien ne dispose que de cartes topographiques, de conventions locales sans véritable légitimité officielle pour en reconstituer le tracé. Le moment de l’accession à l’indépendance des nouveaux États transforme la limite intra-impériale en frontière nationale.

Cette frontière est donc un legs colonial bien vague sur le plan juridique, « figé » par le principe de l’intangibilité des frontières coloniales adopté par l’Organisation de l’Union Africaine – OUA- en 1964, engageant les États à respecter les frontières existant au moment où ils ont accédé à l’indépendance nationale.

Mesdames et Messieurs, vous retiendrez que les deux États indépendants, dirigés alors par des leaders idéologiquement proches, à savoir Modibo KEITA et Ahmed Sékou TOURE, ont dénoncé la « balkanisation » du continent africain par des frontières artificielles, créées par le colonisateur et séparant « les deux poumons d’un même corps », selon une formule de feu Ahmed Sékou TOURE. Ces discours officiels, fortement mobilisés dans le cadre des processus de constructions nationales doivent être nuancés.
L’étude sur le temps long de la définition de la limite par la France met à jour la complexité des processus de choix de son tracé. Les autorités ont utilisé des segments de frontières précoloniales, en particulier au nord du Fouta Djalon et associé les populations à l’adoption de limites fonctionnelles.

Au contraire, dans sa partie orientale, la frontière divise des aires de peuplement qui avaient une forte homogénéité culturelle et politique, le Manding et le Wassoulou, en s’appuyant sur des territoires locaux, les kafu, transformés en cantons administratifs de part et d’autre de la limite.

La pratique au quotidien de la frontière par les populations révèle son progressif enracinement. Les populations des deux Etats, ont rapidement pris conscience des réalités ou des absences de ces tracés, pour les contourner dans des stratégies d’évitement de l’impôt ou des réquisitions, pour les mobiliser afin de satisfaire des besoins existentiels.

Malgré le faible différentiel entre la Guinée et le Soudan français, la frontière coloniale a été vécue et dans une certaine mesure appropriée.
Elle est donc artificielle et arbitraire, comme tout acte de délimitation frontalière, a été construit par une puissance exogène, mais a été intégrée dans les pratiques spatiales des populations.

De mémoire de journaliste, nous retiendrons que le 12 mars 2014, à Friguiadi, non loin de la frontière entre nos deux Etats, Son Excellence feu Ibrahim Boubacar Keita, Président de la République du Mali d’alors, et l’ancien Premier ministre de la République de Guinée, Mohamed Saïd FOFANA, étaient sur le terrain pour renforcer une fois encore, cette coopération multiséculaire entre guinéens et maliens.

Chers frères et sœurs.
Distingués Invités, Mesdames et Messieurs, pour la petite histoire, il vous souviendra que depuis les indépendances, ces marges frontalières ont des effets grossissants sur les processus territoriaux en cours dans les deux États.
On observe dans les années 1960, à la fois une continuité dans le vivre ensemble de part et d’autre de la frontière, la permanence de liens familiaux, socio-économiques et culturels, mais aussi de fortes tensions foncières qui s’inscrivent dans le temps long mais connaissent une inflexion dans les discours et les symboles mobilisés, signes potentiels de l’appropriation des nouveaux enjeux territoriaux et d’identités nationales.

Le litige par exemple autour de la territorialité de Niani, entre 1964 et 1968, une des capitales supposées de l’empire médiéval du Mali, située en Guinée mais revendiquée par des villages maliens, illustre l’émergence d’un nationalisme « d’en bas », ou du moins son instrumentalisation au profit de stratégies foncières locales.

Depuis vingt ans, ce sont des conflits autour d’exploitations aurifères, dans le Manding et le Wassoulou, qui créent un climat d’insécurité ponctué de flambées de violence.

La zone frontière est de plus en plus connectée aux nouvelles logiques de la globalisation, confrontée à des mobilités croissantes avec l’irruption d’acteurs nouveaux dans la région, à des trafics et des flux illicites dont les effets déstructurent les anciennes solidarités.

