Contradiction dans l’affaire M’mah Sylla : « les organes génitaux étaient intacts » (médecin)
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Le procès du «viol, avortement, risque causé a autrui et administration de substances nuisibles» sur la personne de M’mah Sylla qui oppose Sebory Cissé, Patrice Lamah, Daniel Lamah et Célestin Millimono, tous médecins face à la famille de la défunte, s’est poursuivi au tribunal criminel de Mafanco ce mercredi 11 janvier 2023.
Avec l’approbation du président de la cour, à la barre, le professeur Houssein Barry a déploré la condition «critique», dans laquelle ils ont reçu la défunte, après 21jours de sa maladie avant d’indiquer plusieurs lésions digestives probablement liées à sa condition d’admission, qu’il explique en ces termes: « elle puait déjà et avec beaucoup de perforations intestinales, les selles coulaient de partout. Selon le tableau que j’ai reçu le problème est parti de la première intervention», témoigne-t-il.
« On a dit qu’elle est venue d’un cabinet médical. Et elle est venue dans un état critique. Donc vouloir attendre un rapport serait au prix de sa vie. Nous avons fait deux interventions à Ignace Deen, dont la première à durée 40mn avec professeur Houssen et deux semaines après j’ai effectué la deuxième intervention. Le président de l’ordre des médecins a été informé de cette situation. Nous sommes partis au ministère de la Santé et nous avons débattu de la situation», a ajouté celui qui a reçu la défunte à l’hôpital Ignace Deen.
Contrairement à son prédécesseur, Pr Aboubacar Touré, auteur de la deuxième intervention dans la meme structure, lui, ne révèle aucun dommage génital.
« Les organes génitaux étaient intacts, les ovaires et l’utérus étaient là. Il y avait juste des lésions digestives », dit-il et charge Dr Debory Cissé à travers cette précision: « Faire la chirurgie et être chirurgien font deux. Car dit-il, la règle voudrait qu’après les 7ans d’études suivies de la présentation d’une thèse, pour être docteur en médecine, il faut encore 5ans pour la spécialisation en chirurgie. Là-dessus, il affirme ne pas connaître Dr Sébory CISSE en tant que chirurgien. Et je peux dire que tous les spécialistes après l’université doivent passer par moi. Nous n’avons pas associé les médecins qui ont intervenu avant nous, parce qu’ils ne se sont pas présentés’’.
À la phase interrogatoire, le tribunal a renvoyé l’affaire au mercredi 25 janvier prochain pour la suite des débats.
Mayi Cissé