Conflit domanial à Taouyah : une famille se retrouve à la belle étoile

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Des conflits domaniaux deviennent récurrents dans le grand Conakry. Très tôt ce vendredi 23 février, les gendarmes seraient venus à Taouyah marché situé dans la commune de Ratoma, pour déguerpir une famille dans une concession polémique. Assis à côté de leurs bagages, Fatou Jeanne Sylla, une des membres de la famille, qui habitait aussi dans la maison,  a souligné que ce problème ne date pas d’aujourd’hui.

Selon elle, c’est  son oncle qui aurait occasionné ce déguerpissement. « Depuis 23 ans, nous sommes dans ce problème. Ce matin aux environs de 5 heures du matin à notre grande surprise des gendarmes sont venus nous de déguerpir. Ils m’ont trouvée dehors, je me lavais. J’ai dit aux gendarmes, attendez moi je me lave. Donc, quand j’ai fini de me laver. Je suis partie pour réveiller mes sœurs et je leur ai dit que des gendarmes sont venus pour nous faire quitter la maison. Tout le monde est sorti pour demander la raison de leur présence. Donc, le chef de mission est venu nous dire que notre maison a été vendue par notre oncle, de prendre tous nos objets et de quitter les lieux. Je vais vous dire, la maison là appartient à ma grand-mère et c’est un certain monsieur Baldé qui a acheté la maison. C’est mon oncle Abdoul Camara seul qui a vendu la maison sans le consentement de tous les membres de la famille. Et même ce matin, il nous a dit qu’il a vendu l’étage qui est à côté aussi », a-t-elle signalé.

Avant de lancer ce cris du cœur: « Aujourd’hui, nous n’avons pas là où aller. Nous demandons au président de la transition, le colonel Mamady Doumbouya, de nous aider parce qu’aujourd’hui, nous sommes jetés à la belle étoile ».

Josephine  Gnoké, qui habitait aussi les lieux, a déploré la manière dont ils ont été expulsés de la maison. « Nous étions couchés. Vers 5heures du matin, ils sont venus casser ici. Ils nous ont dit d’ouvrir la porte. En ce moment tout le monde dormait. Ils nous ont dit que si on n’ouvre pas la porte qu’ils allaient la faire sauter. C’est ainsi qu’on a ouvert la porte.

Ils sont rentrés, ils étaient accompagnés de bandits. Ils ont gâté toutes les portes, ils ont commencé à faire sortir nos objets. Ma maman a perdu son téléphone. Dans ces mouvements, elle a fait une crise. On avait plus de 4 millions dans l’armoire, cette somme aussi est perdue. Normalement c’est nous-mêmes qui devrions faire sortir nos effets. Ce ne sont pas les gendarmes qui ont fait ça mais plutôt les jeunes qui étaient avec eux. Ils ont gâté toute la maison », a-t-elle déploré.

Christine Finda Kamano

622 716906

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