Dédicace du livre ‘’Mémoire collective’’ : le joli coup du ministre Gassama après un témoignage qui a fait jaser

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Ce mardi 25 septembre, à l’occasion de la dédicace du livre « Mémoire collective, une histoire plurielle des violences politiques en Guinée » au palais du peuple, des témoignages ont provoqué des tensions entre pros Sékou Touré, premier président guinéen et victimes de violences politiques et leurs familles.

Tout est parti du témoignage du correspondant de Radio France Internationale (RFI) à Conakry, Mouctar Bah qui expliquait comment un mouvement de femmes qui s’étaient insurgés contre la police économique étaient parvenues à déstabiliser le régime de feu président Ahmed Sékou Touré.

Assis dans la salle, le doyen et compagnon de l’indépendance, Elhadj Biro Kanté qui n’a pas apprécié cette version ‘’subjective’’ n’a pas hésité à montrer son mécontentement. Afin de calmer les ardeurs et équilibrer le débat, le ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté, Kalifa Gassama Diaby a rappelé que pour parler de l’histoire, ‘’il faudrait prendre au préalable certaines précautions. Je voudrais rappeler que pour parler de l’histoire, il y a un certain nombre de précautions préalables et cela a déjà été évoqué. Il faut dé-ethniciser le procès du système. Ce n’est pas le procès d’une communauté, c’est le procès d’un système et je voudrais d’ailleurs rappeler qu’au-delà de l’histoire y compris aujourd’hui, les systèmes ne sont jamais des identités, vous le saurez jamais quand vous aurez à faire au système parce que c’est une question d’identité, c’est une question de système. La deuxième des choses, l’histoire n’est pas une religion, ce n’est pas une question de foi. Deux personnes différentes peuvent avoir des regards différents sur l’histoire. Et je voudrais dire y compris dans les familles, des frères et des sœurs peuvent avoir des regards différents sur leurs parents. Je voudrais dans cette démarche de l’histoire, puisque j’ai senti la tension, j’ai vu le doyen Kanté qui n’était pas très content pour certaines choses. Je voudrais respectueusement l’appeler (…) Il faut dans notre pays entendre des choses avec lesquelles on n’est pas d’accord. Deuxièmement, c’est qu’il faut donner la parole à d’autres avis différents. On a parlé du président Ahmed Sékou Touré, il y a ici certains compagnons de l’indépendance, je plaide à ce qu’ils puissent prendre la parole pour nous parler du président Sékou Touré. Parce que si on veut l’histoire, il faut le faire sous de différents regards’’, a lancé le ministre Gassama Diaby.

S’exprimant à son tour sur sa perception de l’histoire de Sékou Touré, Elhadj Biro Kanté a affirmé : ‘’Je n’ai jamais été d’accord pour parler de réconciliation nationale. Parce qu’on n’a jamais vu peulhs et malinkés prendre des fusils les uns contre les autres depuis la colonisation jusqu’aujourd’hui. On n’a jamais vu les soussous prendre des fusils contre les peulhs ou contre les malinkés’’

C’est après ces mots que des voix désapprobatrices s’e sont élevées dans la salle, ‘’c’est faux ! C’est faux !’’. Dans le but d’arrêter la polémique que ce discours avait créé, le technicien a jugé utile de couper son micro au doyen. Et le journaliste Juan Gomez de demander au doyen de s’en tenir là. Finalement, le doyen et camarade de l’indépendance de s’en aller de la salle.

Maciré Soriba Camara

+224 628 11 20 98

 

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