Cherté des prix: le GOHA exhorte les commerçants au respect de la décision du gouvernement

À travers une annonce, le gouvernement guinéen a revu à la baisse le prix de plusieurs denrées de première nécessité, notamment le riz, la farine de blé et le sucre, dans le but d’alléger la souffrance de sa population.

Une mesure des autorités de la transition, vivement appréciée par certains acteurs économiques, notamment, le président du Groupe organisé des hommes d’affaires international (GOHA) pendant cette période de carême qui annonce également le Ramadan pour les musulmans. Cependant, son respect sur le marché laisse à désirer.

« La mesure qu’il a prise par rapport à la diminution du prix des denrées de première nécessité pour le mois Saint de Ramadan est quelque chose de salutaire. Vous savez, notre organisation est sur le terrain ça fait 20 ans. Et depuis vingt ans (20 ) c’est nous qui nous bousculons toujours les autorités à la veille du mois saint de Ramadan, et les autorités ont toujours répondu favorablement depuis lors. Nous ne les accusons pas, mais en répondant favorablement, les différents chefs d’Etat là ont toujours accordé des réductions », a salué Abdallah Chérif.

Malgré cette décision,  le changement peine à se  ressentir sur le marché guinéen.

Par ailleurs, il exhorte les opérateurs économiques au respect strict de cette décision du gouvernement qui vise à alléger le panier de la ménagère.

« Aux opérateurs économiques, je demanderai de faire des efforts pour que les prix des denrées de première nécessité soient vraiment stables. Faisons ce sacrifice là même si nous pouvons diminuer pour vendre au prix de revient. Vendons au prix de revient surtout pour le mois saint de Ramadan. Je prie tout le monde pour le faire, et en tant que musulman pratiquant, faisons ça pour soulager la population », a-t-il  laissé entendre.

Par contre, pour mettre fin aux problèmes de la hausse du prix des produits, voir éviter la flambée pendant les mois de pénitence, Abdallah Chérif invite les autorités à s’intéresser davantage à la promotion de l’agriculture.

« Moi je vais inviter le Président de la transition, le Premier ministre et le ministre de l’Agriculture à nous appuyer sérieusement pour l’agriculture. Tant qu’on parle de cordon douanier on n’a pas encore bougé. Dans les conditions normales, on devrait parler comment exporter, comment arranger bien nos produits pour que ça soit présentables pour pouvoir exporter. Et pour ça, il faut qu’il y ait d’abord l’autosuffisance alimentaire dans notre pays. Tout le monde doit penser sérieusement à l’agriculture. Donc, nous invitons le chef de l’État  à nous appuyer dans l’agriculture », a-t-il exhorté pour finir.

Il faut noter  qu’une commission mixte a été mise en place par le gouvernement pour le suivi de la présente décision. Reste à savoir si cet appel tombera dans de bonnes oreilles.

Mayi Cissé