Damaro à Cellou Dalein : ‘’donnez-nous nos voix, qui doit les donner ?’’  

Rencontré mercredi à son bureau par la presse, l’honorable Amadou Damaro Camara, président du groupe parlementaire Rpg Arc-en-ciel, a affirmé que cette manifestation de l’opposition républicaine au lendemain de la suspension de la grève des enseignants est une stratégie pour empêcher le professeur Alpha Condé de bien gouverner le pays.

« Quand on a voté un code électoral, quand on a participé à des élections, quand on est démocrate il y a des institutions qui doivent gérer les contentieux électoraux. Quand ces institutions se sont prononcées sur un contentieux électoral et que le débouté trouve qu’il n’est pas satisfait, c’est plutôt la rue, ça a été toujours la tactique de l’opposition. Ce qu’elle ne peut pas obtenir à l’assemblée, ce qu’elle ne peut pas obtenir dans les institutions, elle va dans les rues, créer une crise artificielle pour qu’on revienne autour de la table. Ce sont des accords politiques qui se heurtent à leur applicabilité sur le terrain et nous sommes en perpétuelle crise, en perpétuel recommencement, et c’est ce qu’ils sont en train de faire encore. Quand on a demandé « donnez-nous nos voix, qui doit les donner ? Est-ce que c’est le gouvernement qu’on empêche de travailler qui doit donner les voix ?», s’interroge le président du groupe parlementaire RPG arc-en-ciel.

Dans le même ordre d’idée, l’honorable Amadou Damaro Camara qualifie de démagogique le soutien d’Elhadj Cellou Dalein Diallo. « J’ai entendu le chef de l’opposition dire qu’il est prêt à donner son budget, maintenant qu’il leur donne pour que les enfants aillent à l’école. Mais dès le lendemain de la levée de cette crise, c’est lui qui empêche maintenant les enfants d’aller à l’école parce que les enfants ont peur, les parents d’élèves eux-mêmes ont peur que les enfants ne subissent les violences que «leur ville morte» ou «leur marche pacifique» engendrent généralement», regrette l’honorable député avant d’ajouter plus loin que bien que la CENI soit fautive d’avoir voulu réexaminer le contentieux électoral, en tant que démocrate, on ne devrait pas violer la loi «quand on me pousse à violer la loi, même si c’est en ma faveur, en tant que démocrate je dois dire non ce n’est pas ça la loi. C’est ce qui revient à tous les démocrates. Quand on dit que le président a dit… Ce n’est pas ça qui fait la loi. Le président promulgue la loi et elle s’applique à tout le monde. Donc qu’on ne me raconte pas que la CENI aurait dû faire ceci ou cela, car ils savaient au départ que le code électoral était bancal et ils l’ont imposé encore par la pression de la rue. Je ne sais pas ce qu’ils demandent, qu’on donne les vrais résultats et qui doit les donner ? Est-ce que c’est le gouvernement ? Est-ce que ce sont les enfants qu’on empêche maintenant d’aller à l’école qui souvent leur donne les résultats », interroge le député avant d’accuser l’UFDG : « nous aussi, nous ne sommes pas satisfaits. Nous accusons l’UFDG d’avoir procédé à l’intimidation au Foutah Djallon, d’avoir procédé au bourrage d’urnes, d’avoir empêché nos représentants à certains endroits d’être dans les bureaux de vote et donc nous ne sommes pas aussi satisfaits ».

Maciré Soriba Camara

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