Cour d’Appel de Conakry: liberté provisoire pour Eva Kaltamba et Cie, l’affaire renvoyée au 15 décembre
Les débats dans l’affaire qui oppose la société chinoise Binhai pêche sarl à la dame Eva Kaltamba, l’ex-préfet de Dubreka, Younoussa le Bon Sylla et le directeur général de la société Eva pêche, Amara Bangoura se sont ouverts, ce mercredi 01 décembre, à la Cour d’appel de Conakry, avant d’être renvoyés au 15 décembre prochain.
Les prévenus poursuivis pour des faits de « discrimination, abus d’autorité, vol et complicité » ont saisi la Cour d’appel de Conakry dans but d’annuler la décision du 08 novembre dernier du tribunal de première instance de Dubréka qui les condamne à 5 ans d’emprisonnement chacun
L’ ex-députée et ex-égérie du Palais, Eva Kaltamba contre laquelle un mandat d’arrêt a été décerné depuis le 08 novembre dernier par le juge du tribunal de première instance de Dubreka, Charles Alphonse Wright s’est finalement présentée, ce matin à la barre dans un état apparemment malade.
Au cours des débats, l’avocat de la défense, Me Dinah Sampil a expliqué à la Cour qu’en aucun moment, sa cliente n’a fui la justice comme l’a fait croire, le juge Charles Alphonse Wright. Plutôt, dira t il, sa cliente est souffrante et hospitalisée dans une clinique de la place, tout en apportant comme preuve les documents médicaux de cette dernière. C’est pourquoi, a t il indiqué, « nous sollicitons la lavée du mandat d’arrêt décerné contre nos clients. Madame la présidente, je vous rappelle que le préfet Younoussa Bon Sylla aussi est malade, vous avez vu son état. Nous vous prions d’accepter notre demande. Ce sont des pères et mère de famille, ils ne vont pas fuir en laissant leurs familles ».
Plus loin, l’avocat Me Dinah Sampil a remis comme garantie à la Cour les titres fonciers de la dame Eva Kaltamba et l’ex-préfet, Younoussa Bon Sylla.
Cette thèse de la défense a été balayée d’un revers de la main par l’avocat de la partie civile, Me Salifou Béavogui qui a déclaré: « nous n’accordons aucun crédit aux documents médicaux présentés par les avocats de madame Eva. Et nous nous opposons à toute mainlevée du mandat d’arrêt décerné contre les prévenus ».
Un argument de la partie civile que le ministère public représenté par le procureur, Mohamed Kaba ne partage pas.
« Moi, je n’ai aucun intérêt à envoyer les personnes malades en prison. Donc madame la présidente, le dernier mot vous revient », a soutenu, le procureur.
Après avoir écouté les parties, la juge a accepté la demande de la défense en accordant une liberté provisoire aux prévenus, tout en annulant les mandats d’arrêt décernés contre eux.
Elisa Camara
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