Triste fin des bébés siamois à l’hôpital Donka: le père accuse… (témoignage émouvant)

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«Chaque médecin qui venait toucher les bébés faisait son ordonnance. Tout simplement parce que l’Etat a décidé de prendre en charge les frais. Les médecins devaient pousser les autorités à nous aider, mais ils n’ont jamais fait cela». Ces propos sont de Aboubacar Sylla, père des siamoises, qui s’est confié hier à Mediaguinee après la mort du second siamois.
Il s’est dit déçu des médecins qui s’occupaient de ses bébés siamois dont l’un est décédé samedi 12 novembre dernier et l’autre hier lundi 14, après avoir subi une opération de séparation à l’hôpital Camp Boiro à Camayenne.
En compagnie de son épouse M’Mah, M. Sylla de révéler: « depuis notre arrivée à Conakry, les médecins nous ont envoyé à l’hôpital du camp Camayenne. Ils nous ont mis à la disposition du docteur Fassou. Et le lendemain, ils nous ont envoyé à la maternité de l’hôpital Donka, au compte du docteur Bangaly. Au moment où nous sommes venus à Conakry, les enfants étaient en bonne santé. Les docteurs m’ont dit que cette opération ne peut pas se faire en Guinée, qu’il faut évacuer les enfants. Je leur ai dit que moi je suis pauvre, je n’ai pas les moyens, de m’aider à sauver mes enfants ».
Et d’ajouter: « Les médecins nous ont toujours dit que le problème d’abord est qu’il y a un poids que les bébés doivent avoir avant toute opération. Alors que mes filles n’ont pas ce poids là encore. C’est après cela que je suis allé à la rencontre des ressortissants de Kindia. C’est ceux-ci qui ont informé la première dame Djèné Kaba qui était à l’étranger, qui, à son tour, a dépêché la ministre de l’action sociale, Sanaba Kaba qui est venue nous voir. C’était un dimanche. Sanaba nous a dit ceci:  » nous ne sommes pas venus pour autre chose mais c’est pour vous aider, vous rencontrer voir si ce que nous avons appris relève de la vérité ». La première dame n’est pas là. Mais, à son retour elle viendra vous voir. La ministre, en partant nous a laissé une somme de 2 millions de francs guinéens, pour notre dépense. Elle a dit que la 1ère dame viendra nous voir à son retour. Vous allez arrêter tout ce qu’il faut pour vous aider. Sanaba nous a rassurés en disant qu’on prend l’engagement de payer tous les frais », dit-il. Mais, accuse-t-il, « ce que les médecins faisaient comme travail ne me plaisait pas. Mais je ne pouvais rien faire parce que je suis un pauvre. La voix du pauvre n’est jamais prise en compte ». « Un soir, raconte-t-il, les médecins sont venus injecter les bébés, j’étais même absent. Soudain, l’un des bébés est tombé malade. J’ai fait appel aux docteurs qui sont venus le voir et pendant deux jours, le bébé était sous oxygène. C’était un vendredi. De 14heures jusqu’au lendemain samedi 12 novembre, il n’y avait pas de courant à Donka. Les autorités de Donka n’ont pas pu carburer leur groupe électrogène sachant bien qu’il y a des vies qui sont en danger après la coupure », a déploré M. Sylla.
« Le samedi dernier, je suis venu trouver le bébé qui ne faisait plus de mouvement. J’ai mis ma main sur son cou, dans sa bouche, il ne respirait pas et j’ai tiré son nez, aucun geste de sa part. C’est ainsi que je suis allé appeler les médecins. Les 21 jours que nous avons fait à l’hôpital, chaque docteur qui venait toucher les bébés faisait son ordonnance. Tout simplement parce que l’Etat a décidé de prendre en charge les frais. Quand ils sont venus, il a fallu qu’ils fassent une autre ordonnance encore avant de prendre le bébé », a-t-il mentionné.

Le couple Sylla impuissant face à ce qui lui arrive…

Plus loin, le père des siamoises de souligner : « le second bébé pleurait et je suis allé à côté de lui. Les médecins m’ont grondé en m’intimant de sortir de la salle. J’ai dit non, occupez- vous d’abord de celui qui pleure. Leur chef (des médecins, ndlr) est venu nous chercher pour nous envoyer au camp Camayenne. Arrivés là-bas, ils m’ont dit qu’ils sont venus voir si ceux-ci peuvent séparer mes filles. Pourtant, depuis notre arrivée, les mêmes médecins nous disaient que le problème de mes enfants ne peut pas se résoudre en Guinée », a-t-il expliqué.
«Donc, s’il y a quelque chose, il est vrai que c’est Allah qui ôte la vie, mais les soignants ont leur part de responsabilité dans la mort de mes bébés. Et ils refusaient à ce qu’on rentre voir nos enfants. Tout ce qu’ils m’ont dit c’est: nous avons séparé vos enfants ».
Plus loin, il enfonce le clou : «J’ai dit à ma femme de s’armer de courage. Les médecins n’ont pas accepté de nous aider. S’ils tenaient vraiment à la vie de nos bébés, les autorités les auraient évacués depuis. Ils (les médecins, ndlr) devaient pousser les autorités à nous aider, mais ils ne l’ont jamais fait», regrette le père des siamoises sur un ton cassé. Triste.
Par Elisa Camara
+224 654 95 73 22

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