Cité Camayenne Cameroun: des familles sommées de libérer les bâtiments au plus tard le 25 décembre

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Après un premier préavis au mois d’avril dernier qui a été suspendu pour cause de grandes pluies, la Direction Générale du patrimoine bâti vient d’adresser aux dizaines de familles habitant à la Cité Camayenne Cameroun, dans la banlieue de Conakry, un nouveau préavis pour qu’ils libèrent les maisons au plus tard le 25 décembre 2022. Il y’a quelques jours une délégation du patrimoine bâti s’est rendue dans ladite cité avec un montant de 10, 000,000 de francs guinéens par maison, afin qu’ils acceptent de signer et libérer les maisons, chose qu’ils n’ont pas accepté et juge le montant dérisoire, nous apprend-on. 

Selon des indiscrétions, certains bâtiments libérés par les citoyens au mois d’avril, seraient en train d’être occupés par des cadres et responsables de la transition. Chose qui irrite les anciens occupants.  Pour eux, il est inconcevable de sortir un fonctionnaire pour faire rentrer un autre. 

Inquiètes de cette décision qui intervient au milieu de l’année scolaire, les dizaines de familles concernées par cette décision tirent la sonnette d’alarme et attirent l’attention des nouvelles autorités sur les conséquences que cela peut engendrer. Ce mardi 13 décembre, notre rédaction s’est rendue dans cette cité pour requérir l’avis des occupants. 

Rencontré, Dr N’Famory Touré, ancien conseiller au ministère des Sports accueille la nouvelle avec beaucoup d’inquiétude pour des familles qui ont habité ici, d’autres pour dix ans et certaines pour une vingtaine d’années ou une trentaine d’années. « Nous recevons ces genres d’informations avec beaucoup d’amertume et de tristesse parce que c’est tout un pan de l’être qui est effacé. Ceci dit, conscients que nous occupons les bâtiments de l’Etat, nous avons été surtout déçus de le mettre dans le contexte des maisons ou des bâtiments spoliés. Or les habitants de cette cité sont à 80% des fonctionnaires, ils ont un contrat certes ils n’ont pas de titre foncier, ils ont un contrat signé avec le patrimoine bâti publique, ils s’acquittent », explique cet habitant de cette cité Camayenne Cameroun. 

À en croire monsieur N’Famory Touré, les communiqués qui ont été faits ne concernaient nullement Camayenne Cameroun,  puisqu’ils ont tous les écrits. On parlait de la corniche nord derrière le camp Boiro, de la cité ministérielle, des domaines publics maritimes. Et c’est seulement le communiqué d’hier qui concerne la cité Camayenne Cameroun.  « Donc on ne s’est jamais senti concerné parce qu’on n’a jamais reçu un papier écrit. Parce que au patrimoine bâti, nos noms sont cités en 3ème position. La première, celle qui est retenue au niveau du patrimoine bâti c’est les numéros du bâtiment, puis Camayenne Cameroun, commune de Dixinn. C’est en fonction de ça qu’on répertorie pour savoir c’est vous qui occupez la maison ou quelqu’un d’autre.  Donc si on ne reçoit pas un papier qui a cette forme,  nous ne nous sentons pas concernés…Donc on pense qu’il y a un deni de la personne humaine qui est dans ce cas de figure. Donc nous, nous sollicitons toujours la magnanimité du président de la République mais aussi du CNRD. Et en aucun moment nous ne bravérons l’Etat », a-t-il précisé. 

Pousuivant, M. Touré a attiré l’attention des nouvelles autorités du pays. « Nous attirons l’attention des autorités pour dire que nous avons nos enfants qui sont à l’école primaire ici qui seront impactés, nous avons nos jeunes filles, au moins une centaine qui suivent des cours à l’ex Fondis pour leur réinsertion socioprofessionnelle dans divers domaines, notamment en couture, la coiffure et bien d’autres. Nous avons l’école primaire de Pipi qu’on appelle Mama Émile. Donc sérieusement c’est un aspect qui n’a pas été remonté au CNRD. En plus des écoles primaires qui sont dans les quartiers, vous avez ceux qui sont à un niveau supérieur qui suivent les cours au lycée du 2 août, au collège de Coléah ou à Koumandian Keïta. Donc en parallèle circonstance, nous sommes complètement désemparés. Si des gens vous disent qu’un déguerpissement en pleine année arrange les gens, on vous aura menti », alerte ce fonctionnaire qui a vécu dans cette cité près d’une vingtaine d’années.

Pour rappel, depuis l’indépendance, plusieurs hauts cadres de l’Etat ont habité cette cité, notamment l’ancien Premier ministre Ahmed Tidiane Souaré, l’ancien président de la Cour Suprême, Syma, des anciens ministres et ceux du gouvernement d’Alpha Condé. 

Mamadou Yaya Barry 

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