Cases Belle-Vue. L’ancien ministre Elhadj Nfaly Sangaré invite le cardinal Sarah à produire les documents…

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🛑Réaction🛑Les deux actes posés par le Président de la Transition, le Colonel Mamadi Doumbouya à l’égard du Président Ahmed Sékou Touré sont juridiquement et politiquement justifiés.

En ce qui concerne la propriété du domaine des Cases de Belle-vue, elle a été régulièrement acquise par le feu Président Ahmed Sékou Touré.

Je me rappelle que de son vivant, feu Elhadj Mamoudou Fofana, malgré son statut d’ancien prisonnier du camp Boiro où il est resté plusieurs années et même au temps où il était Président en exercice de l’Association des anciens prisonniers politiques du régime du PDG, n’a jamais hésité, même un instant et ce jusqu’à son Rappel à DIEU, de reconnaître la véracité de cette propriété acquise en temps colonial par le Président Ahmed Sékou Touré au moment où ce dernier n’était pas encore vice-président du Gouvernement semi autonome de la colonie « Guinée Française » dirigé à l’époque par un Gouverneur Français blanc bon teint, du nom de Jean Paul Parisot.

Cette propriété, Elhadj Mamoudou Fofana l’a reconnu et déclaré publiquement quand le Président Ahmed Sekou Touré n’était plus de ce monde, son régime, ses anciens compagnons et collaborateurs loin des affaires de l’Etat. Mieux, alors que rien ne l’y obligeait, Elhadj Mamoudou est allé jusqu’à reconnaître et affirmer s’être occupé, lui-même, des premiers travaux de mise en valeur du terrain au nom de Sékou Touré avec un de ses amis français du nom de Dépoux. J’ai moi-même connu ce monsieur Depoux, l’ami Français d’Elhadj Fofana.

J’invite simplement le cardinal Robert Sarah à produire les documents contraires attestant de la propriété de l’église sur ce domaine

Ce dernier, j’insiste, malgré son statut d’ancien prisonnier de la révolution Guinéenne, malgré la destruction par une foule incontrôlée et déchaînée de la Mosquée qu’il a construite dans sa plantation à Matoto, a tout de même tenu à témoigner dans le sens de la vérité au temps du Président Lansana Conté ( Paix à son âme. Amen) par honnêteté intellectuelle et par foi en DIEU.

Depuis cette époque, il avait dit bien fondé le retour de ce domaine à la famille du Président Ahmed Sékou Touré.

J’invite simplement Monseigneur Robert Sarah à produire les documents contraires attestant de la propriété de l’église sur ce domaine.

Mais, pour qui a bien connu et approché le Président Ahmed Sékou Touré, retient de l’homme son humilité et son détachement vis-à-vis de l’Avoir, c’est à dire son indifférence à la possession personnelle de biens matériels et monétaire. On ne peut mettre en doute sa loyauté et son respect irréprochable des biens d’autrui, ainsi que des lois et règlements en vigueur.

D’ailleurs, Monseigneur Sarah reconnaît lui-même ces qualités du Président Ahmed Sékou Touré et le dit clairement dans son homélie malheureusement contrariée par une attaque injustifiée et injustifiable de la première Dame, Mme Hadja Andrée Touré que nul ne peut reprocher de prétentions financières et matérielles de quelque forme que ce soit. Comme son illustre époux et malgré toute la puissance de ce dernier, elle n’a été mêlée à aucune sombre affaire dans ce pays.

Il faut préciser qu’il ne s’agit pas d’un re baptême, mais bel et bien d’un premier baptême, car cet Aéroport n’avait jamais été officiellement baptisé auparavant au nom de qui que ce soit. On le désignait sous le nom de l’Aéroport International de Conakry Gbessia, son lieu d’implantation. C’est donc maintenant qu’il reçoit un nom de Baptême; celui du premier President de la République de Guinée «Ahmed Sékou Touré ».

Pour avoir approché le couple présidentiel suffisamment et pendant de longues années comme collaborateur du Président Ahmed Sékou Touré à différents postes notables qu’il m’a confiés, je n’ai aucun doute quant à la véracité de son droit de propriétaire légitime de la parcelle dénommée Bellevue

Par rapport au baptême de l’Aéroport International de Conakry Gbessia au nom de « Ahmed Sekou Toure » premier President de la République de Guinée, quoi de plus normal. Je crois que cette décision du CNRD et du Gouvernement de la Transition est historiquement justifiée.

Il faut, tout d’abord, préciser qu’il ne s’agit pas d’un re baptême, mais bel et bien d’un premier baptême, car cet Aéroport n’avait jamais été officiellement baptisé auparavant au nom de qui que ce soit. On le désignait sous le nom de l’Aéroport International de Conakry Gbessia, son lieu d’implantation. C’est donc maintenant qu’il reçoit un nom de Baptême; celui du premier President de la République de Guinée «Ahmed Sékou Touré ».

Ainsi, pour revenir à la controverse soulevée par, entre autres, les déclarations du Cardinal Robert Sarah, contestant la nouvelle appellation de l’Aéroport International de Conakry sous prétexte que le nom du President Ahmed Sékou Touré suscite polémique, par conséquent d’un manque d’unanimité du peuple et/ou de sa classe politique ; j’avoue être surpris par ce discours venant d’une Eminence de haute stature comme cet homme d’église. Ce Prélat possède sans aucun doute une ample connaissance du fonctionnement étatique, acquise au Vatican autour de sa sainteté le Pape.

