Débat autour de la Constitution guinéenne : réactions croisées de Baadiko et Damaro

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« Débat citoyen autour de la constitution », c’est le thème d’une conférence qui a réuni samedi à Conakry dans un réceptif hôtelier les responsables des partis politiques, de la société civile et représentants des universités pour échanger sur toutes les dimensions citoyennes de la constitution guinéenne de 2010.

Ce débat concerne l’actuelle constitution guinéenne, une initiative de la plateforme nationale mouvement citoyen « ma cause », les échangent ont tourné autour des différentes questions à savoir : faut-il garder en l’état actuel la constitution ? Si oui dans quelles conditions ? -Faut -il aller vers une nouvelle constitution qui répond aux aspirations légitimes du peuple ? Si oui dans quelles conditions et selon quelles procédures ?

Aujourd’hui, le problème n’est pas de changer la constitution mais de respecter les principes qui sont là-dedans

Au cours des débats, le président de l’union des forces démocratiques(UFD), Mamadou Bah Baadiko a indiqué que ‘’le problème n’est pas de changer la constitution mais de respecter les principes qui sont dans cette constitution ».

« Aujourd’hui, le problème n’est pas de changer la constitution mais de respecter les principes qui sont là-dedans. Une constitution doit être faite pour le peuple et n’est pas être fabriquée pour un individu. En 2010, le CNT n’a pas voulu toucher au problème de la limite d’âge puisque ça allait empêcher le professeur Alpha Condé d’être candidat. Donc, on a fait un texte pour lui. Tout ce qu’on a vu avec les conseils municipaux les mairies, mais on a encore rien vu, je vous dis, avec l’installation des chefs de districts et des chefs de quartiers, là ça va se faire au couteau plus qu’il n’y’a pas de droit. On est dans un état communautariste, on est totalement hors de cette constitution. Et le vrai problème donc c’est l’obligation des dirigeants politiques et autres de respecter les textes sur la base desquels ils sont élus. Qu’est-ce que vous voulez faire d’un référendum avec un coup d’état constitutionnel, avec des listes électorales truquées et des élections totalement bâclées ? Si on veut mettre le référendum comme moyen unique d’adopter la constitution, il faut régler les problèmes d’obtention et des votes blancs ».

Le président du groupe parlementaire RPG Arc-en-ciel, Amadou Damaro Camara, lui trouve que cette Constitution doit être révisée.

On doit débattre de notre constitution. D’abord c’est un mode de société que nous empruntons d’ailleurs. La constitution américaine a été amendée 27 fois, on est accroché ici comme par maladie au nombre de mandat 

« J‘ai eu le privilégie d’être membre du CNT pour faire cette constitution. Quand on fait une loi, surtout une loi politique, il y a trois éléments qui sont importants, c’est le contexte, c’est l’esprit et le moyen important, c’est la lettre. Le contexte de cette constitution, il fallait que les militaires entrent dans les casernes, il fallait rapidement obtenir quelques choses pour mettre une tête au pays, ensuite ce qui était symptomatique au CNT, c’est que nos magistrats, nos juristes étaient tous des militants ou des militants potentiels qui ont fait ce papier en vue de ? (…). On doit débattre de notre constitution. D’abord c’est un mode de société que nous empruntons d’ailleurs. La constitution américaine a été amendée 27 fois, on est accroché ici comme par maladie au nombre de mandat. Mais pour moi, la vraie possibilité donnée au peuple de choisir ses dirigeants, c’est ça la démocratie et non le nombre de mandat. Aujourd’hui dans notre constitution, c’est vrai dès qu’on en parle, on pense déjà à un autre mandat. Mais la réalité c’est que nous avons eu énormément de difficultés même pour faire ces élections à cause de cette constitution. La constitution désigne les gros chapitre et renvoie à des lois organiques et pour le détail. Mais notre constitution actuelle a commencé le travail des lois organiques pour s’arrêter à mi-chemin ».

Elisa Camara

+224 654 95 73 22

 

 

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