Déguerpissement à Kobaya-marché: la colère et la déception des femmes vendeuses !

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Le mardi 16 février 2021, à Kobaya, dans la commune de Ratoma, les femmes vendeuses au marché ont vu leurs tables et leurs marchandises casser par la machine dans le cadre des opérations de déguerpissement lancées à Conakry. Sur les lieux, rien n’a été épargné par la grosse machine.

Aux dires de ces femmes, elles auraient été averties une semaine plus tôt pour quitter les lieux. N’ayant pas obtempéré, la machine serait venue par surprise ce mardi 16 février 2021 à partir de 14heures pour démolir tout sur son passage. Toutes en larmes, ces femmes disent avoir tout perdu. 

« On nous a prévenues de quitter le marché. On nous a donné une semaine.  Aujourd’hui, ils sont venus nous trouver ici et nous ont demandé de dégager nos colis. Donc nous avons mis nos objets à côté. Lorsqu’on a mis nos objets à côté, ils ont tout gâté. Nous sommes là maintenant, on n’a plus de place. Et nous avons perdu nos objets. Ils ont tout gâté. », a confié Mariame Diakité.

Fatoumata Bangoura, très déçue, dit s’en remettre à la volonté de Dieu.

« C’est nous qui nous asseyons au marché de Kobaya en face de la station. Ce n’est pas leur première fois de nous faire du mal. C’est la troisième fois. Ils viennent et puis ils gâtent nos tables, nos marchandises. Comme aujourd’hui aussi, ils sont venus nous trouver en train de vendre, ils ont détruit toutes nos marchandises. Nous n’avons pas fait la campagne présidentielle pour ça, nous n’avons pas élu Alpha Condé pour ça. Moi j’ai fait la campagne, ils ont même tiré sur le pied de mon enfant au marché ici. Nous avons fait ça à Kobaya. On a beaucoup souffert à cause d’Alpha au marché de Kobaya ici. C’est comme ça qu’il nous récompense ? Ils ont gâté toutes nos marchandises. Aujourd’hui, nous n’avons plus où aller. Nous n’avons plus où nous plaindre. Nous nous en remettons à Dieu. Personne ne souhaite vivre une telle chose », a indiqué Fatoumata Bangoura.

« C’est ici que nous cherchons le transport pour que nos enfants aillent à l’école. Les frais de fourniture de nos enfants viennent de là. Nous n’avons nulle part où aller. Le marché de Kobaya n’est pas grand. Là où nous sommes venues nous accoster ils sont venus nous déguerpir. Ayez pitié de nous. C’est ici que nous gagnons notre manger. Nos maris sont décédés, nous nous n’avons pas où aller. », renchérit une autre victime.

Ces femmes désemparées et désespérées réclament une chose à l’État, c’est de les aider à trouver une place où elles pourront désormais s’installer et faire leur petit commerce  pour pouvoir subvenir à leurs besoins.

Christine Finda Kamano (stagiaire)

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