La préfecture de Siguiri connue comme étant une zone minière, regorge aujourd’hui toutes sortes de groupes ethniques venant de différents pays africains évoluant tous dans l’orpaillage. D’après nos constats sur le terrain, la plupart des citoyens sont en compagnie d’enfants qui sont exposés à des travaux difficiles. A titre illustratif : la menuiserie, le concassage, la vente de l’eau, la maçonnerie, la confection de briques et tant d’autres corvées…
Cette exploitation des enfants dans la préfecture de Siguiri est une réalité tangible qui ne passe inaperçue avec son lot de conséquences néfastes sur la vie des citoyens. Ce sont entre autres : l’éboulement, l’assassinat, le banditisme, le viol, le vol, la consommation de la drogue, la vente de médicaments illicites et nuisibles à la santé de l’homme.
Malheureusement, en plus de ce mode de vie pénible que mènent les enfants de Siguiri, ils sont aussi exposés aux intempéries de la nature. D’ailleurs, toutes ces circonstances ne plaident pas en faveur d’un avenir radieux d’un enfant surtout ayant l’âge d’aller à l’école. Par exemple, un enfant de 7 ans du nom de Frédéric Millimono a expliqué son aventure dans le métier qu’il exerce.
« J’ai 7 ans, je fais la menuiserie. Mon maître me confie des bagages à transporter chez lui après les activités. Même si ça trouve que je ne peux pas supporter, je m’efforce, je n’ai pas fait l’école, ni rien et je ne comprends aucune autre langue à part la langue forestière. Mon papa est au village et ma maman aussi en forêt », précise-t-il.
Véritablement, l’exploitation des enfants dans la préfecture de Siguiri est une réalité palpable. Une situation qui est en train d’hypothéquer l’avenir des futurs cadres du pays. Toute chose motivée par l’exploitation minière traditionnelle.
Moussa Koutoubou Condé, correspondant à Siguiri
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