Education : la quintessence de l’accord signé entre Gouvernement et syndicat de l’Education
Gouvernement et Syndicat de l’Education sont parvenus hier à un accord suspendant la grève enclenchée depuis le 12 février dernier. Extrait…
« Suite au dépôt de la plateforme revendicative, du Bureau Exécutif du Syndicat Libre des Enseignants Chercheurs de Guinée (SLECG) dirigé par Aboubacar Soumah. A la suite des grèves déclenchées des 13 novembre 2017 et 12 février 2018, par le BE (bureau exécutif) du SLECG et de multiples négociations menées par les religieux, le gouvernement, le Médiateur de la République et les facilitateurs, les parties ont convenu de ce qui suit :
1.Levée de la suspension du salaire du Secrétaire Général du SLECG Aboubacar Soumah et le payement des arriérés ;
2.Le paiement des 40% dont 10% ont été déjà payés dès février 2018 de la valeur monétaire du point d’indice 1030 à compter du 1er janvier 2018 payable en fin mars 2018 pour les enseignants en activité et du 1er novembre au 31 décembre 2017 pour les enseignants ayant fait valoir leur droit à la retraite ;
3.La mise en place d’un comité paritaire syndicat-gouvernement en vue de l’ouverture d’un couloir de négociations à partir du 02 au 25 mai 2018 sur un salaire de base de 8 millions.
4.Tout enseignant muté ou demis de ses fonctions pour fait de grève, doit être rétabli immédiatement dans ses droits;
5.Les parties s’accordent que nul ne sera sanctionné ou poursuivi pour fait de grève ;
6.Les parties s’engagent pour le respect les closes du présent protocole d’accord » (…).
Yaya Dramé
Grand Merci à Dieu et à tous ceux qui ont pris part aux négociations qui ont conduit à cet accord entre syndicat et Gouvernement. Comme on le dit souvent, un problème se resoud toujours.
Cet accord pose un sérieux problème de moralité et d’honnêteté de ce gouvernement, voire même du Président lui-même!
Par ce qu’on ne comprend pas pourquoi ne pas avoir accédé à cette demande « syndicale » dès qu’on avait accepté le principe de dialoguer avec eux, sachant que dans ce pays tout donne droit à la chienlit, à la mort d’hommes et surtout le plus important ici la fermeture des écoles durant plus d’un mois.
En outre, pourquoi le gouvernement avait-il publiquement menti au peuple en déclarant ne pas avoir les moyens d’aujourd’hui pour satisfaire totalement et immédiatement au paiement des 40%?
Bref, je suis estomaqué et profondément choqué par la banalité , la volatilité et l’immoralité de la parole officielle du régime.
On ne peut pas aussi menti délibérément à son peuple et surtout avec toutes les conséquences néfastes que ce mensonge a occasionnées et de s’en sortir sans avoir à assumer les responsabilités.
Bref, on est en flagrant délit de parjure et par conséquent le président doit démissionner avec tout ses menteurs éhontés de ministres.
C’est une question morale et Alpha Condé doit tirer toutes les conséquences de ce mensonge. Sinon, aucun Guinéen ne le respectera plus à plus forte raison croire à sa parole.
Erratum
Sinon, aucun Guinéen ne le respectera plus à plus forte raison croire en sa parole.
C’est quand même affligeant et regrettable que le cynisme et la légèreté soient la norme des gouvernants et des gouvernés dans ce pays.