Covid-19 à N’zérékoré : les activités des vendeurs de cola paralysées

Ce n’était jamais arrivé dans cette activité dont beaucoup de personnes parviennent à tirer leur quotidien dans la ville de N’zérékoré, capitale de la Guinée Forestière. En effet, la cola est un produit forestier destiné à la consommation et à l’industrialisation. Elle  joue un rôle important dans la tradition africaine.

Les vendeurs de ce produit forestier en achètent chaque année à la période de traite dans l’intention d’en revendre pour gagner leur profit. Les plus gros acheteurs viennent du Nigeria, du Mali, du Burkina Faso, ou du Niger.

Mais cette année, à cause de la pandémie du Coronavirus qui paralyse tous les secteurs économiques du monde, la rareté des acheteurs dans les magasins de la ville de N’zérékoré est sur toutes les lèvres des vendeurs.

Dans le quartier Commercial,  au centre ville, on en trouve plus de magasin de ce côté. Mousa Kourouma, un d’eux qui s’est exprimé parle de la rareté de la clientèle.

« Il n’y a pas de clients cette année. Et quelques rares qui viennent peuvent faire des mois sans venir. Nous sommes vraiment paniqués à cause de cette réalité. Le prix même aussi a chuté. L’ancienne cola aujourd’hui est négociée entre 400 000 fg à 410 000 fg et la nouvelle colo est vendue à 430 000 fg. Sinon dans les années antérieures, c’est l’ancienne qui était chère. On ne sait vraiment quoi faire puisque notre argent est bloqué », dira ce vendeur.

Aujourd’hui, beaucoup d’entre eux se sont orientés à d’autres activités pour subvenir à leur besoin comme la commercialisation de l’huile rouge où le Cacao et Café.

« Nous avons des familles et on ne peut pas rester assis. C’est pourquoi nous nous sommes orientés dans les affaires de l’huile rouge le café et le Cacao. Nous avions investi des milliards dans la cola, mais il n’y a pas de preneurs aujourd’hui. C’est compliqué pour nous cette année vraiment. Mais quoi faire? Il faut tout donner à Dieu », explique Foumba Traoré.

Les acteurs de cette activité très paniqués ont récemment demandé aux imams de la ville de prier pour eux dans les sermons pour les aider à sortir de cette impasse.

Amara Souza Soumaoro, Correspondant à N’zérékoré

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