Après la Sig Madina, Coléah et bien d’autres endroits de la capitale, c’est désormais autour de la Cité des journalistes sise à Matoto marché d’être dans le le viseur du Patrimoine Bâti Public.
Une réalité qui se matérialise par une demande adressée à certains locataires de ces bâtiments administratifs à usage d’habitation de libérer les lieux à la date butoir du 30 octobre 2022.
Parmi les 96 habitations concernées, il y a celle d’Elhadj Bah Oury occupant des lieux depuis 1984, enseignant retraité au compte du ministère de l’Enseignement depuis 2010. Il a son tour a passé le contrat à son fils. Pour lui, cette sommation est une erreur. « Je suis à la retraite depuis 2010 donc j’ai mis le bâtiment au nom de mon fils qui est de 1981. Donc il n’a pas atteint l’âge de la retraite. Pourtant dans la correspondance, il est écrit Abdoulaye Oury Bah (fils) qui est également fonctionnaire au compte du ministère de l’Enseignement supérieur au service de la bourse. Tout porte à croire que depuis 12 ans, ce bâtiment est au compte de mon fils donc c’est sûrement une erreur », nous martèle ce membre du conseil du quartier.
Non loin de là, cette autre habitante nous fait comprendre que sa famille n’est pas prête à quitter les lieux.
« Nous avons fait plus de 35 ans dans ces constructions et à notre arrivée il n’y avait ni fenêtre encore moins les autres finitions nous avons tellement dépensé que ça c’est une situation qu’il faut revoir. Dans tous les pays du monde, quand on dépasse 10 ans automatiquement la maison revient a l’occupant », a laissé entendre cette mère de famille.
Elhadj Bah Oury, au nom de son fils, compte adresser une demande de revendication à la direction de patrimoine bâti pour qu’il soit rétabli dans ses droits.
« Etant en congé, j’ai joint ici toutes les pièces justificatives et j’ai même formulé une demande de revendication que je vais adresser au patrimoine bâti public », dit-il
À en croire Elhadj Bah Oury, une commission de rédaction du mémo est en place afin d’éviter de faire l’objet d’un déguerpissement. « On a reçu ces bâtiments il n’y avait ni fenêtre ni porte, juste un bâtiment non achevé depuis 1984. Après 35 ans d’habitation, on a constitué une commission de rédaction du mémo, à laquelle appartient Fodé Bouya, en tout au nombre de 96 locataires pour trouver solution à ce problème commun », nous a confié cet occupant de la cité des journalistes.
Mayi Cissé