C’était effectivement le 16 septembre 2014 que la sous-préfecture de Womey, au sud du pays, dans la préfecture de N’zérékoré enregistrait l’une des plus grandes bavures. Ce jour, ils étaient plusieurs cadres composés du préfet, du directeur régional de la santé, du directeur de l’hôpital Espérance de zaoro, de journalistes qui sont partis dans cette localité pour une mission de sensibilisation sur l’épidémie Ebola qui sévissait dans le pays.
Mais contre toute attente, cette mission a été attaquée violemment par des citoyens de cette localité.
Christophe Millimono, directeur de la radio rurale de N’zérékoré, un des rescapés qui a perdu deux de ses hommes se souvient de ce jour tragique.
» C’est difficilement j’ai pu quitter mon lit et c’est difficilement que je suis venu travailler. Le souvenir reste toujours. Il y a des jours dans ma vie que je pourrai peut-être oublier mais ce jour 16 septembre 2014 a été un jour pas comme les autres. J’ai vu un événement qui était le massacre. Quand je prends le cas de Moro Chérif, il est père d’un enfant et voilà aujourd’hui il vit à la belle étoile. Les autres également, la famille est disloquée », regrette Christophe.
Poursuivant, ce rescapé a demandé, ce mercredi, à l’État guinéen de rendre hommage à ces citoyens froidement assassinés à Womey.
« Il faudrait que l’État revoit cette situation pour en faire des héros, des victimes. Nous, on a échappé à la mort. Quand dieu donne la vie, il la protège. Et c’est Dieu qui m’a protégé, » indique notre interlocuteur.
Quant au père du regretté journaliste Facely Camara, il sollicite le soutien de L’État pour la prise en charge des études du jeune frère de la victime.
« Aujourd’hui, mon fils n’est plus, mais sa femme est restée avec nous. Les jumeaux qu’il avait faits, sont tous décédés. Nous demandons à l’État de nous aider pour la prise en charge de son jeune frère qui veut devenir journaliste », plaide le père du jeune journaliste qui a vu son rêve brisé ce jour.
Dans la localité de Womey, les citoyens regrettent cet acte qui s’est passé dans leur localité. C’est pourquoi, une marche blanche devrait se tenir là-bas pour rendre hommage aux victimes.
Autre aspect, qu’il faut souligner c’est la militarisation de cette ville. Toute chose qui a enregistré des cas de viol que des ONG de défense des droit humains ont dénoncé dans la région.
Amara Souza Soumaoro, correspondant à N’zérékoré