[Droit de réponse] Affrontement Kétiguiya – Djinkoya : un ressortissant de Kourou répond au maire de Dalaba

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Des évènements malheureux se sont produits récemment entre Djinkoya et Kétiguiya, deux hameaux frères de la préfecture de Dalaba. Ces évènements ont causé des blessures graves et des sévices mutuelles qui ont défrayé la chronique nationale.

Des articles de journaux ont été publiés sous la forme d’interviews données par certains ressortissants de Dalaba dont entre autres le maire de la commune urbaine de Dalaba, originaire de la sous-préfecture de Mafara, et un autre revendiquant le statut de notabilité à Conakry et dont l’affiliation partisane ne fait l’objet d’aucun doute.
Dans ces interviews, leurs auteurs ont réussi le tour de force de sortir de leur contexte spécifique ces évènements très localisés entre deux hameaux, et d’en faire un problème entre deux sous-préfectures ; notamment celle Kourou-Maninka et de Mafara. Et là, l’un des interviewés qui est originaire de Mafara bien que maire de la commune centrale de Dalaba, fait malicieusement porter le mauvais chapeau à la sous-préfecture de Kourou qui n’a été impliqué ni de près, ni de loin aux incident concernés. Et au passage, il présente l’érection de Kourou en sous-préfecture comme cause principale des conflits entre les deux localités. C’était en fait cela que certaines personnes visaient à travers l’instrumentalisation de disputes anciennes entre ces deux villages.
C’est à la fois dans le cadre d’un droit de réponse et d’un devoir d’information exhaustive que nous écrivons cet article. Il n’y a aucune volonté de polémique derrière. C’est juste pour situer les évènements dans leur vrai contexte et sortir du genre d’amalgame qui pourrait déterrer de vielles haches de guerres et faire du tort à tous ; car personne ne gagne à ce jeu ; ni les hameaux concernés, ni les sous-préfectures concernées, ni la préfecture, ni même le pays. La diabolisation mutuelle ne mène nulle part. Unis ces hameaux et villages seront forts et prospères ; divisés, ils seront faibles et arriérés. C’est connu ; c’est vieux comme le monde.
Cet article est donc un appel explicite à la réconciliation et à la solidarité. C’est un appel à éviter de faire d’un problème de quelques-uns, des problèmes de tous ; à éviter de faire d’un problème d’un moment, un problème de toujours.
Voici des faits pour nourrir l’analyse des lecteurs et leur éviter de tomber dans des pièges faciles.

  1. Les disputes qui ont culminé dans les évènements malheureux dont il est question n’ont absolument rien à voir avec l’érection de Kourou en sous-préfecture qu’on a voulu incriminer. Ces disputes sont bien antérieures et de longtemps.
    En effet, Le décret de création de la sous-préfecture de Kourou date de 25 Novembre 2020 et la L/2021/0012 /AN portant création d’une commune rurale et de Dix-neuf communes rurale a été votée le 16 Mars 2021. Or, Les premiers incidents sérieux entre ces deux hameaux ont eu lieu en 1996. Ces incidents ont eu lieu quand Djinkoya a voulu ériger une mosquée dans leur propre village pour des raisons pratiques et les gens de Kétiguiya ont opposé un non catégorique. En fait la construction de cette mosquée était même inscrite dans le plan d’action de l’Association des Ressortissants de Kétiguiya qui regroupait les ressortissants de Kétiguiya, de Djinkoya et de Baady; association dont les projets phares étaient :
  • La construction de la mosquée de Kétiguiya
  • La construction de la mosquée de Djinkoya
  • Et la construction du pont de Baady
    En exécution de ce noble plan, la mosquée de Kétiguiya a été construite et inaugurée par l’Association. C’est au moment de lancement de la deuxième phase du plan d’action concernant la construction de la mosquée de Djinkoya, que Kétiguiya s’est opposé brusquement, entrainant ainsi la dislocation de l’Association. Il a fallu l’intervention de Kourou et celle d’un descendant de l’ancienne famille royale de Mamou, pour que Kétiguiya accepte que la mosquée soit édifiée. Ceci a été possible en vertu d’une règle non écrite régissant les relations entre Missidés [« villages-mosquées»] ; règle dont les racines remontent à une tradition établie depuis la victoire de Talansan en 1724/1725. Par contre le pont de Baady n’a plus pu être réalisé en raison de cette mésentente, jusqu’aujourd’hui.
