Couplage référendum et législatives/ Abdourahmane Sano parle du ‘’dernier volet d’un coup d’Etat constitutionnel’’
Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) est toujours vent debout contre l’adoption d’une nouvelle Constitution en Guinée. Son coordinateur national Abdourahmane Sano a confié à RFI que le couplage du référendum constitutionnel et des législatives annoncé hier par la Présidence de la République est ‘’le dernier volet du coup d’Etat constitutionnel’’.
« C’est une astuce pour amener davantage de personnes aux urnes. Les législatives sont présentées comme une opportunité, un tremplin pour faire passer le référendum. Dès lors que les gens accepteront d’aller voter pour les législatives, on va considérer que les mêmes personnes auront voté pour le référendum », affirme M. Sano.
A l’en croire, « ce qui va être simple pour le pouvoir, c’est de donner un résultat au finish qui devrait dire que la majorité a voté pour la nouvelle Constitution. L’enjeu pour lui, ce n’est pas les législatives mais en entraînant les gens aux législatives et en faisant le couplage, c’est de faire voter pour une nouvelle Constitution. Ce qui lui permettrait de mettre tout à plat et de se présenter à la prochaine élection présidentielle. »
Plutôt dans la journée, le FNDC a publié sa 5è liste de 10 architectes de coup d’Etat en planification qui sera transmise selon lui à la CPI, à la Commission des Droits de l’Homme de l’UE, à la Cour de la CEDEAO, à la Commission des Droits de l’Homme de l’UA et à l’ONU. Sur cette liste, figure au premier au premier rang Mohamed Lamine Bangoura, le président de la Cour constitutionnelle.
Elisa CAMARA