Contre la sortie du chef de l’Etat au siège du RPG, les FSG écrivent à Fatou Bensouda de la CPI (copie)

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Conakry, le 27 mars 2019

Réf : 004/CN/FSG

Madame Fatou BENSOUDA

Procureure de la Cour Pénale Internationale

Objet : Information (incitation à l’affrontement) et transmission de pièces à conviction

Madame la Procureure de la CPI,

Par ce courrier, les Forces Sociales de Guinée, coalition d’organisations de la société civile guinéenne, souhaitent vous interpeller sur les différents signes précurseurs de crise majeure actuellement observables en République de Guinée.

Comme vous le savez certainement, les velléités du Président Alpha Condé pour un troisième mandat sont au centre de l’actualité sociopolitique depuis quelques mois. Il n’y a aujourd’hui plus de doutes à avoir. Il est tout à fait clair que le Président Condé envisage de modifier la Constitution dans l’optique de pouvoir se représenter alors qu’il arrive à la fin de son second et dernier mandat. Le scénario provoque des sensations de « déjà vu ». L’élu d’hier, aujourd’hui enivré par le pouvoir, devient prêt à tout pour garder son trône.

Le dimanche 24 mars 2019, le Président de la Republique présent au siège de son parti, a appelé ses militants à se tenir «prêts pour l’affrontement». Ce propos ne peut être considéré que comme une incitation à la violence et à la haine. Les tensions s’accroissent et nous percevons d’ores et déjà tous les ingrédients nécessaires à l’éclatement d’un conflit qui peut déboucher à la commission des crimes contre l’Humanité.  

Nous ne pouvons rester apathiques face à ce qui se trame et nous tiendrons le Président Alpha CONDE directement responsable des violences qui résulteront de son funeste projet. Vous trouvez ci-joint le lien vers l’extrait vidéo de la déclaration du Président Condé : https://www.youtube.com/watch?v=J5kFTr06xIY

Vous êtes à présent averti. En tant qu’acteur important de la communauté internationale, nous nous permettons de vous demander de garder un œil attentif sur notre pays et de prendre publiquement position afin d’éviter le chaos en Guinée. Nos acquis démocratiques, chèrement conquis, sont plus que jamais en danger.

En vous souhaitant bonne réception, nous vous prions d’agréer, Madame la Procureure, l’expression de notre franche collaboration.

La coordination Nationale

Le chargé des Opérations

Ibrahima Diallo

[pdf-embedder url= »http://mediaguinee.org/wp-content/uploads/2019/03/LETTRE-INFORMATION-PROCUREURE-CPI.pdf » title= »LETTRE INFORMATION PROCUREURE CPI »]

 

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2 commentaires
  1. MANZO dit

    Le ridicule ne tue vraiment pas dans ce pays atypique!
    Sinon comment des quidams qui ne peuvent même pas représenter leur propre cercle familial,peuvent oser saisir la CPI au nom d’un virtuel peuple de Guinée(malgré le vice de forme procédurale béant) , surtout pour des motifs d’intoxication et de manipulation politicienne,sans parler du fait qu’ils ne sont que des excités irascibles qui sautent sur un seul mot dans un ensemble transcendant de plusieurs centaine de mots,sans avoir préalablement fait le moindre décryptage du dit discours ?

    Mais bon, ce n’est pas uniquement eux qu’il faudrait incriminer,car depuis 2011, je n’arrête pas de m’insurger contre la gouvernance sans rigueur ni vigueur du président Alpha Condé.
    Par ce qu’on ne peut pas gouverner un pays comme la Guinée (où l’amoralité,l’immoralité et la malhonnête sont partie intégrantes du mode de vie ordinaire) comme il avait cru un moment (heureusement Kassory a pu lui montrer la voie salvatrice depuis l’année dernière) avec autant de laisser aller qui frôlait purement de la sauvagerie.

    Pour terminer, s’il faut ;je me répète encore et encore: on ne peut pas dire dans un même discours que vous ne devriez pas faire d’injures et ni de violence à plus d’une dizaine de fois ,sans parler des derniers mots dits pour conclure en des termes aussi clairs que nets: quiconque fera de la violence sera maté et cela est valable pour la mouvance et pour l’opposition.

    Donc, si pour des motivations de malhonnêteté intellectuelle et de propagande politicienne,certains restent foncièrement tordus face à l’éthique et à la morale, alors ils peuvent bien continuer à prêcher dans le désert comme ils en sont champions dans ce pays!

    Par ailleurs, je mets quiconque au défi de montrer un seul homme ou une seule femme dont l’intellectualisme est connu et reconnu de tous qui aurait incriminé ce « fameux » discours!

    Bref, la lutte politique ne devrait pas être synonyme de pratiques mafieuses de tout genre sous fond d’immoralité constante.
    Car, on tronque malhonnêtement un discours pour occulter son fond,C’est de la pure distraction et de la comédie de bas étage.

    NB: après ce sont les mêmes qui se plaignent d’être pas aimés et qu’ils seraient combattus pour ce qu’ils sont.Or, les manœuvres diaboliques retournent toujours vers l’envoyeur et cela est une vérité implacable connue de tous.