    Il faut donc dissocier ces incidents d’avec ce décret de création de la sous-préfecture de Kourou. Ils n’ont rien à voir avec ce décret.
  1. Le décret qui a érigé Kourou en sous-préfecture ne concernait pas que Kourou. Des décrets identiques ont créé dans la foulée 18 sous-préfectures, selon les mêmes processus et procédures et en application des mêmes lois. À ma connaissance, il n’y a pas eu de bagarres entre villages ou entre sous-préfectures dans les autres cas. S’il y en a eu entre Djinkoya et Kétiguiya, ce n’est donc pas nécessairement ce décret qui est en cause. Ce sont d’autres facteurs qu’il importe d’identifier et d’analyser. Nous pouvons y contribuer, parce que nous les connaissons à fond. On se rendra compte alors que ces facteurs sous-jacents sont plus anciens et plus profonds historiquement et sociologiquement que ce problème de la sous-préfecture de Kourou. Aussi, avant ce décret il y en a eu d’autres ; après ce décret, il y en aura d’autres. L’État, à travers le Ministère de l‘Administration du territoire en décide en dernier ressort selon des critères qui ne se limitent pas aux desiderata des hameaux concernés, même s’il peut tenir dument compte de ces desiderata quand c’est possible.
  2. Le Problème de Sous-préfecture, n’oppose pas Kourou (Malinké) à Kétiguiya (Peuhl) en tant que tel, comme certains voudraient le présenter insidieusement, mais sans en avoir l’air. Non. Il ne faut donc pas y voir un problème à proprement parler ethnique. Le problème de sous-préfecture avait opposé dans le temps un village malinké (Kourou) à un autre village malinké (Mafara). Et le désaccord n’était pas par rapport à la création de la sous-préfecture en tant que telle ; cela était accepté dans son principe et dans ses contours par le pouvoir central. La dispute était à propos du chef-lieu de ladite sous-préfecture, puisque c’est le district central qui donnait son nom à la sous-préfecture. Chacun de ces deux villages revendiquaient le fait d’être le mieux placé pour être le chef-lieu, en tenant compte de facteurs historiques et socio-économiques qui rentraient normalement en ligne de compte dans ce genre de décision, selon la loi même qui régit la décentralisation. Mafara avait ses raisons qu’il ne nous appartient pas de lister ; Kourou avait ses raisons et estimait avoir de meilleurs atouts.
    a. Kourou revendiquait un nombre de population plus élevé .
    b. Kourou revendiquait l’existence d’une école que fréquentaient même des enfants de Mafara et alentour parce qu’il n’existait pas d’école à Mafara en ce temps-là.
    c. Kourou revendiquait la présence d’un marché très ancien qui couvrait toute la zone de la sous-préfecture en création ; laquelle marche était le seul à se tenir deux fois par semaine alors que tous les autres marchés des sous-préfectures environnantes se tenaient une seule fois par semaine. Mafara Village n’avait pas de marché en ce moment ; ils allaient plutôt dans un autre village ; Dondé dont est originaire Mr le maire de Dalaba, auteur de l’une des interviews.
    d. Kourou revendiquait d’être au carrefour de deux axes routiers d’envergure potentiellement nationale qui justifiaient d’ailleurs l’importance de son marché qui est fréquenté même par des commerçant venant d’autres préfectures comme Pita. Ce n’était pas le cas pour Mafara, en tous cas en ce moment.
