Chanvre indien : la commune rurale de Yimbering devenue paradis sur terre des dealers et consommateurs

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A l’image de plusieurs autres localités du pays, la commune rurale de Yimbering, dans la préfecture de Mali, est devenue de nos jours, un havre de paix pour les consommateurs et dealers du chanvre indien. Une situation qui se fait, selon nos informations, au su des autorités de cette localité.

D’après notre constat, cette juridiction dispose en son sein, un lieu de vente et de consommation de stupéfiant, communément appelé ‘’Ka wimbo’’ où sa jeunesse se livre à la destruction de son devenir.

Trouver sur les lieux ce consommateur qui répond au nom de Mollâ Oumar, nous est revenu sur les raisons qui les poussent à rester toute la journée sur ce lieu à consommer cette drogue.

« On est là puisqu’actuellement, il n’y a rien à faire. C’est ici où on passe la journée sans déranger quelqu’un. Quand on parle de ‘’Wimbo’’, il y’a d’autres qui pensent autrement, mais entre nous il n’y que des enfants innocents qui se retrouvent ici puisqu’il n’y rien à faire, pas de travailler et parmi nous, il y a des chauffeurs sans travail ET des apprentis chauffeurs. Personnellement, je suis un plombier sanitaire, mais je ne travaille pas. Dans l’année, presque c’est un chantier que je trouve et pour avoir un autre, c’est difficile. On demande juste plus d’emploi pour que nous puissions abandonner ces stupéfiants. Mais aujourd’hui, nous voulons que la ganja soit légalisée en Guinée, puisque c’est ce qui nous fait oublier nos soucis. On ne vole pas, on ne viole pas, on n’aime la marijuana plus que les femmes. En plus, Yimbering est sécurisé par nous les jeune de ‘’Wimbo’’. Vous pouvez demander au maire et au sous-préfet. C’est nous qui protégeons la ville », se vente ce jeune.

Dans le même sillage, ce dealer trouvé en train de repartir sa marchandise, nous est revenu sur les différents prix tout en nous informant qu’il achète cette drogue à Mamou où à Bussoura port (Conakry).

« Ici au Wimbo, on ne fume que de la bonne drogue. Notre chanvre indien vient de Mamou ou Bussoura port ; il y’a du chanvre indien dans du chanvre indien mon frère, ici, nous ne vendons et fumons que la meilleure qualité du chanvre indien. Le matin, tu prends deux boulets, la journée deux boulets la nuit trois boulets. Mas quand tu dépasses cette dose, ce n’est pas bon. Avec cette dose, tu peux bien manger et dormir. Nous vendons une boule à 2 mille francs guinéens, le ½ à 5 mille francs guinéens,  le demi-kg est à 150 mille fg »,  explique ce dealer.

Conscient de cette situation qui prévaut dans sa localité, le maire de la commune rurale de Yimberin nous a confié être incompétent de gérer cette situation, avant de ramener la faute vers le sous-préfet.

« Le conseil communal s’est retrouvé et nous savons qu’il y a des délinquants, mais ce n’est pas facile de gérer. Mais vous savez, il y a des problèmes civils et pénaux. Or, le cas de la drogue, viol, vol, assassinat, coups et blessures volontaires sont tous gérés par les services de défense et de sécurité, c’est ne sont pas des problèmes civils. Mais ce que nous, nous pouvons faire, c’est d’écrire et nous avons écrit à deux reprises et nous avons déposé chez le sous-préfet. C’est lui qui devrait faire le reste. Nous n’avons qu’un seul gendarme et un seul policier. Donc, ce n’est pas facile de faire face à ces jeunes, seulement la sécurité peut gérer ça. Nous, nous avons écrit et c’est ce qu’on pouvait faire », se défend  Mamadou Lamara Barry.

Rencontré, le sous-préfet laisse entendre que la consommation du chanvre est un problème national.

« Oui. Mais vous savez que partout ça se fait. Les gens se cachent et ils le font. On apprend que ça se fait par-ci, par-là. Ça se fait partout même si on est en train de lutter. Ils (consommateurs et dealers ndlr) comprennent petit-à-petit », affirme Daouda Kanté

Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé

+224 620 44 25 83

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1 commentaire
  1. Diallo Ibrahim dit

    Franchement yambering est devenu autre chose, nous à notre temps, y avait pas ça, donc nous prions humblement les autorités de la préfecture de prendre toutes les mesures possibles pour freiner ce clan. J’étais parti à yambering au mois de septembre, j’ai entendu parlé de ce clan, et on me dit que les enfants là sont soutenus par la mairie à l’occurrence monsieur le maire.

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