Face à ces perturbations, les populations expriment un besoin de frontière, de sécurité. Elles réclament une délimitation plus précise de la frontière afin de mettre un terme aux tensions entre villages mais les deux États privilégient le dépassement des litiges au profit d’une intégration régionale. La délimitation et la matérialisation de la frontière, impulsées par les programmes de l’Union Africaine se heurtent au flou de l’héritage colonial et aux difficultés économiques, sociales et politiques de deux États qui n’ont pas les moyens de contrôler leurs confins.

En rappel historique, du xiiie au xvie siècle, le puissant empire du Mali, né d’un petit royaume à cheval sur le nord de la Guinée et le sud du Mali actuels, domine les savanes de l’Afrique de l’Ouest.
Il passe alors pour un merveilleux Eldorado, tant la richesse et la prodigalité de l’empereur Mansa Moussa sont éclatantes lors du pèlerinage qu’il effectue à La Mecque entre 1325-1326.

De cet empire, on sait pourtant peu de choses, si ce n’est qu’il a été fondé par Soundiata Keita, qu’il exporte des esclaves vers le nord et qu’on y trouve des mines d’or d’une très grande richesse.

Lors de son accession à l’indépendance, le Soudan français colonial en reprendra le nom en prétendant le faire renaître de ses cendres.

Bien mieux, des chercheurs maliens et guinéens affirmeront par la suite avoir découvert sa constitution initiale, la charte du Manden ou charte de Kouroukan Fouga, et réussiront à la faire classer au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco.
L’intervention de feu El Hadj Sory Kandia KOUYATE dans le règlement du conflit frontalier entre les Présidents Moussa TRAORE du Mali et Sangoulé LAMIZANA de Haute Volta (actuelle Burkina Faso) sous l’égide de feu Ahmed Sékou TOURE c’était au cours d’un spectacle artistique et culturel au Palais du Peuple en 1975 à Conakry.
Oh délice des délices : qu’y chante-t-on, au Mali, au Sénégal, en Gambie, en Guinée Bissao, au Burkina Faso qu’on ne chante en Guinée. Le dialogue entre le Guinéen El hadj Sory Kandia KOUYATE, mezzo-soprano inimitable dans ses envolées lyriques en altissimo et le grand Korafola malien Sidikiba DIABATE dont les pincées magiques constituent une anthologie.

La rencontre de ces deux virtuoses égayée par les notes cristallines du meilleur balaföla El hadj Djéli Sory KOUYATE, soutenue par le Bolon exceptionnel de Amadou DIALLO a produit un classique éblouissant : l’épopée manding cristallisant dans le patrimoine universel des titres comme  douga, djandjon, lamban, malissadjo, Toutou Diarra, Kèmè Bouréma, Soundjata et j’en passe.
Quelle africain resterait insensible à ce chef œuvre ? Qui ne s’y abreuverait ? Qui n’y trouverait ferment et levain pour la volonté et le sursaut face au grand défi de la paix, du dialogue et de la réconciliation nationale?

Cette dignité d’universalité conférée aux Djélis par la charte millénaire de Kuru kan Fuga, constitue assurément un creuset inépuisable et vivifiant de la création et de la diffusion de la musique en Afrique de l’Ouest ou tout au moins, l’Afrique au sud du Sahara.
Le concept de musique sans frontière prenait ainsi forme et corps dans l’espace géographique du manding.

Sur le plan linguistique, nous nous attarderons sur quelques aspects non moins importants, parce que bien connus des populations frontalières du Mali et de la Guinée. L’on sait par exemple, qu’à Kourémalé à la frontière de nos deux pays, l’on a l’embarra entre le Bambara et le Malinké. Les habitants de ces localités, partagent en commun les champs, les pâturages, la monnaie, la religion en un mot la culture.

A ce niveau également, précisons tout de suite que l’article 6 de la charte de Kuru kan Fuga joue jusqu’ici, un rôle prépondérant dans la vie de ces communautés. Car il est institué entre les mandéens kas, le sanankounya appelé cousinage à plaisanterie et le tanamanyoya ou pacte de sang.

