Donald Trump: 4000 procès l’impliquant lui ou ses affaires dans tous les Etats-Unis et au moins 75 toujours en cours

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Le milliardaire a l’habitude des procès le visant lui ou ses affaires. Sa présidence ne s’annonce pas judiciairement sereine, qu’il profite ou non de l’immunité présidentielle.

La recherche a connu un bond phénoménal sur Google après l’annonce de la victoire du républicain Donald Trump à la présidentielle américaine – il doit prêter serment et succéder officiellement à Barack Obama le 20 janvier. Jamais, à l’issue d’une élection, autant d’internautes n’avaient autant interrogé le moteur de recherche sur « l’impeachment », procédure de mise en accusation qui prévoit notamment la destitution du président par le pouvoir législatif.

Il n’y en a eu que trois du genre. La deuxième avait été stoppée par la démission en 1974 de Richard Nixon, acculé par le scandale du Watergate. Un procès s’était en revanche tenu contre Bill Clinton, début 1999, pour s’être parjuré devant un grand jury, auquel il avait affirmé qu’il n’avait pas eu de relations sexuelles avec une stagiaire de la Maison Blanche, Monica Lewinsky. Il avait été acquitté par le Sénat.

Trois accusations peuvent être retenues pour lancer un « impeachment »: trahison, corruption et délit. La chambre des représentants décide de la validité d’un procès se tenant devant le Sénat. Difficile d’imaginer, à ce stade, qu’un Congrès majoritairement républicain se tirerait une balle dans le pied en s’y aventurant. Les prochains renouvellements à la Chambre des représentants et au Sénat interviendront en 2018. D’ici là, le milliardaire peut a priorisouffler.

Témoignage attendu devant un tribunal

Il a de toute façon l’habitude des batailles judiciaires. USA Today a comptabilisé près de 4000 procès l’impliquant lui ou ses affaires dans tous les Etats-Unis et au moins 75 toujours en cours. Certains dans lesquels il poursuit et d’autres où il l’est.

L’un d’entre eux devrait d’autant plus retenir l’attention médiatique qu’il contraint à ce stade le président-élu à témoigner devant un tribunal fédéral de San Diego à la fin du mois. Dans le cadre d’une double action de groupe, il est poursuivi par d’anciens étudiants pour « tromperie » et pour « racket » concernant la scolarité proposée dans les années 2000 par la Trump University, ouverte en 2005 et fermée en 2010.

Pour la première fois, Trump se retrouverait en face du juge Gonzalo Curiel. Le candidat avait publiquement remis en cause, pendant sa campagne, l’impartialité du juge en évoquant ses racines mexicaines, bien qu’il soit né dans l’Indiana. Le président de la Chambre des représentants, Paul Ryan, avait reconnu que l’accusation correspondait à la « définition de ce qu’est un commentaire raciste ».

Trump et les femmes

La candidat Trump a menacé de poursuite judiciaire la dizaine de femmes qui l’ont accusé d’agressions sexuelles. Surtout, plusieurs d’entre elles ont menacé d’en faire de même contre lui s’il osait.

Une femme à l’identité inconnue l’a fait devant un juge fédéral. Elle accuse le magnat de l’immobilier de l’avoir violée alors qu’elle n’avait que 13 ans. Les faits se seraient déroulés en 1994 lors d’une partie fine organisée dans la demeure new-yorkaise de Jeffrey Epstein. Cet homme d’affaire a été condamné en 2008 dans le cadre d’une affaire de prostitution de mineures. Les accusations le visant ont été rejetées par le camp Trump. Elle comptait révéler le 2 novembre dernier son identité, mais a renoncé à la dernière minute, évoquant par son avocat de « nombreuses menaces » et « la peur de montrer son visage ».

Un procès peut-il le concerner alors qu’il sera à la Maison Blanche? Les Etats-Unis sont à rebours de la France sur la question. La Cour suprême a ainsi considéré en 1997, dans le cadre des poursuites engagées pour harcèlement sexuel par Paula Jones contre Bill Clinton, qu’un président en exercice ne pouvait faire valoir son immunité présidentielle pour des faits survenus avant sa prise de fonction. Reste à savoir si cette décision vaudrait jurisprudence avec Trump. Et si elle tiendrait face à la bataille judiciaire qui suivrait.

Par l’express

 

 

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