Conakry : une fillette de 2 ans violée par un enfant de 12 ans à Yimbaya 

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Le 23 mai dernier, une fillette de deux ans a été violée au quartier Yimbaya dans la commune de Matoto. Selon la mère de la victime, sa fillette aurait été violée par le fils d’un de ses voisins. Saisi par la mère de la fillette quelques jours après l’acte, l’adjudant-chef Ansoumane Camara chargé de la protection des enfants en conflit avec la loi explique le déroulement de la procédure. N’occultant pas le fait que l’information leur aurait été donnée que le présumé violeur avait 18 ans.

« J’ai été saisi par madame Fatoumata Diaraye Diallo m’informant que sa fille a été victime de viol à la date du 28 mai 2020 et aux environs de 15 heures. Elle m’a fait croire qu’elle est déjà à Ignace Deen. Je lui ai dit si elle passée par la police ou la gendarmerie, elle a dit non. Je lui ai demandé automatiquement de replier et de revenir. C’est ce qui fut fait. Quand elle est revenue, je lui ai donné la réquisition pour aller voir les médecins légistes et avoir le rapport médico-légal. Donc comme on dit que l’humanitaire prime sur le militaire, je l’ai référée aux médecins sans frontières à Matam. Et en même temps, j’ai entendu sa maman. J’ai essayé d’arrêter le présumé violeur. Très malheureusement, l’information qui nous a été fournie nous a fait comprendre qu’il a 18 ans. On est parti, très malheureusement, l’enfant n’était ni au garage ni à la maison. On est revenu. Et ça a pris du temps ça a fait du bruit. J’ai appelé le tuteur du présumé violeur. Il est venu, je l’ai entendu sur les faits. C’est un sergent-chef de l’armée, il travaille au BATA. Lui aussi, il était de garde. Je l’ai entendu et je lui ai dit de faire venir l’enfant. Et quand il m’a dit que l’enfant a 12 ans, je lui ai dit un enfant de 12 ans ne peut pas prendre la fuite. Allez le chercher, à défaut je suis obligé de vous mettre devant les faits. Il est parti et deux jours plus tard il m’a appelé pour me dire qu’il n’a pas vu l’enfant. Je lui ai dit, si vous n’avez pas l’enfant, je serai obligé de vous reprendre. Samedi j’ai été appelé qu’il y a du bruit à la maison ça crie ici, par-là, j’ai pris le véhicule, je suis allé arrêter le militaire en passant par son chef hiérarchique pour le faire venir. Je lui ai dit vous et moi il faut qu’on fasse tout possible pour que l’enfant puisse venir. Il n’y avait pas d’autres alternatives, je l’ai gardé. Quand je l’ai gardé, la famille est sortie à sa recherche. Et quand l’enfant a été arrêté, l’enfant était derrière la piste de l’aéroport Faban. C’est là-bas qu’il a été retrouvé. Je l’ai entendu et j’ai informé monsieur le Procureur du tribunal pour enfants et j’ai posé tous les actes nécessaires concernant cette enquête et toutes les personnes ont été entendues. » 

D’après Fatoumata Diaraye Diallo, mère de la fillette violée, l’acte se serait passé à la veille de la fête alors qu’elle se trouvait au marché pour des achats.

« J’étais allée acheter les condiments au marché et à mon retour ma sœur m’a dit qu’elle était partie prendre ma fille dans la chambre avec le fils d’un de nos voisins. Et là, elle m’a dit que l’enfant, parce que le plus souvent quand je lave la petite je lui montre son sexe et je lui ai dit qu’on ne touche pas à ça. Je lui ai donné un petit nom j’ai dit « coucou » on ne touche pas à ‘’coucou’’. Elle a l’habitude d’aller jouer là-bas (chez le voisin ndlr). Dès que ma sœur est entrée, elle a appelé la petite d’abord en criant son nom dehors. Et quand elle est entrée, elle a trouvé la petite au chevet du lit en train de pleurer. Elle tenait deux pagnes en mains. Elle avait les larmes aux yeux, elle pleurait et elle tremblait et elle avait sa culotte qui était descendue. Quand j’ai trouvé l’enfant dans cet état, elle a fait un geste, elle me dit maman, elle a prononcé le nom du petit qui l’a violé. Elle a dit maman tel a touché à coucou. J’ai dit quoi ? Elle dit qu’elle a mal au coucou. Elle a fait un geste qu’elle n’a pas l’habitude de faire. J’ai eu peur j’ai dit aux voisins de venir regarder ma fille. Effectivement on a trouvé qu’elle était blessée, on l’a emmenée à l’hôpital de proximité. On a vu qu’elle était blessée », raconte-t-elle.

Poursuivant, « On a informé son tuteur qui n’était pas là, il était au travail. On l’a informé le samedi nuit il n’est pas venu. Dimanche il n’est pas venu le matin. La journée mon père l’a informé. Il dit écoute viens. Quand il est venu, on lui a expliqué. Le petit était caché chez son ami. Il n’a pas cherché le petit. Il voulait sortir, je suis venue m’arrêter devant lui et je lui ai dit tu ne bouges pas d’ici parce qu’on t’a expliqué le cas tu veux sortir, comme tu n’as rien fait. Donc ils ont attrapé le petit et ils ont fait semblant de le frapper. Quand ils ont fini, il est parti. On est allé à l’hôpital, après on a commencé les soins, il n’a pas voulu faire les examens. On lui a demandé de faire les examens, il n’est pas venu, il a éteint son téléphone pendant 2 jours. Moi, j’étais vraiment sous le choc, j’ai contacté une amie qui avait son cousin à la brigade à qui j’ai expliqué le problème. J’ai dit que les voisins sont venus demander pardon de ne pas porter plainte… », explique-t-elle. Ajoutant que sa famille et elle auraient même été menacées d’expulsion par les concessionnaires à cause de la plainte.

Pour terminer, l’adjudant-chef Ansoumane Camara rassure que toutes les dispositions étaient prises pour déposer la procédure sur la table de monsieur le Président des juges pour enfants à Kaloum.

Maciré Camara 

 

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