De ce fait, aucun différend né entre ces groupes ne doit dégénérer, le respect de l’autre étant la règle.
Entre beaux-frères et belles-sœurs, entre grands-parents et petits-enfants, la tolérance et le chahut doivent être de principe. Exemple Entre les Condé et les Traoré, il y a toujours eu cette plaisanterie à cousinage à propos de l’histoire du buffle de Do.

Véritable constitution avant la lettre, la charte de Kurukanfuga adoptée en 1236 après la bataille de Kirina par les représentants du Mandé et leurs alliés, régissait la vie du grand ensemble mandingue.

Il s’agit d’une déclaration des droits de l’homme élaborée bien avant la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Pour la petite histoire, en 1236 donc à Kurukanfuga dans l’actuel cercle de Kangaba ici au Mali, après la sanglante bataille de Kirina, les représentants du Mandé et leurs alliés se réunirent pour adopter un code destiné à régir la vie du grand ensemble mandingue.

La Charte de Kurukanfuga est l’une des plus anciennes constitutions au monde même si, elle a traversé des siècles sous une forme orale.

Si pour l’Union des Jeunes pour la Paix et la Nation Africaine, qui nous regroupe en ce moment dans la capitale malienne, la devise est: Les Etats-Unis d’Afrique, Un Devoir de Génération, celle millénaire de nos ancêtres, prône entre autre la paix sociale dans la diversité, l’inviolabilité de la personne humaine, l’éducation, l’intégrité de la patrie, la sécurité alimentaire, la liberté d’expression et d’entreprise etc….

Il ne fait aucun doute aujourd’hui, que l’Empire du Manding a disparu, mais les termes de la Charte et les rites associés continuent d’être transmis oralement, de père en fils, bref de génération à génération et ceci, de manière codifiée au sein de la communauté de nos Etats. Elles sont soutenues par les ONG, les Institutions, les autorités locales et nationales tant du Mali que  de la Guinée, et surtout par les autorités coutumières lesquelles y voient, une source d’inspiration juridique ainsi qu’un message d’amour, de paix et de fraternité venu du fond des âges.

Mesdames et Messieurs, depuis le coup d’État au Mali en août 2020, deux autres pays d’Afrique de l’Ouest, la Guinée et le Burkina Faso, sont tombés aux mains des militaires, malgré les condamnations et sanctions des organisations régionales. Après les récents coups d’État au Mali et en Guinée, le putsch des soldats burkinabè renforce encore l’emprise des pouvoirs militaires dans la sous-région ouest africaine.

Une situation inquiétante pour la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest qui, malgré les condamnations et les sanctions, semble bien impuissante à enrayer ce phénomène.
 Ces coups d’État interviennent alors que la région connaît une importante dégradation du contexte sécuritaire : concentrés un temps dans le nord du Mali, les groupes djihadistes ont étendu ces dernières années leur présence vers le centre, dans la zone dite des trois frontières à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Multipliant du coup, les attaques contre les symboles des institutions, mais aussi contre des civils. 

En vérité, cette détérioration de la situation a considérablement affaibli nos États sur le plan politico-économique et social et révélé le manque criant de l’administration, notamment en matière de justice et de protection des populations souligne Alioune Tine, qui travaille sur les questions de démocratie et de sécurité et fondateur du centre de réflexion Afrikajom Center.

A l’analyse, l’on retiendra qu’au Mali tout comme au Burkina Faso, les crises politiques qui ont conduit aux coups d’État découlent en grande partie de la question sécuritaire. Ce problème dépasse de loin les frontières des trois pays: il inquiète et fragilise toute la région. 

Autre grief majeur de la population vis-à-vis de ses dirigeants, la mal gouvernance. Au Mali et en Guinée, ce sont des élections législatives et présidentielles aux résultats contestés qui ont entraîné en 2020 la chute du feu Président Ibrahim Boubacar Keita, en 2021 d’Alpha Condé et enfin en 2022, au Burkina Faso, le manque criant d’équipements et de provisions mis à la disposition du détachement de l’armée d’Inata, massacré par des djihadistes en novembre dernier, a considérablement terni l’image du président déchu Christian KABORE.

Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames et Messieurs les Conférenciers,
Distingués Invités, Mesdames et Messieurs, A vos Rangs, Titres, Grades et Qualités, Tous protocoles observés.
Chers frères et sœurs de l’Afrique en marche.
De cette rencontre de l’Assemblée Citoyenne des Peuples de l’Afrique de l’Ouest avec pour épicentre ‘’ Etat et perspectives de la Démocratie et de la Gouvernance dans l’espace Ouest Africain ‘’ je souhaite une réelle multiplication de ces genres de dialogue et ceci dans l’intérêt supérieur de la jeunesse africaine dans son ensemble, car je suis convaincu d’une chose,  que le la jeunesse prend son destin en main, notre sous-région deviendra un modèle pour le reste du continent et même du monde.
Comme la légué cet autre pionnier des indépendances africaines à ses enfants, citation:  «« A mes enfants que je laisse, et que peut-être je ne reverrai plus, je veux qu’on dise que l’avenir du Congo est beau et qu’il attend d’eux, comme il attend de chaque Congolais, d’accomplir la tâche sacrée de la reconstruction de notre indépendance et de notre souveraineté, car sans dignité il n’y a pas de liberté, sans justice il n’y a pas de dignité, et sans indépendance il n’y a pas d’hommes libres. Ni brutalités, ni sévices, ni tortures ne m’ont jamais amené à demander la grâce, car je préfère mourir la tête haute, la foi inébranlable et la confiance profonde dans la destinée de mon pays, plutôt que vivre dans la soumission et le mépris des principes sacrés.
L’histoire dira un jour son mot, mais ce ne sera pas l’histoire qu’on enseignera à Bruxelles, Washington, Paris ou aux Nations Unies, mais celle qu’on enseignera dans les pays affranchis du colonialisme et de ses fantoches. L’Afrique écrira sa propre histoire et elle sera au nord et au sud du Sahara une histoire de gloire et de dignité. Ne me pleure pas, ma compagne. Moi je sais que mon pays, qui souffre tant, saura défendre son indépendance et sa liberté. Vive le Congo ! Vive l’Afrique !  Patrice Emery Lumumba »» Fin de citation

A travers cette lettre, vous comprendrez aisément, Mesdames et Messieurs que les pères des indépendances, j’allais dire les anciens en Afrique sont des bibliothèques mobiles d’expérience et de sagesse.
Ajoutons à cela, cet enseignement du grand Historien et Philosophe malien, le très vénéré et respecté Ahmadou Hampâté BA, qui disait à propos de la tradition orale de l’Afrique: citation: «Quand en Afrique, un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle» Fin de citation.

Distingués Invités, Mesdames et Messieurs, A vos Rangs, Titres, Grades et Qualités, Tous protocoles observés.
J’ai suivi de très près avec satisfaction et une attention soutenue, la visite de travail, le lundi 17 janvier dernier à Conakry dans le cadre du renforcement de l’axe de coopération bilatérale entre Conakry et Bamako.
Conduite par Son Excellence Abdoulaye DIOP, Ministre malien des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, cette délégation qui était composée de cinq ministres et des membres du Conseil national de transition du Mali, a été dépêchée à Conakry par le Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition, chef de l’Etat du Mali auprès de son homologue de la République de Guinée.
Après l’accueil de la délégation malienne, le président de la transition guinéenne le Colonel Mamadi DOUMBOUYA a donné le coup d’envoi des travaux de la grande commission mixte de coopération entre nos deux Etats en présence des deux parties.
Le ministre DIOP au terme des travaux dira; citation « Nous ne sommes pas surpris de l’accueil de nos frères guinéens, vu la qualité des relations entre la Guinée et le Mali, deux pays frères liés par l’histoire, la culture et la géographie, citant l’ancien président Guinéen feu Ahmed Sékou TOURE, le ministre malien des Affaires Etrangères Abdoulaye DIOP a rappelé que « la Guinée et le Mali sont deux poumons dans un même corps », fin de citation a conclu le ministre.
Durant les travaux de concertation, les responsables guinéens et maliens ont échangé sur plusieurs thématiques relatives entre autres, à la cooptation économique et commerciale, à la sécurité transfrontalière, à la circulation des personnes et des biens ainsi qu’au renforcement des liens d’amitié entre les deux pays.
Ensuite, les deux délégations ont manifesté leurs solidarités réciproques aux populations des deux pays, particulièrement en cette période de transition. Par ailleurs, elles sont convenues de partager leurs expériences respectives sur la transition au titre des avantages comparatifs et dans un esprit d’ouverture et de dialogue franc avec la communauté internationale.
Sur le plan commercial, la Guinée et le Mali comptent rehausser le niveau des échanges avec comme leitmotiv faire du port de Conakry le principal port d’importation des produits destinés aux marchés maliens. Malgré le rapprochement entre Conakry et Bamako, avec environ 700 km de distance, le volume des importations du Mali qui passe par le port Conakry est estimé entre 2 à 3% contre 70% pour le port de Dakar et 20% pour le port d’Abidjan. Les deux parties décident ainsi d’œuvrer pour rehausser ce niveau du volume d’importation des produits maliens passant par le port de Conakry à hauteur de 15 voire 20% a indiqué le ministre malien des Affaires étrangères.

