Dans la famille de Diallo Telli à Porédaka : ‘’pardonner sans rien oublier’’ (de notre envoyé spécial)

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Après avoir été pendant huit ans secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA, actuelle Union africaine) et ministre de la Justice en Guinée, Boubacar Diallo Telli été arrêté dans la nuit du 18 au 19 juillet 1976 et conduit à la sinistre prison du camp Boiro où il trouva atrocement la mort le 1er mars 1977.

43 ans après cette mort, des interrogations persistent et les allégations fusent de partout. Certains accusent le premier président guinéen Ahmed Sékou Touré d’avoir tué Telli Diallo et d’autres pointent du doigt son frère Ismaël Touré.

A Porédaka, village qui a vu naitre en 1925 Diallo Telli -situé à 40km de Mamou, 2è grande ville du Foutah Djallon-, sa famille tente tant bien que mal d’imprimer l’histoire de leur fils. Boubacar Diallo, demi-frère de Diallo Telli, estime que, ce qui est arrivé à son frère est fait du destin.

« Diallo Telli, c’est une fierté pour toute la Guinée, pas pour la famille seulement, c’est une fierté pour tous les Guinéens, parce que ce sont les premiers cadres coloniaux mais le destin est inévitable. Donc il a été arrêté, emprisonné au camp Boiro et puis tué, donc c’est son destin », dit Boubacar sur un ton larmoyant, précisant que « la famille ne sait pas encore qui a tué Diallo. On sait qui l’a arrêté, mais on ne sait pas qui l’a tué ».

La famille de Diallo Telli a pardonné mais n’a rien oublié

Sur la maison de Diallo Telli à Porédaka, on peut lire une enseigne : ‘’pardonner sans rien oublier’’. Par cette phrase, les proches de l’ancien secrétaire général de l’OUA expriment leur désarroi mais aussi leur volonté de pardonner.

« Dans la vie, il faut savoir pardonner mais il y a des choses qui sont inoubliables, on peut oublier le bienfait mais le mal est toujours inoubliable », a ajouté Boubacar Diallo qui précise que sa famille cherche encore ‘’le meurtrier de Diallo Telli’’.

A Porédaka, des photos de lui, de sa femme, de ses parents et de ses frères et sœurs, sont accrochées un peu partout dans la maison de l’illustre défunt. Sa famille compte faire de cette maison un musée mais aussi un centre d’instruction pour la nouvelle génération.

Thierno Sadou Diallo, envoyé spécial à Porédaka (Mamou)

+224 626 65 65 39

 

 

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