Des Sénégalais dépossédés de leurs terres entament une grève de la faim :  »notre terre, notre tombe »

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Au Sénégal, l’actualité est fortement marquée par les problèmes fonciers, un sujet divise la classe politique. Un collectif a vu le jour pour défendre l’équité dans l’accès aux terres. Dans la région de Dakar, des familles se battent également dans l’anonymat pour retrouver leurs terres.

Le 18 décembre 2013, 253 familles ont perdu leurs maisons à Gadaye, dans le département de Guédiawaye, dans la région de Dakar. Sur leurs terres, un promoteur veut développer un projet immobilier.

Après une longue bataille judiciaire, les victimes ont eu gain de cause mais depuis lors, elles n’ont pas encore été réhabilitées, comme l’indique Séni Ndiaye, une des nombreuses mères de famille à avoir perdu son domicile.

« On a démoli nos maisons depuis 2013, il y a de cela 7 ans donc », rappelle la dame qui précise que la justice les a déclarés gagnant « trois fois » (1ère instance, procès en appel et pourvoi en cassation) face au promoteur qui a démoli les maisons.

« Notre terre, notre tombe »

Pour Séni Ndiaye, les papiers des jugements devaient normalement les « rétablir » dans leurs droits en leur permettant de récupérer leurs terrains, « chose qui n’a pas été faite » d’après elle.

Les victimes se sont organisées pour faire bouger les choses et, depuis, plusieurs actions ont été menées. El Hadj Wagué, président du collectif des victimes de Gadaye affirme que les populations et les victimes n’en peuvent plus et qu’elles sont prêtes à tout faire pour retrouver leurs terrains.

« Notre terre, notre tombe » est le cri du cœur choisi par le collectif des victimes qui compte continuer le combat avec une grève de la faim.

Les victimes sont déterminées à aller jusqu’au bout, « même si la police s’interpose cela ne veut pas dire que nous allons pas faire cette grève de la faim », confie le Président du collectif. « Nous allons continuer ce combat jusqu’à ce que le site soit régularisé et que les victimes disposent de leur propre bail », assure El Hadj Wagué.

Préservation du littoral

Autre la bataille foncière engagée, celle de la préservation du littoral. Dans ce combat, les populations refusent l’implication des politiciens et préfèrent s’organiser pour défendre elles-mêmes le principe d’équité foncière comme l’indique Michel Mendy, coordonnateur d’un collectif.

Il indique que le littoral fait partie du domaine public maritime qui est « protégé » par la loi sur le domaine public maritime.

L’étape la plus importante pour ce collectif est la sensibilisation des populations pour mener la bataille afin que le littoral ne soit pas accaparé par une frange de privilégiés au détriment des populations.

Face aux multiples remous notés dans le domaine foncier ces derniers temps, la direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol a arrêté plusieurs constructions sur des terres relevant du domaine public.

Le président Macky Sall a décidé de confier la très convoitée assiette foncière de l’aéroport Léopold Sedar Senghor à la Caisse des Dépôts et Consignations pour éviter toute spéculation.

Source : VOA

 

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