Covid-19. Labé : les enseignants du privé à couteaux tirés autour de la distribution de vivres

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C’est un autre front qui s’ouvre au sein de l’éducation guinéenne dans la préfecture de Labé. D’après notre constat, ces éducateurs employés dans les établissements privés depuis quelques jours se regardent en chiens de faïence. Ce qui a d’ailleurs valu la création de deux plateformes des enseignants du privé que sont : ‘’l’Union des enseignants des écoles privées’’ et ‘’Collectif des enseignants des écoles privées de Labé’’.

Tout est parti des dons de vivres composés de sacs de riz et du sucre octroyés à ces instituteurs par des bonnes volontés comme l’international footballeur guinéen Ibrahima Traoré pour leur venir en aide pendant cette crise sanitaire. Selon le secrétaire général de ‘’l’Union des enseignants des écoles privées de Labé’’, ils reprochent à leurs amis de privilégier leurs proches contractuels de l’Etat en lieu et place disent-ils des vrais enseignants du privé dans la distribution de ces vivres.

« D’abord nous, notre Plateforme est un syndicat, ce n’est pas juste pour cette crise sanitaire. Après la reprise des écoles nous avons des objectifs et des dispositions que nous allons mettre en exergue pour régler nos problèmes. Ce ne sont pas des accusations. C’est que, ce qu’ils ont fait ce n’est pas normal puisque si vous défendez une cause noble comme dit l’adage : ‘’quand tu me défends sans moi c’est comme si tu parlais contre moi’’. Ils sont en train de se faire de l’argent en notre nom. Avec mes amis enseignants du privé personne ne connaissait l’existence de leur organisation. On entendait juste qu’il y a eu distribution par-ci, par-là, il y’a eu dont à la radio, mais personne n’était informé. Donc nous, on leur reproche d’avoir créé un groupe minuscule qui fait des rackets au nom des enseignants du privé », explique Faya Tolna Konoh.

Des accusations rejetées par Mamoudou Kéita du ‘’Collectif des enseignants des écoles privées de Labé’’

« Nous n’avons exclu aucun enseignant des écoles privées dans la distribution des vivres. On a fait deux distributions de vivre à Labé : 25 personnes ont bénéficié en première position et 50 personnes à la deuxième distribution. Et tous ces enseignants, ce sont des enseignants des écoles privées. Et nous avons privilégié ceux qui sont les plus nécessiteux, nous n’avons pas voulu appeler ceux qui ont d’autres sources de revenu. Actuellement si vous prenez les enseignants qui évoluent dans les écoles privées, le plus grand nombre sont des titulaires de l’Etat. Ceux qui ne sont ni contractuels, ni titulaires de l’Etat sont minoritaires. Au niveau de Labé nous avons environ 800 enseignants qui sont à la fonction publique. Parmi eux, plus de 500 évoluent également dans les écoles privées. Donc on ne peut pas dire que dans cette distribution on peut juste donner à ceux qui ne sont ni des contractuels, ni des fonctionnaires d’Etat qui évoluent juste dans les écoles privées. En plus, il y a des contractuels de l’Etat qui ne perçoivent rien de l’Etat, ils vivent à la sueur de leur front dans ces écoles privées comme ces enseignants qui ne sont pas des contractuels. Donc nous n’avons pas marginalisé quelqu’un. Certains enseignants contractuels ont bénéficié, les enseignants simples aussi ont bénéficié, mais comme ce n’était pas suffisant. Quand le gouvernement par exemple va penser à nous avec un don qui pourra couvrir tous les enseignants évoluant dans les écoles privées, tout le monde aura quelque chose. Nous, notre mouvement est transversal » se défend ce responsable du collectif des enseignants des écoles privées de Labé.

Parlant du SLECG d’Aboubacar Soumah ’’l’Union des enseignants des écoles privées de Labé’’ à travers son secrétaire général dit ne rien avoir avec cette plateforme syndicale.

« Notre mouvement n’a rien à voir avec le SLECG. Le SLECG évolue avec les enseignants qui sont à la fonction publique et les contractuels. Nous n’avons pas les même problèmes », précise Faya Tolna Konoh.

De son côté, le collectif des enseignants des écoles privées de Labé dit être toujours solidaire au SLECG de Soumah.

« Nous ne pouvons pas dire que nous mettons croix à la collaboration avec Aboubacar Soumah et les contractuels de l’Etat à la fonction publique. Ces enseignants qui ne sont pas des contractuels qui évoluent juste dans les écoles, on ne peut pas leur dire de continuer avec Aboubacr Soumah », rétorque Mamoudou Kéita.

Amadou Tidiane Diallo, correspondant à Labé

 

 

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