Covid-19 : le ministre de la Sécurité Damantang en visite sur le site de dépistage de Kagbélen

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Le ministre de la sécurité et de la protection civile Damantang Albert Camara a effectué ce vendredi 29 mai 2020 une visite de terrain sur le site de dépistage du COVID-19 sis à Kagbélen. Il s’agit d’un site de dépistage installé dans l’enceinte du camp militaire Kwame NKrumah. L’objectif étant d’assurer le dépistage de toute personne, surtout les chauffeurs qui souhaitent entrer ou sortir de la capitale. C’est dans l’optique de détecter tout éventuel cas positif afin d’assurer la prise en charge.

Toutefois, malgré les efforts de l’équipe, le processus paraît lent au point de causer des embouteillages à la sortie de la ville.

D’après le ministre Damantang Albert Camara, le Président Alpha Condé aurait instruit la prise en compte de toutes les mesures dans l’élan de remédier à la situation sanitaire actuelle.

« C’est à cet endroit que se font les tests pour ceux qui veulent sortir de Conakry afin de s’assurer qu’ils ne sont pas positifs au Covid-19 et leur permettre de partir ou les prendre en charge. Donc il fallait venir voir comment se passe le processus pour comprendre un peu toutes les étapes avant d’arriver au barrage et éventuellement sortir de Conakry parce qu’il y a de l’encombrement sur ces deux axes pour sortir de Conakry. Le chef de l’État a été alerté que ça crée de l’attention, ça crée de l’encombrement, il nous a instruit de prendre toutes les mesures pour créer un désengorgement. Donc la première chose, c’est de comprendre le processus et ensuite adopter des mesures qui vont permettre d’éviter que les gens arrivent jusqu’au barrage sans connaître leurs résultats et donc créer encore un engorgement. Le constat c’est que dans des conditions assez difficiles ces gens-là travaillent et ils font le maximum pour sortir des résultats », déclare le Ministre de la sécurité et la protection civile.

Selon Malomou Dario du laboratoire service de prélèvement des maladies infectieuses, pour le processus de prélèvement, le site à ses débuts prélevait jusqu’à 180 échantillons par jour. Mais c’est à la réduction de l’effectif des travailleurs que la lenteur s’est invitée dans le service.

« Ce site est très dynamique car nous, au départ, on pouvait prendre jusqu’à 150 prélèvements par jour, des fois jusqu’à 180. Actuellement, l’effectif a diminué et on peut prendre jusqu’à 70 ou 75 par jour. Et le processus se passe comme suit : une fois que le patient est là puisqu’on les considère comme des cas alors dès la rentrée déjà on leur demande de se laver les mains. L’étape 2, après le lavage des mains ils viennent se faire enrôler sur notre fiche d’enregistrement et après l’enregistrement on donne la fiche à un informaticien qui est là qui est le code DHE, c’est à dire c’est ce qui nous permet déjà de conduire son échantillon jusqu’à ce que ce soit traité et jusqu’à ce que les résultats sortent. Donc le code quand il est là, c’est ce même code qu’on va mettre sur le tube et il y a un camarade qui est dedans c’est lui qui prend ces fiches et il donne à celui qui doit mettre le code sur le tube. Une fois là-bas, il y a quelqu’un aussi qui est là, il vient chercher le tube pour donner au préleveur qui est déjà dans la salle de prélèvement. De là-bas, on lui demande d’abord de se moucher parce qu’il va s’asseoir. On lui demande de prendre une position latérale et une fois qu’il s’assoie, on lui demande de positionner très bien sa tête. On leur explique aussi comment le prélèvement doit se passer pour les y préparer. En fait, le prélèvement ne fait pas mal mais c’est que nous prélevons dans un milieu très sensible qui est au niveau du pharynx. On nous a même recommandé de faire des prélèvements naso-oraux, c’est-à-dire de la gorge aux narines mais vu l’efficacité du traitement qui est là actuellement, nous ne prélevons qu’au niveau du pharynx », explique-t-il.

Depuis bientôt deux mois que ce site existe, les travailleurs disent être confrontés à certaines difficultés.

« Les soucis sont énormes parce que la salle où nous prélevons n’a même pas de climatiseur. Vous avez vu l’équipement, on n’a pas de table et aussi les travailleurs se déplacent dans des conditions très précaires. Lorsque nous embarquons dans les taxis et magbana, lorsqu’on nous appelle, les gens disent lui déjà c’est un médecin qui travaille au camp Kwame NKrumah, les gens même ont peur de s’asseoir avec nous. Alors si au moins on peut avoir un moyen de déplacement dont le chauffeur viendra nous chercher dans un endroit indiqué en ville pour le travail, et après le travail, une fois après le passage de l’ambulance vers 15 heures – 16 heures, que l’on puisse s’embarquer pour partir », plaide le docteur Malomou Dario.

Maciré Camara 

 

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