Je ne doute pas non plus que le cardinal Robert Sarah soit conscient de l’impossibilité de faire l’unanimité ni au niveau de la population, ni au niveau de la classe politique d’une Nation pour régler les questions d’intérêt général.

En effet, même au referendum du 28 Septembre 1958 pour le OUI à la communauté Franco – Africaine ou le NON pour l’indépendance immédiate, en Guinée comme ailleurs, il n’y a pas eu de l’« unanimité ». Alors établir de tel critère pour décider de la nomination d’un édifice public me semble peu plausible. Et c’est pour cette raison qu’un Etat doit agir, sans émotion ni passion dans l’intérêt général de sa population présente et future. Feu le Président Ahmed Sékou Touré a donné à la Guinée et aux Guinéens une vraie Independence et dans tous les domaines d’activités humaines, exigeant une réelle prise en charge des responsabilités qui sont les leurs. Ce choix a fait de la Guinée un exemple admiré et respecté partout sur un continent encore sous le joug colonial. Un exemple qui a permis, quelques deux années plus tard en 1960 précisément, à forcer à la décolonisation des autres pays francophones d’Afrique. En guise d’exemple de prise de responsabilité, je rappellerai qu’en 1967, le President Ahmed Sekou Toure n’a pas hésité d’ordonner l’Africanisation Intégrale du Corps des Missions Chrétiennes en Guinée et de faire retirer de la Guinée tous les Prêtres non- Africains qui y officiaient. Répliquant à l’époque à l’argument que la Guinée n’avait pas suffisamment de Prêtres formés, le President Ahmed Sekou Toure a déclaré haut et fort que « la Guinée est le pays de tous les Africains, et par conséquent tous les Prêtres Africains étaient les bienvenus pour encadrer et faire prier les fidèles chrétiens de Guinée ».

Ceci a donné lieu à la venue dans notre pays de nombreux Prêtres de plusieurs pays Africains : Sénégal, Dahomey actuel Bénin, Cameroun, etc. C’est aussi ainsi que pour remplacer Monseigneur Millville, l’archevêque Français de la Cathédrale de Guinée, un Prêtre Guinéen, le Père Jean Raymond Marie Tchidimbo a été nommé Archevêque de Guinée par sa Sainteté le Pape Paul VI.

Celui-ci a été précurseur, plus tard, de la nomination comme Archevêque de Guinée, d’un autre jeune Prêtre, du nom de Robert Sarah, alors méconnu du grand public Guinéen et étranger.

Pour l’intronisation de l’Archevêque Robert Sarah, le President Ahmed Sékou Touré y a apporté son soutien en faisant représenter la Guinée par une forte délégation ministérielle conduite par son Premier Ministre, Monsieur Lansana Beavogui, et comprenant entre autres Monsieur N’Famara Keïta, Monsieur Mouctar Diallo tous membres du Bureau Politique National du Comité Central, Monsieur Louis Holié ministre de l’Education et moi-même, N’Faly Sangaré, alors Gouverneur de la Banque Centrale. Malheureusement, aucun de mes compagnons membres de cette forte délégation n’est plus de ce monde pour témoigner de l’impact singulier et de la distinction que cet autre acte, fruit de la vision d’un homme courageux, résolument et totalement engagé pour son peuple, a produit positivement sur notre pays et son Église. Je n’ai pas la prétention de nier au Cardinal Sarah son droit de manifester son opposition personnelle quant au baptême de L’Aéroport International de Conakry au nom de Ahmed Sékou Touré. Cependant, Grand leader incontestable, héros de la libération de notre pays, totalement désintéressé de la richesse matérielle et financière, le Président Ahmed Sekou Touré est déjà honoré dans plusieurs pays du continent avec son nom inscrit et gravé sur le fronton des rues et places publiques des villes de ces pays Africains qui reconnaissent et rendent ainsi hommage à la mémoire du vrai patriote Africain qu’il a été et dont la contribution à leur émancipation n’a pas de prix. Cette distinction, cette célébration internationale du Président Ahmed Sékou Touré est un honneur pour la Guinée, c’est une fierté pour le Guinéen que je suis et, j’en doute point, pour une grande majorité de nos populations, loin de ces bisbilles, querelles et polémiques inutiles savamment créées et entretenues par une poignée d’individus uniquement guidés par des intérêts égoïstes.

Pour conclure je voudrai, ici, féliciter les autorités de la Transition, à leur tête le colonel Mamadi Doumbouya, Chef de l’Etat et Chef Suprême des Armées, pour ce choix judicieux et équitable, approuvé et salué par une forte majorité de nos populations de toutes les régions et religions confondues. Depuis leur avènement au pouvoir, les Autorités de cette Transition sont encore dans une dynamique de bâtir une Nation Guinéenne qui s’aime, qui se pardonne et surtout qui regarde vers l’avenir dans la même direction. J’encourage chaque Guinéenne, chaque Guinéen de la Cité et de nos villages à œuvrer dans ce sens pour un Rassemblement fraternel en vue d’un Développement Économique, Social harmonieux et équilibré de la Guinée.

Elhadj NFaly Sangaré, ancien ministre du Plan et de la Coopération de la première République

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