    C’est pourquoi je recommande vivement tout au moins à la mouvance(vu que les propos ont été tenus au siège de leur parti) d’initier des poursuites contre tous ces semi-analphabètes impulsifs, insincères et manipulés pour calomnie et déformation de propos avec intention manifeste de nuire à l’honneur et à la crédibilité de leur champion et de leur parti.
    Car, la mouvance ne doit plus restée amorphe et dans l’expectatif face à des actions de diabolisation sciemment préparées, concertées et coordonnées par les détracteurs du développement en Guinée ,avec la complicité d’une certaine presse bien connue pour sa partialité et sa médiocrité.
    Ainsi, cela calmera les ardeurs et les tendances malhonnêtes dans les approches politiques de certains de ces oies téléguidées par des mains obscures.

  2. CONDÉ ABOU dit

    Manzo, bonsoir, c’est la honte absolue pour ce pays. Quand on a faire à des gens à peine alphabetisés, ce n’est même pas la peine de perdre son temps pour leur donner la moindre réponse, parce qu’ils ne sont d’aucun crédit pour le bon sens.

    En quoi, la CPI a-t-elle à voir quoi que ce soit avec la modifcation ou non de la Constitution d’un Etat-partie membre du Statut de Rome ? Cela n’existe nulle part au monde.

    Il faut aller seulement en Guinée, pour trouver de pareilles foutaises à l’endroit du Président de la République, dont le statut juridique, est classé comme première Institution du pays.

    Une foutaise sans précédent en Afrique de l’Ouest, à l’endroit du Peuple de Guinée et de son Président en fonction.
    Sinon, quelles sont les compétences de la CPI, selon le Traité de Rome que les tonneaux vides ne savent même pas décrypter dans ce pays ?

    Selon les sources officielles, que tout le monde pourrait consulter, la compétence de la Cour est limitée aux « crimes les plus graves touchant l’ensemble de la communauté internationale » à savoir:
    • les crimes de génocide ;
    • les crimes contre l’humanité ;
    • les crimes de guerre et les crimes d’agression.

    Et dans quel cas, la CPI qui ne dispose d’aucune Police Internationale, est-elle saisie pour les questions de poursuites judiciaires ? Dans 3 ou 4 cas essentiellement, et ce en coopération avec les Etats-parties signataires du Statut de Rome, ou avec le Conseil de Sécurité:

    (1)La saisine par le Procureur
    Dans le cas de la République Démocratique du Congo, le Procureur a ouvert une enquête en 2003 à propos d’un massacre régional, commis en Centrafrique par les troupes d’un ancien Vice Président du Congo, devenu un chef de guerre. Le chef de guerre a été arrêté, et c’était le premier prisonnier de la CPI et la première comparution devant la CPI

    (2)La saisine par un Etat
    Saisine par l’Etat Ougandais pour crime dans le Nord du pays par des chefs rebelles. La cours a donné 5 mandats d’arrêt contre ces chefs

    (3)La saisine par le Conseil de Sécurité des Nations Unies
    Dans le cas du Soudan pour le Darfour. Le 31 Mars 2005, le Conseil a adopté une résolution saisissant la CPI pour les crimes commis au Darfour. C’est la première foi que cette procédure est mise en œuvre.

    Toutefois le Soudan ne reconnaît pas l’action de la CPI. Or cette dernière n’a pas de pouvoir propre de contrainte donc sans l’aide des Etats, elle risque d’être inefficace. Surtout si les Etats font obstruction.

    Quel est le crime de génocide ou le crime de guerre commis par le Président de la République de Guinée dans le cas présent ? Quel crime contre l’humanité a été commis en Guinée par le Président Alpha Condé pour mériter une telle pitrerie totalement injuste ?

    C’est un amalgame extrèmement grave, que le Procureur de la République de Guinée ne devrait pas du tout laisser passer.

    La moindre des choses que le Procureur puisse faire c’est de mettre en oeuvre immédiatement l’action publique pour que les commanditaires de cette lettre contre le Président de la République, puissent venir répondre de leurs actes.

    Si la Justice ne tranche pas sur cette monstrueuse clownerie, ce serait le boulevard ouvert pour l’anarchie totale dans ce pays.

    Il faudrait absolument que les gens qui ont entrepris cette démarche honteuse contre la première Institution de la République de Guinée assument leurs responsabilités, et viennent répondre de leurs actes et qu’ils disent sur la base de quoi, le Président de la République est-il un criminel de guerre, passible d’une procédure judiciaire devant la CPI ?

    C’est la seule chose que le Procureur de la République puisse faire devant un affront aussi sauvage et inculte de bout en bout.

    Le pire, c’est que ces ignares qui mélangent tout, ne savent même pas que le Président de la République, s’il s’avisait de suivre la procedure prévue par les textes, il a tous les pouvoirs pour retirer la Guinée de la CPI.

    S’il le décidait, que va-t-il se passer ? Absolument rien du tout. Les récentes menaces de retrait de la CPI, venant de la part de l’Afrique du Sud, du Burundi et la Gambie de Mr. Yahiya Jammeh en 2016, ont changé quoi dans ces pays ? L’on sait aussi que depuis 2016, la Namibie étudie les conditions qu’elle va poser pour son maintien au sein de la CPI

    Il y a 139 États signataires du Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale. Depuis le 27 octobre 2017, il n’y a encore que 123 pays qui sont reconnus comme États-parties au Statut de Rome, la base juridique fondatrice de la Cour pénale internationale en 1998.

    Et puis, les 3 plus grands Etats de la planète sont-ils Etats-parties du Statut de Rome ? Pas du tout.

    La Justice Guinéenne doit tout simplement s’auto-saisir de cette cabale inacceptable, et dangereuse pour le pays. Et puis, pour la suite, l’on verra de quoi seront-ils capables.

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