Conakry : des citoyens s’expriment sur l’activité commerciale

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Aujourd’hui, beaucoup de guinéens préfèrent s’investir dans le commerce que de faire l’agriculture l’élevage et l’entrepreneuriat. Bon nombre de personnes pensent que le commerce est l’une des activités les plus génératrices d’argent.

« Je suis mariée et mère de cinq enfants. je suis venue de Kouroussa et je pratique mon petit commerce. e vends de la friperie pour subvenir aux besoins de mes enfants parce que je  ne veux pas mendier. J’ai préféré le commerce à l’agriculture, l’élevage ou autres choses parce que pour moi, le commerce est le moyen le plus rapide pour me procurer de l’argent. Quant à L’agriculture, il faut être patient pour le faire. Avant si on pensait que l’agriculture, l’élevage et  la pêche étaient des activités qui ne concernaient que les pauvres, aujourd’hui, cela a changé. Toutes ces activités demandent assez de moyens. Je sors le matin et j’ouvre mon ballon d’habille. Le bénéfice n’est pas grand, mais je trouve mieux », raconta M’balou Cissé.

Pour Angeline Many, « je veux bien exercer d’autres activités que le commerce parce que j’ai mon diplôme en secrétariat. J’avais même commencé à travailler mais le salaire n’était pas ça. Je payais mon transport et le manger de mes enfants. Ce que je percevais était peu. C’est pourquoi, je me suis lancée dans le petit commerce et j’ai une boutique où je fais presque tout pour mes enfants. Parce que leur papa ne vis plus. Moi, je viens de la Guinée forestière, je connais bien l’agriculture et l’élevage. Mais comment pratiquer l’agriculture étant donné que je n’ai pas de terre où travailler et les moyens me manquent… »

Madeleine Loua, vendeuse huile et de condiments demande l’aide de l’Etat pour qu’elle puisse s’épanouir dans d’autres domaines que le commerce. Car, elle trouve que ce domaine est beaucoup convoité.

« Si le gouvernement manifeste le désir de m’aider, je compte bien cultiver. Aujourd’hui, je vends des condiments au marché. J’ai appris la couture en layette mais cela ne marche plus en Guinée. J’ai abandonné mon métier pour le commerce. Aidez nos enfants diplômés à trouver de l’emploi et donner nous des baffons vous allez voir de quoi nous sommes capables. »

 Dans ce domaine, plusieurs jeunes diplômés sans emploi s’y trouvent aussi. Cela leur permet d’échapper à la vie de la rue.

« Comment nous allons entreprendre si les moyens ne sont pas beaucoup. Pour faire l’agriculture  par exemple, il faut beaucoup d’argent, il faut des terres, des personnes pour le défrichage, des hommes ou des machines pour faire tout le travail et il faut des semences. Ce n’est pas tout car, il faut attendre les mois pour la récolte. Je suis un diplômé depuis 2007 mais je n’ai jusqu’à présent pas trouvé de l’emploi. Mais Dieu merci parce qu’aujourd’hui, je vie de mon commerce. J’ai une boutique d’alimentation, il n’y pas assez de revenu, mais le peu que je gagne me permet de tenir ma famille », dit un diplômé.

Si le commerce est une activité qu’ils ont embrassé parce qu’ils n’ont pas quoi faire, d’autres par contre parlent d’héritage.

« Moi, j’ai trouvé mon père dans le commerce. Donc je suis obligé de le faire, je suis élève en même temps commerçant. Le commerce me permet d’économiser parce que je sais qu’avec les études, j’aurais du mal à trouver tout ce que je veux », nous a confié Mohamed Barry, vendeur de jus en poudre.

Pour certains, le commerce est incontournable et c’est leur vie. « Je n’ai appris aucun métier et je ne suis pas allée à l’école, j’ai commencé à vendre à bas âge parce que j’assistais ma maman au marché. Donc je peux dire que le commerce est mon métier et je ne peux faire autre chose que cela. Aujourd’hui, je rends grâce à Dieu car, j’importe des habits de Bamako pour Conakry et je m’en sors bien. Seulement ce qui nous fatigue, c’est que tout le monde veut faire le commerce. Et si cela arrivait, qui va acheter pour son prochain ? ça serait très difficile et certains seront obligés de migrer vers d’autres activités telles que l’agriculture, la tenture, la coiffure et la saponification. Le commerce n’est pas mauvais mais il faut développer l’agriculture, l’élevage, l’entreprenariat et l’ouverture de beaucoup d’usines pour mieux développer notre Guinée », déclare une autre citoyenne.

Christine Finda (stagiaire)

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