    e. Kourou revendiquait d’être un village historique en raison de sa date de fondation (début 16 siècle) et en raison de son rôle déterminant dans les évènements fondateurs du Foutah dit théocratique ; toutes choses qui lui valent la reconnaissance et le respect de la Région. Ce qui n’était pas le cas pour Mafara qui est un village relativement récent.
    f. Avec tous ces atouts, Kourou était tellement persuadé qu’il était le chef-lieu tout désigné de la sous-préfecture avait déjà construit par anticipation un bâtiment pour abriter le bureau alors que Mafara n’avait aucun bâtiment à cet effet.
  3. Avec tout cela, une des personnes interviewées a malicieusement accusé Kourou d’avoir tenté de corrompre un responsable régional d’antan pour arriver à ses fins. Il a justifié par cela la décision des autorités d’alors d’attribuer le chef-lieu à Mafara plutôt qu’à Kourou. Rien de plus malveillant et (disons-le) malhonnête ; car avec ses atouts, ce n’est pas Kourou qui avait besoin de corrompre quelqu’un. Par ailleurs, c’est une réalité connue dans nos traditions, surtout au Foutah, qu’on n’allait pas voir un chef, un doyen ou en tout cas une autorité morale ou administrative sans les « 10 noix de cola » ou ce qui peut en tenir lieu. Parfois c’est un poulet, parfois c’est une chèvre, un mouton ou même un bœuf. La même chose se passe quand on reçoit leur visite. Cette pratique persiste même aujourd’hui. Tous les administrateurs territoriaux vous le diront. Cela date des pratiques du temps de la chefferie traditionnelle dont les gens, surtout les villageois des anciennes générations, ont toujours du mal à se détacher mentalement. Interpréter cela comme une tentative de corruption pour diaboliser un adversaire, est une ruse qui ne devrait tromper personne. Si le responsable d’alors qui a été nommé par l’interviewé comme ayant rapporté les faits au Chef de l’État d’alors l’a fait ; alors ce responsable avait travesti les faits pour des raisons qu’il ne nous appartient pas de décortiquer. Nous laissons cela à celui qui a fait ces allégations. Un fait est quand même de notoriété publique dans notre zone ; c’est que ce responsable régional qui a été nommé dans l’interview, ainsi que le Ministre de l’Administration du Territoire d’alors, avaient eux aussi des liens très particuliers avec des notables de Mafara ; relations dont celles-ci ont pleinement joué pour gagner. L’un dans l’autre, toutes les parties peuvent être accusées (à tort ou à raison) de corruption, de prévarication, de collusion illicite ou de clientélisme ; c’est selon. Nous, nous n’entrerons pas dans ce jeu de diabolisation mutuelle. Si Kourou a finalement protesté et refusé d’appartenir à la Sous-préfecture de Mafara, c’est parce qu’ils ont vu dans cette décision une preuve de partialité et d’injustice inacceptable qui violaient les critères officiels en la matière ; critères que remplissaient Kourou comme indiqué plus haut; et qu’on demandait au village d’abandonner pour aller recommencer à Zéro à Mafara. De toutes les façons, ce sont là des faits qui datent de 1976 ; cela fait déjà 46 ans. Tous les protagonistes directs sont aujourd’hui décédés. Laissons-les donc reposer dans leurs tombe; d’autant plus qu’à part ces petites rivalités circonstancielles tout à fait habituelles, les notabilités concernées de Mafara et Kourou ont été en fait des amis, des frères et des partenaires conjugaux se vouant beaucoup de respect mutuel à tous autres égards. Il n’arriverait à aucun fils de Kourou l’idée de manquer de respect à un notable de Mafara et vice versa. Ce sont nos pères et mères en fait. Que personne n’essaient de sous dresser les uns contre les autres. Ça c’est terminé.
