Côte d’Ivoire : un ex-chef de guerre condamné à perpétuité pour le massacre de Duékoué

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Un ancien chef de guerre ivoirien, Amadé Ouérémi, a été condamné jeudi à la prison à perpétuité par la cour d’assises d’Abidjan pour le massacre de Duékoué commis en 2011. Plus de 800 personnes avaient alors été exécutées en une journée dans cette ville de l’ouest du pays, alors plongé en pleine crise post-électorale.

L’ex-chef de guerre ivoirien Amadé Ouérémi, qui avait placé une partie de l’ouest du pays sous sa coupe en 2011, a été condamné, jeudi 15 avril, à la prison à perpétuité par la cour d’assises d’Abidjan pour des « crimes contre l’humanité ».

Amadé Ouérémi a été condamné pour des faits commis dans la ville de Duékoué les 28 et 29 mars 2011 lors de la crise post-électorale qui a secoué le pays : 817 personnes y avaient été exécutées en une journée, selon la Croix-Rouge, 300 selon l’ONU, des chiffres rendus publics lors du procès.

Il devait répondre d' »assassinats massifs, viols, traitements inhumains et dégradants », parmi 24 chefs d’accusation.

Pendant ce procès qui a débuté le 24 mars, la cour a entendu les terribles témoignages de proches des victimes sur les exactions commises pendant ces deux journées.

L’ouest de la Côte d’Ivoire, grande zone de production de cacao, a été l’un des points chauds de la crise post-électorale de 2010-2011, née du refus du président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite électorale face à Alassane Ouattara, et qui a fait 3 000 morts.

Exactions et conflit inter-ethnique

Selon l’ONU et plusieurs organisations internationales, la prise de Duékoué en mars 2011 par les combattants pro-Ouattara s’est accompagnée de massacres à grande échelle.

Les milices pro-Gbagbo, en appui aux forces régulières, affirmaient défendre les populations locales, en commettant elles aussi des exactions.

Sur fond de problèmes fonciers, la crise politique avait débouché sur des violences communautaires entre Guérés, l’ethnie locale majoritairement pro-Gbagbo, habitants « allogènes », notamment Dioulas venus du Nord, majoritairement pro-Ouattara, et des immigrés burkinabè.

Chef de gang, puis chef d’une milice qui a martyrisé les populations locales, l’accusé, de parents originaires du Burkina Faso, avait placé la région sous sa coupe et jeté son dévolu sur les riches terres du Mont Péko, une forêt classée de l’ouest de la Côte d’Ivoire.

Avec AFP

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