Décès de Thierno Mamadou Diallo : des témoignages recueillis dans la famille mortuaire

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C’est dans la nuit du mercredi 1er juin 2022, que Thierno Mamadou Diallo, la toute première victime sous le CNRD aurait été atteint par une balle au niveau de la joue, dans le quartier Hamdallaye. Dans sa famille, l’émotion est grande ce jeudi 02 juin. La tristesse se lit sur tous les visages, des citoyens venus un peu partout de Conakry pleurent la disparition du jeune.

Des témoignages émouvants de ses proches, amis et parents se racontaient de tous les côtés. chacun avec sa version des faits.
Selon un premier témoin qui dit être un ami du défunt, Thierno Mamadou, était parti pour mettre des films dans son ordinateur et c’est là-bas qu’il aurait reçu une balle.
« Nous étions ensemble ici (chez la victime) depuis 18heures. Je suis venu le trouver à la maison ici au moment de la manifestation. Je l’ai demandé s’il s’est lavé ? Je l’ai dit ensuite de nous amener le riz, on va manger. Il m’a dit qu’il a mangé. Je dis alors, je vais aller à la maison pour manger. Il m’a dit que moi aussi je vais prendre mon adaptateur pour aller au cyber transférer des films que nous allons regarder le soir parce qu’on ne peut pas sortir. Il y a un cyber ici, juste à côté. Nous sommes séparés ici, je suis parti à la maison pour manger. C’est de là-bas qu’on m’a appelé pour me dire qu’on a tiré sur Thierno Mamadou. Après, je suis venu informer la famille. Nous sommes partis au Cyber et on a trouvé qu’il est décédé », a-t-il témoigné.

Selon un autre témoin, du nom de Thierno Abdoul Diallo, c’est à 21 heures passé qu’il a été informé du décès.
« Hier, à partir de 21 heures 37 minutes exactement que ma femme m’a appelé pour me dire qu’il y a un de ses petits frères qui a été tué chez eux à Hamdallaye. Il y a encore des tirs, j’ai pris ma voiture, je suis venu voir, il n’y avait que trois femmes. Le petit a été tué dans un salon de coiffure en face de chez nous ici. nous sommes allés voir, effectivement c’est Mamadou Diallo qui était couché. Tiré à bout portant au niveau de la joue. Donc finalement, le propriétaire du salon nous a dit de faire sortir le corps, parce qu’il baignait dans son sang. Je suis parti vers le CMC de Ratoma pour voir si je pouvais trouver une ambulance mais malheureusement, ils nous ont dit qu’il n’y avait pas de chauffeur. J’ai appelé un ami qui a un pick-up. Malgré qu’il y avait des tirs, il a osé. Il est venu avec sa voiture, nous avons déposé le corps à l’hôpital Sino-Guinéen. Arrivé là-bas, ils nous ont dit qu’il n’y pas de place à la morgue. On a jugé nécessaire d’envoyer le corps à Ignace Deen. Comme il se faisait tard, on est venu jusqu’au pont 8 novembre, ils ont dit que personne ne rentre en ville. On a rebroussé chemin vers la banlieue comme son petit frère était avec nous, il nous dit d’envoyer le corps dans une mosquée qui est Bambéto. C’est ce qui fut fait. Ce matin aussi, on a récupéré le corps pour l’envoyer à l’hôpital Ignace Deen », a-t-il expliqué.

Cependant, en retraçant la scène, il dira que le jeune était parti photocopier sa fiche de Brevet dans un cyber en face de son domicile.
« Il est allé pour acheter le pain après il est revenu. Comme il faisait le brevet, il était parti pour photocopier sa fiche de brevet dans un cyber en face de chez nous ici. C’est en ce temps qu’il a reçu la balle au niveau de la joue. La balle l’a trouvé dans le salon de coiffure. Vous savez, le salon de coiffure et le cyber c’est un coin mixte. Quand vous voyez la joue, vous verrez la trace de la balle, c’est visible même sur les photos », a-t-il déclaré.

Thierno Abdoul Diallo dira qu’aucune décision n’a prise d’abord pour son enterrement avant de lancer ensuite un appel aux nouvelles autorités.
« Comme déjà le corps se trouve au niveau de la morgue, pour le moment, on ne peut rien vous dire. On va déposer la plainte, on va voir avec la famille ce qu’il y a lieu de faire. Le seul appel que j’ai à lancer, c’est de dire de rediffuser le discours du colonel Mamadi Doumbouya, le 5 septembre, qui nous dit qu’on va plus revoir les erreurs du passé. De respecter cette parole », a-t-il conclu.

Christine Finda Kamano

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