  4. Les redécoupages administratifs n’ont pas commencé avec ceux de Mafara et de Kourou. Ils ont toujours eu lieu et ont concerné aussi bien le niveau préfectoral que le niveau régional. Kourou-Maninka relevait d’abord de Bodié du temps des colonies, il a été détaché de là et rattaché à Ditinn ; puis Mafara a été détaché de Ditinn pour devenir une sous-préfecture ; et enfin Kourou a été détaché et érigé en sous-préfecture finalement. Coyah faisait partie de Dubréka avant d’être érigée en Préfecture. Avant, il n’y avait en guinée que 4 régions administratives épousant les contours des régions dites naturelles, il y a eu redécoupage en huit régions administratives. Même les communes et quartiers du grand Conakry n’ont pas toujours été dans le mêmes limites territoriales qu’ils ont aujourd’hui ; et les choses sont appelées à changer encore. Le redécoupage est une pratique constante et normale de l’administration territoriale qui est commandée par l’évolution démographique et économique des localités. Pourquoi certains font une fixation obsessionnelle sur le cas de Kourou-Maninka et essaient de toujours réduire les choses, directement ou insidieusement, au seul canevas partisan à connotation ethnique ?
  5. Le Ministère a la prérogative régalienne de décider des frontières administratives en fonction de critères de viabilité qui sont au-dessus des desiderata des hameaux concernés. S’il y a eu de petits manquements de l’administration précédente, il est du devoir et de sa prérogative de celle d’aujourd’hui de les corriger ; pas de remettre en cause ce qui a été décidé précédemment, en bloc. C’est le principe de la continuité de l’État. A moins de prendre ses responsabilités régaliennes dans ce sens, on finirait par remettre en cause tout le découpage territorial du pays ; même en terme de préfectures et de régions.
  6. Il y a une confusion et un amalgame d’origine ethno-partisane qui refait souvent surface sans dire son nom, et dans lequel on implique Kourou-Maninka sans discernement, parce qu’il s’appelle Kourou-Maninka. C’est la question du Mouvement « Manden-Djallon ». Il est important de clarifier certaines réalités à ce propos.
    a. Ce mouvement n’est pas motivé fondamentalement par la politique partisane à relent ethno-régionaliste qui affecte et continue d’affecter notre pays, même s’il a été récupéré dans ce créneau, par la force des choses. Ce genre de mouvement existe en République du Mali et en Mauritanie ; et pour les mêmes raisons historico-religieuses qui n’ont rien à voir avec les partis politiques en Guinée. Paradoxalement dans le cas de la Mauritanie, les Peulhs font partie des victimes et des porteurs de ces revendications de droit (les noirs donc), contre les Maures.
    b. Ce mouvement Manden-Djalon a pour objectif de combattre la survivance tenace d’une situation de sujétion de certaines catégories sociales qui enlève à ces dernières certaines prérogatives sociales et religieuses, et certaines prérogatives foncières sur les terres qu’ils ont occupées et mis en valeur depuis des siècles, de père en fils. Certaines composantes de ces catégories sociales (en l’occurrence les Djallonkés) étaient en fait des habitants trouvés sur place, mais qui avaient été dépossédés de leurs terres suite à la défaite de leurs chefs lors de guerres d’occupation à justification religieuse. Suite à cette défaite, ces gens n’avaient eu le choix qu’entre fuir les lieux et abandonner leurs terres, ou être vendu sur la côte dans le cadre de la traite négrière, ou être réduit au servage domestique sur place, ou dans les meilleurs des cas, à l’assimilation pure et simple avec, implicitement, un statut de citoyen de second rang. Djinkoya se trouve être dans ce schéma par rapport à Kétiguiya. Ceci n’est pas propre à Djinkoya, ni propre au Foutah. Il y a eu ce genre de phénomène partout. Il n’y a donc pas lieu de diaboliser certains et épargner d’autres. C’est du passé. Il faut l’assumer. Mais il importe de bien connaitre les détails de cette période historique, et pas seulement selon les récits des vainqueurs, mais aussi selon les récits des vaincus.
