Commémoration de l’an 46 de l’agression du 22 novembre 70 : des contradictions sur l’effectivité de l’agression au cœur des débats

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C’est par une conférence-débat que le 46ème anniversaire de l’agression portugaise contre la Guinée sous le régime du premier président de la République de Guinée, Sékou Touré a été commémoré ce mardi 22 novembre au palais du peuple de Conakry. Cette rencontre avait pour thème : « seule la vérité historique peut réconcilier les Guinéens »
Sur la véracité de cette agression qui a endeuillé des milliers de Guinéens selon les statistiques, le débat était contradictoire. Si des uns –les plus nombreux- croient que ce sont des mercenaires qui sont venus pour renverser le régime du révolutionnaire Sékou Touré, d’autres par contre accusent le président Touré de tout planifier pour se débarrasser de certains cadres guinéens.
Selon l’écrivain Sidiki Kobélé Keita, avant cette agression de 1970 contre la Guinée, beaucoup d’autres agressions avaient échoué et cela avec la complicité de certains Guinéens constitués en front appelé ‘’front national de la libération Guinéen’’ (FNLG) tels que le feu Siradiou Diallo, un certain Thierno Diallo, Thiam etc. Et l’occident, dit-il, pour déstabiliser le régime de Sékou Touré a tout tenté contre la Guinée.
« Avant l’agression on avait tout tenté contre la Guinée sur tous les plans. Quand ils n’ont pas réussi, ils se sont associés à tous ceux qui étaient contre le régime Touré pour le liquider. C’est là l’origine de l’agression. Ils se sont alliés avec le Portugal, car le Portugal avait un problème avec la Guinée », ajoute-t-il.
A l’en croire, l’échec du front national de la libération Guinéen (FNLG) est venu d’une division ethnocentrique. « Le FNLG était divisé, c’est le grand danger qui guette la Guinée aujourd’hui. C’est l’ethnocentrisme qui a d’ailleurs fait échouer l’agression. Seul le Portugal qui a réussi parce qu’il a pu mettre main sur ses 26 prisonniers ».
Une argumentation rejetée par l’ancien député de l’UPR, Aliou Barry. Parce qu’il dit avoir reçu des documents qui prouvent que l’agression était organisée par le président Sékou Touré. A titre d’exemple, il a cité un document qu’on appelle ‘’ le livre blanc’’.
« Oui l’agression est bien réelle, elle a eu lieu, mais Sékou Touré a raconté en 1971 qu’il avait les preuves de l’agression et c’est reconnu il l’a dit. Il avait déjà prévenu que l’agression devait avoir lieu. Sékou Touré a tenu une conférence dix jours avant l’agression au Camp Samory pour dire que l’agression aura bel et bien lieu. Il a dit que ceux qui sont en têtes sont bien devant mais qu’ils ne savent pas qu’il les voit ».
D’après lui, le jour de l’agression, le président Syli avait procédé au désarment de l’armée Guinéenne.
« Sékou Touré savait. Avant le jour de l’agression, il avait désarmé l’armée. Donc Sékou Touré a organisé l’agression. Je le dis en connaissance de cause. J’ai des documents qui le prouvent, il l’a fait d’abord pour décapiter l’armée, les officiers, les ministres et ainsi de suite ».
De son côté, le directeur général du fonds de sauvegarde de l’environnement et point focal pour l’environnement mondial, Amadou Sébory Touré a appelé à un débat plus dépassionné pour permettre à la génération future de s’approprier l’histoire de la Guinée.
« C’est vrai, confie-t-il, que cette date est une date historique qui a connu effectivement une agression étrangère portugaise contre la république de Guinée où il y a plus de 350 victimes guinéennes. Aujourd’hui symboliser et commémorer cette date ne peut s’inscrire que dans la réhabilitation de la vérité historique. Il est vrai qu’aujourd’hui il y a des contre-vérités. Je crois qu’il faut penser à organiser des rencontres, des débats d’informations, des débats positifs pas des dégâts stériles parce que la contradiction est naturelle mais pour permettre à la nouvelle génération de s’approprier l’histoire très récente de la république de Guinée ».
Et de renchérir en ces termes : « il y a eu des conséquences pour la Guinée et les Guinéens ainsi pour certains pays africains. Dieu merci qu’on soit là aujourd’hui pour témoigner et dire que la Guinée doit avancer ».
La cérémonie de commémoration a pris fin par le dépôt d’une gerbe de fleurs au pied du monument de la liberté au palais du peuple.
Par Elisa Camara
+224 654 95 73 22

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4 commentaires
  1. La paix dit

    Mais ce monsieur doit comprendre qu’il y avait 2 grands blocs à l’époque de l’événement donc c’est l’autre bloc qui avait informé le feu président pour se préparer.

  2. Sylla dit

    Si cette maudite aggression avait reussit les traitres allaient sortir des bois pour danser. Mais avec l’échec retentissant qu’a connu cette entreprise ils se cachent,se lamentent et deversent des insanités sur le Président Sékou Touré.
    Sékou Touré on le connait. Il ne tolère pas les bêtises.
    Si tu déconnes il va te corriger sans pitié.
    Donc c’est pourquoi avec lui personne n’osait.
    Il faut oser seulement et tu verras.

  3. Barry dit

    Vraiment mon frère Sylla, une fois encore tu dis vrai. AST n’acceptait pas la foutaise. Les gens comme Dalein serait rentré dans leur coquille il y a longtemps de par ses bêtises de manifestations transformées en danger public. Dès fois je déplore l’absence de cet Etat de droit. Même Dadis aurait boucler cet imposteur spécialisé en imitation de signature. Eh Allah aide nous!

  4. Sylla dit

    Oui mon frère.
    C’est ça la vérité.

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