Élections au Niger : aux urnes, aux armes !

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Lundi 22 février 2021, la capitale du Niger se réveille après une journée historique. Pour la première fois, le pays va probablement vivre une transition démocratique en douceur. S’affranchir du syndrome de renversement des régimes par les militaires. La tentation de modification de la constitution n’a pas pris le dessus également.

Le Niger a voté, avec en tête également, sa situation sécuritaire. Elle s’est  brutalement invitée dans les débats dans la soirée du 21 février, jour du scrutin.

Un « acte barbare » dont l’objectif est d’instaurer une « dictature moyenâgeuse » a réagi le ministre nigérien de la Sécurité, Alkache Alhada, après la mort de 7 membres de la CENI suite à l’explosion d’un engin explosif improvisé ou mine artisanale pour faire plus simple, au passage de leur véhicule.

Un suspect nigérien a été arrêté́, selon le ministre. Et parmi les 7 victimes, il y a deux jeunes femmes.

L’attaque a eu lieu à Waraou dans la région de Tillabéri dans l’ouest du pays. Dans cette même région de Tillabéri, le 3 janvier dernier, au moment de la proclamation des résultats du premier tour, un double attentat avait visé deux villages et causé la mort d’au moins 100 personnes.

Le Niger est attaqué par Boko Haram dans l’Est du pays et par d’Al-Qaïda et l’État Islamique au Grand Sahara dans l’ouest.

Sur le déroulé de l’élection, nous avons pu constater quelques heures après l’ouverture des bureaux de vote beaucoup d’engouement et de longues files d’attente devant certains bureaux de vote de Niamey.

Les états-majors des deux candidats ont jusque-là joué avec  maturité.

Globalement le scrutin s’est plutôt bien passé, nous confiait Sani Mahamadou, le directeur de campagne du candidat Bazoum. En revanche, dans le camp d’en face, le directeur de campagne de Mahamane Ousmane nous a parlé́ de quelques cas de fraude à l’intérieur du pays.

L’attente ne sera certainement pas longue. Le nom du vainqueur sera connu au plus tard le mercredi 24 février. Même si le candidat du parti au pouvoir Bazoum reste favori, le vote du 21 février risque de surprendre. Car la bataille de Niamey, la capitale, est déjà perdue, si l’on s’en tient à la majorité des bulletins dépouillés.

Seules les villes de Zender, Tillaberie ou Maradi feront la différence. Des localités qui semblaient être acquises au candidat Bazoum.

Bangaly Steve Touré, depuis Niamey (Niger )

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