    c. Kourou n’est donc pas partie prenante de ce mouvement Manden-Djallon en tant que tel. Les habitants de Kourou-Maninka ne sont pas Djalonkés ethniquement parlant. En gros, ils n’ont pas fait partie de catégories subjuguées. D’ailleurs, Kourou faisait partie de la coalition victorieuse « Peuhls et Malinkés-Sarakollés » qui a mené la guerre qui a fondé l’empire du Fouta-Djalon, presque à parité (12 contre 10). Il ne peut y avoir d’amalgame à cet égard pour enrober Kourou dans ce mouvement de revendication sociale en tant que tel. Toutefois, Kourou-Maninka, après mure réflexion sur l’histoire du Foutah qui nous est commune, comprend et appuie les revendications sociales de ce mouvement en vue d’un traitement républicain impartial et débarrassé de toutes les séquelles d’un passé révolu ; séquelles qui se manifestent sous des formes variées, souvent insidieuses et très blessantes qu’il n’est pas opportun de détailler ici et maintenant.
    Conclusion :
  7. Kourou-Maninka est un village historique du Fouta-Djalon, dont il a été un des fondateurs ; il demeurera une composante du Foutah, sans sujétion et sans aliénation d’aucune sorte. Le Fouta-Djalon est une région multiculturelle, multi-ethnique et multilinguistique, à l’image des autres régions de la Guinée d’aujourd’hui. C’est une réalité avec laquelle il faut compter et dans laquelle Kourou s’inscrit résolument. De par sa situation particulière et le rôle particulier qu’il a joué dans l’histoire de la région, il a vocation à être un ciment pour souder ses différentes composantes et constituer un trait d’union avec les autres régions ; notamment la haute Guinée et la basse Guinée. Il n’y a pas un seul habitant de ce village, aujourd’hui, qui n’ait une part de sang de toutes les composantes ethniques de notre pays dans son corps. Je crois que c’est pareil pour la plupart des guinéens. Nous appelons donc tout le monde à en tenir réellement compte ; et pas seulement du bout des lèvres.
  8. Le Foutah appartient aujourd’hui à une république unitaire. Tous ses habitants ont aujourd’hui les mêmes droits sur le territoire de la région quelles que soient leurs options politiques ou leurs appartenances partisanes. Il nous faut dépasser les vicissitudes de l’histoire et accepter que la gestion des terres, terroirs et territoires administratifs obéisse effectivement aux lois de la république ; la mêmes pour toutes ses composantes sociologiques. Nous devons éviter, sous le prétexte de respects des traditions, de faire prévaloir un esprit de « dominion », d’uniformisation aliénante et d’assimilation d’une part ; ou de « bantoustanisation » d’autre part. Les traditions ont été bonnes en leur temps ; certaines le sont encore, mais toutes ne le sont plus. Celles qui ne le sont plus doivent être mises de côté pour que prévale la Loi de la République. Les appartenances sociologiques et ethniques sont des faits qu’on ne peut gommer du jour au lendemain ; mais nous nous devons de les inscrire dans une dynamique de conjugaison des qualités et des forces, pas dans une rivalité sempiternelle et malsaine.
    Nous en appelons donc à tous, pour éviter de faire le jeu des partisans de la division ou des partisans de l’aliénation des uns aux autres au nom d’hégémonies traditionnelles héritées d’une histoire qui n’a pas été heureuse pour tout le monde.
    Nous offrons nos bons offices pour transcender ces incidents malheureux entre deux villages qui sont tous des villages frères à celui de Kourou-Maninka.
    Fodé Diao CISSÉ
    juriste, Ressortissant de la Sous -Prefecture de KOUROU
    Tel: 628878709

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