Elhadj Malal de l’OGDH sur l’affaire du 28 septembre : ‘’ce n’est qu’à chaque fois qu’une mission de la CPI arrive en Guinée qu’on fait un petit pas en avant’’
Au cours de la conférence de presse de la coalition guinéenne pour la cour pénale internationale (CGCPI) concernant la clôture des activités de la célébration des 20 ans du statut de Rome ce mardi à Conakry, le président de l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme (OGDH), Elhadj Malal Diallo a déploré la lenteur de la justice guinéenne pour la tenue du procès des événements douloureux du 28 septembre 2009 qui ont fait plus de 150 morts, de nombreux blessés et de femmes violées.
Selon, lui, c’était une première en Guinée, qu’en plein jour et en plein air que des forces de défense et de sécurité tirent à la balles réelles sur des populations désarmées et qu’ils se livrent au viol et à toutes sortes de violences par rapport aux femmes.
« C’est pour cela que nous avions dit qu’il ne faut pas que ce crime reste impuni. Et c’est dans ce cadre que l’organisation guinéenne de défense des droits de l’homme avec ses partenaires internationaux et internationaux ont décidé de se porter partie civile à ce procès… »
Poursuivant, il a précisé : « Je dois dire que nous, puisqu’on n’était pas très informé des compétences de la cour pénale internationale, on avait porté tout notre espoir sur cette cour et nous n’avons pas été déçus. Pourquoi ? Parce que nous avons constaté que la justice guinéenne a déclaré être capable de mener à bien ce procès. Des juges ont été nommés. Mais ce n’est qu’à chaque fois qu’une mission de la cour pénale internationale arrive ici qu’on fait un petit pas en avant. Et chaque fois que la cour pénale a envoyé une mission, nous constatons qu’on avance un peu vers le procès parce que si on avait laissé la justice guinéenne seule, je ne sais pas où on en serait aujourd’hui (….). »
A rappeler que depuis l’ouverture des enquêtes concernant ces événements du 28 septembre 2009 qui ont faits des centaines de morts, quatorze personnes ont été inculpées, quinze(15) témoins entendus et environ quatre-cent-trente (430) victimes auditionnées, selon la coalition guinéenne pour la cour pénale internationale.
Elisa Camara
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