Des aides de la Banque mondiale aux pays pauvres détournées vers les paradis fiscaux

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Selon l’institution financière internationale, une part des versements des aides coïncide parfois avec des transferts de fonds en direction de comptes offshore.

L’aide débloquée par la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres semble déclencher des transferts de fonds en direction de comptes offshore dans des paradis fiscaux. C’est en tout cas ce qu’affirme la Banque mondiale, qui estime que 7,5 % des aides versées seraient ainsi détournées.

Une étude de l’institution financière internationale s’est concentrée sur 22 des pays les plus pauvres, situés principalement en Afrique, qui ont reçu entre 1990 et 2010 des versements annuels de la Banque mondiale équivalant à au moins 2 % de leur PIB.

Et cette dernière montre que les « versements d’aides coïncident avec une augmentation importante de transferts vers des centres financiers offshore connus pour leur opacité fiscale comme la Suisse, le Luxembourg, les îles Caïman et Singapour » précisent les auteurs.

« Les élites s’accaparent-elles l’aide étrangère ? »

Ce « taux de fuite », c’est-à-dire l’argent détourné serait estimé à environ 7,5 % des aides apportées à ces pays. Les chercheurs ont comparé les chiffres de la Banque mondiale avec ceux des versements à l’étranger compilés par la Banque des règlements internationaux.

« Les élites s’accaparent-elles l’aide étrangère ? », s’interroge la Banque mondiale dans ces documents d’une cinquantaine de pages. « L’aide détournée par les politiques au pouvoir, les bureaucrates et leurs acolytes est cohérente avec la totalité des schémas observés », explique l’étude en précisant que les effets « sont plus importants pour les pays les plus corrompus. »

L’étude suggère que plusieurs autres explications possibles pour ces fuites mais « nous les trouvons plus difficiles à concilier avec tous les schémas des données », ajoutent les chercheurs.

La publication de cette étude révélée par le magazine britannique The Economist a provoqué des débats au sein de l’institution financière. Selon cette publication, ce serait l’une des raisons de la démission de l’économiste en chef de la Banque mondiale, Pinelopi Koujianou Goldberg.

Source : Le Parisien

 

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