Distingués invités
Mesdames et Messieurs.  Interpellé ou interrogé sur ce sujet,  avec pour exemple le Guinée et le Mali considérée comme deux poumons d’un même corps, nous avons voulu essayer, en nous aventurant à jeter en pâture, ce que notre expérience de journaliste et d’écrivain, nous permet d’en dire.  C’est là, le fruit d’observations et de remarques faites sur le terrain à la faveur nos différents reportages et de nos multiples voyages entre les deux pays et à travers le monde. Mais aussi et surtout de discussions et de lectures plurielles sujettes à approfondissement.
En tout état de cause, nous n’avons nullement l’intention, sinon la prétention d’avoir fait le tour complet ou même le bon tour de la question.  
Mais nous avons voulu, comme nous venons de le dire, faire juste, ce que fait le journaliste ou le l’écrivain que je suis, devant un sujet, un phénomène ou un évènement, c’est-à-dire, exprimer ce qu’il croit être la vérité.

Mesdames et Messieurs, j’ai pris plaisir à m’entretenir avec vous et à éveiller un instant vous souvenirs et préoccupations. Je souhaite du fond de mon cœur, le soutien de tous pour la réussite de ce colloque, parce qu’il s’agit pour nous ici présent dans la capitale malienne Bamako, de matérialiser nos ambitions, de donner vie, corps et force à nos institutions et de créer les moyens afin d’être de plein pied dans la civilisation de ce troisième millénaire. Dans laquelle civilisation, la mondialisation va jouer un rôle capital.  

Chers frères et sœurs, mon rêve, en plus de ce qui nous attends après Bamako, est un rêve de ralliement de l’ensemble des professionnelle que nous sommes autour d’un idéal, celui de  construire pour et dans la paix, l’amitié et la solidarité entre les guinéennes et les guinéens, toutes valeurs cristallisées dans la mission qui vient de nous être confiés par les différentes couches de notre peuple.   Aussi, je voudrais rassurer, Monsieur le Premier Ministre, l’ensemble du gouvernement et à travers eux, son Excellence, le Colonel Assimi GOÏTA, Président de la République de la République sœur du Mali, et à ses côté, le Colonel Mamady DOUMBOUYA, Président de la République de la République, Président du Conseil National du Rassemblement pour le Développement – CNRD , Commandant Suprême des Armée,  à apporter ma contribution de qualité à l’édification d’une coopération forte et prospère entre le Mali et Guinée.
In fine, je vous renouvelle à tous ici présent à cette rencontre de Bamako, ma confiance infini qu’il est possible de conquérir ensemble, par et à travers le dialogue comme ce fut la cas le manding médiéval, un monde meilleur de paix, de justice, de solidarité, de liberté et de démocratie pour tous dans un Mali-Guinée où il fait bon vivre. C’est un espoir et c’est mon souhait le plus ardent. Que Dieu, bénisse la coopération entre la Guinée et le Mali.
Amen ! Je vous remercie.

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