Tués entre janvier et mars 2020, les 8 dernières victimes des manifestations du front national pour la défense de la constitution (FNDC) ont été inhumé ce vendredi 3 juillet 2020 au cimetière de Bambeto. Fait rare, cette cérémonie s’est déroulée sans incidents et a connu une participation de nombreuses personnes, en tout cas jusqu’au moment où nous quittions les lieux. Après la levée des corps à l’hôpital Sino-Guinéen de Kipé, un cortège s’est dirigé à Bambeto accompagné par les leaders politiques et plusieurs personnes venues rendre un dernier hommage à ces victimes.
Sur le site de l’enterrement, deux groupes deux personnes se sont disputé pour pour la prière sur les corps. L’un voulait que la prière soit effectuée à la mosquée de Bambeto tandis que l’autre ne voulait pas prendre ce risque à cause de la fermeture des moquées liée à la lutte contre le Covid-19. Finalement, la prière sur les corps a été effectuée à l’entrée du cimetière suivi de l’enterrement.
« Nous partageons la douleur des proches des victimes. Rien ne sera ménagé pour qu’il ait justice. L’absence de justice constitue un problème, parce qu’on peut mourir mais que l’Etat qui a la responsabilité d’assurer la sécurité des citoyens et de garantir la justice, semble plutôt se réjouir et commettre un autre crime en confisquant les corps, en refusant de rendre les corps à leurs familles. Il faut que nous déplorions cette situation, cette irresponsabilité de ces crimes que l’État est en train de commettre. La meilleure manière de marquer notre solidarité aux familles des victimes, c’est de continuer la lutte pour laquelle ils sont morts », a expliqué le président de l’union des forces démocratique de Guinée (UFDG), Céllou Dalein Diallo.
Thierno Sadou Diallo
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