La gigantesque panne d’électricité qui paralyse le Venezuela depuis jeudi oblige les douanes de l’aéroport de Caracas à enregistrer manuellement les entrées et sorties de voyageurs, alors que les contrôles de sécurité sont assouplis, selon des passagers interrogés dimanche par l’AFP.
Les noms et les numéros de passeports sont reportés au stylo bille sur des feuilles de papier, les systèmes automatisés ne fonctionnant plus, a témoigné un passager vénézuélien arrivé tôt dimanche à l’aéroport Maiquetía – qui dessert Caracas – en provenance de Bogotá.
A ce moment de la journée, les scanners des services des douanes n’étaient pas opérationnels, a ajouté ce passager, sous couvert de l’anonymat. Un autre voyageur vénézuélien, en revanche, arrivé plus tard depuis Montevideo, a assuré que ses bagages avaient pu être enregistrés via ces appareils.
« Les tapis roulants où l’on récupère les bagages étaient actifs et il y avait de l’eau dans les toilettes », a commenté ce passager.
« Tout ceci est absurde, qu’est-ce qui se passe si quelqu’un de recherché par Interpol entre? », s’est-il interrogé.
La panne d’électricité, la plus grave de l’histoire du Venezuela, ravagé par la crise économique, a également forcé les voyageurs à régler leurs achats en dollars, notamment en raison du manque de liquidités. « Hier, j’ai mangé parce que j’avais des dollars. Un dollar et demi le croissant et un dollar la bière », a témoigné Rossy Fernández, qui tentait de rejoindre Miami (Etats-Unis) depuis jeudi, sa compagnie ayant annulé le vol à plusieurs reprises.
Belga