Célébration des droits des femmes : déclaration de la présidente des femmes de l’union des forces républicaines (ufr)

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Ce 8 mars, nous sommes encore appelées femmes d’ici, femmes d’ailleurs, femmes du FNDC, femmes de l’UFR à célébrer nos droits, les droits des femmes. 

C’est une occasion pour toutes les femmes de Guinée de s’interroger si les acquis dans ce domaine ont été respectés et valorisés par ceux qui nous gouvernent aujourd’hui. Ainsi, est-ce par un colloque ou encore une fête que nous, femmes de Guinée, sauront de ce qui est advenu de nos droits ? Nous, à l’UFR, estimons qu’un colloque, comprenant des femmes actrices ou défenseuses des droits de l’homme ou plus spécifiquement des droits des femmes, aurait retenu notre attention et gagnerait notre adhésion. Mais que faire dans une fête célébrant les droits des femmes quand celles qui défendent les acquis en la matière sont kidnappées, torturées puis jetées en prison si elles ne sont pas utilisées en bouclier humain ou encore elles ne meurent pas après avoir été terrorisées par des exactions des forces de l’ordre ? Ou encore que célébrer avec un régime qui dit défendre les droits des femmes quand celui-ci refuse de promulguer la loi relative à la parité votée à l’Assemblée Nationale à l’effet de l’incorporer dans le code électoral ?

Le traité de Maputo dont la Guinée est signataire protège et donne aux femmes une place de choix dans la construction d’une Nation. Ce traité peine encore à être appliquée en Guinée. 

La thématique choisie pour cette célébration ne corrobore guère avec une fête dans le contexte actuel de notre pays. En effet, l’on peut se rappeler que si l’égalité est chantée par ci et par là, n’oublions pas que ce mandat est celui des femmes, dit-on. Pendant ce temps, ce sont les femmes les plus victimes en termes d’inégalités même leurs acquis leur ont été arrachés.

Alors que nous étions plus ou moins mieux représentées dans les sphères de décision, depuis un certain moment ce n’est plus le cas : de 7 ministres femmes nous sommes à 4 ministres, une seule femme préfet, une autre seule gouverneur. En clair, au lieu que ce mandat nous soit bénéfique, c’est le contraire qui se produit. 

Il est alors temps que les femmes de Guinée de notre époque, à l’image de celles qui nous ont précédé, agissent de sorte à marquer positivement l’histoire de notre pays. 

Tout en souhaitant bonne fête des droits des femmes à toutes et à chacune dans la réflexion, j’invite les femmes du monde à plus d’actions courageuses pour mériter leurs droits et à celles de Guinée, je les invite à nous rejoindre au sein du FNDC pour défendre les acquis de ces droits largement défendus et protégés par la constitution de mai 2010.

Honorable Aissata DAFFE

Présidente des Femmes de l’Union des Forces Républicaines (UFR)

 

 

 

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