Élection présidentielle en Guinée : Bouffonnerie du Roi nègre (Par Akoumba Diallo)

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Les Guinéens ont beaucoup à apprendre de la sociologie électorale anglo-saxonne.  Ne serait-ce que pour conjuguer Démocratie et Développement (pour Réné Otayek, l’une peut être la condition de l’autre plutôt que son produit ultime) contre des rituels politiques formels au service des stratégies de légitimation de la bouffonnerie du Roi nègre.

Parce que l’articulation de l’acte de vote doit se démarquer des interprétations ethnocentriques et culturelles. Afin d’invoquer « tensions et ruptures » dont l’avant-propos, signé Jean-François Bayart se signale par une tentative discrète et rapide visant à réfuter la thèse de l’incompatibilité fondamentale entre la « Démocratie libérale » et les sociétés africaines. Autrement, l’Association locale des chercheurs des sciences politiques doit rappeler à certains anarchistes de l’environnement politique que le phénomène électoral n’est pas un produit importé pour certaines sociétés guinéennes.

Toutefois, le dossier de Maâti Monjib à propos de la région de Saint-Louis au Sénégal rapporte que Patrick Quantin a soutenu que « le vote communautaire n’est pas un obstacle à l’établissement de la démocratie électorale ». Car à la veille de la Première Guerre mondiale, les travaux de celui qui est considéré comme étant le fondateur de la sociologie électorale, André Siegfried (Le tableau politique de la France de l’Ouest sous la 3e République),
ont démontré que « le Granite vote à droite, le Calcaire vote à gauche ». Cela étant, l’électeur, fût-il africain, ne se détermine pas fatalement et, c’est heureux en fonction de motivations « primordialites » ; des considérations « utilitaristes » peuvent l’amener à infléchir le sens de son vote et à plébisciter un candidat ou un parti différent de son groupe de référence (Réné Otayek).

Dans le comportement électoral on distingue, au sens de Nonna Mayer et Daniel Boy, trois paradigmes : Le premier est le modèle sociologique qui étudie l’effet de la campagne sur les choix électoraux. A ce niveau, les électeurs se sont en majorité décidés bien avant la campagne et sont restés fidèles à leur choix initial, leurs orientations politiques sont stables et conformes aux normes de leur milieu familial, social et culturel (Université de Columbia).

Le second paradigme est le modèle psycho-politique (université du Michigan). Pour eux, le vote est d’abord un acte politique, commandé par la perception qu’ont les électeurs des principaux objets politiques. Le comportement électoral est analysé comme la résultante d’un champ des forces psychologiques, qu’il mesure au plus près de l’élection considérée, en s’attachant surtout à explorer les attitudes des électeurs à l’égard des candidats des partis politiques et leurs programmes. Ici la variable-clé du vote à leurs yeux est l’identification partisane. La mobilité est un phénomène marginal, qui caractérise surtout les électeurs les moins instruits, les moins intégrés socialement et politiquement. Ces deux modèles à leur tour, vont être remis en cause et concurrencés par un troisième qui est l’électeur rationnel (The Changing American Voter).

L’intensité de l’intérêt des prochaines élections présidentielles guinéennes sera à la mesure de l’érosion des variables lourdes abordées dans les trois paradigmes. A défaut, les leaders politiques (candidats) auront été des vecteurs d’intérêts clientélistes ou communautaires, parce que dépourvus des programmes crédibles.

Que ces candidats qui n’auront pas d’offres politiques à vulgariser, veuillent partager cette assertion de Arthur Schopenhauer, « si vous tomber sur un trait particulier de méchanceté ou de sottise…veuillez à ne pas le laisser vous contrarier ni vous affliger, mais à le considérer uniquement comme un élément qui vient s’ajouter à votre savoir-un nouveau fait à prendre en compte dans l’étude du caractère de l’espèce humaine. Votre attitude à l’égard de ce trait de caractère sera celle du minéralogiste qui rencontre un spécimen minéral très caractéristique ».

A présent, ôtez-en moi cette immondice de la folie après l’acte, qui raisonne dans ma tête d’électeur introuvable, comme quoi, il est plus humain de se venger un peu que de s’abstenir de la vengeance.

Akoumba Diallo

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