Électricité : Kankan demande un divorce avec l’obscurité et réclame la lumière (Par Ibrahim Kalil Diallo)

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Il y a un dicton très populaire qui dit, je cite  »’ tous les moyens sont bons pour atteindre ses objectifs ». L’autre a résumé que,  » c’est la fin qui justifie les moyens  ». Fin de citation. Les hommes politiques en quête du pouvoir proposent tout. Comme une panacée, ils se présentent comme la solution idoine à tous nos problèmes. Une fois au pouvoir, ils déroulent leurs propres calendriers, très souvent à l’antipode des promesses de campagne. Tant pis pour ceux qui ont cru au changement. Et justement, ce changement là, a été promis. L’eau, l’électricité, le manger agogo. Le courant manque à Kankan. En tout cas, la deuxième ville de la Guinée, veut le courant, le vrai. Finies, les solutions tampons, juste pour calmer les nerfs.
C’est vrai que le Chinois, ils le savent. Mais, les jeunes réclament, cet élément de base dans une ville à la dimension de la cité Nabaya. Cette réclamation n’est pas un affront. Encore moins, une question politico politicienne. Elle est existentielle. Et surtout que cela a été une des nombreuses promesses faites aux Guinéens, il y a maintenant 10 ans. L’autre disait 10 ans pour rien. Ça aussi c’est ingrat. C’est même méchant. Tenez, 30 mille milliards de francs guinéen, soit trois milliards de dollars, voici le montant débloqué pour financer le secteur de l’électricité! C’est quand même un effort. Est-il suffisant ? C’est là la question.
Même Conakry en pleine saison pluvieuse, est souvent plongée dans le noir. Et n’oubliez pas, que c’est à Conakry qu’il y a le pouvoir, la présidence, l’Assemblée nationale, la banque centrale, voilà. Donc, Kankan, calmos. On n’a pas fini avec Conakry. Malgré ces milliards en 10 ans.
Mieux, Kankan a peut-être eu le courant rien qu’avec les fameux groupes électrogènes. Il y a des préfectures qui ne connaissent pas le courant! Le problème est profond. Château d’eau de l’Afrique de l’ouest. C’est les autres pays voisins qui sont illuminés. Imaginez un jeune de Koundoura qui débarque à Dakar! Celui de Lola à Abidjan !
Disons que c’est une revendication légitime, mais, il faut déplorer la violence. Elle n’est pas la solution. Tout se négocie. A Kankan au moins, il y a eu économie de morts.
Au delà de tout, la gestion du pouvoir est un contrat social. La reddition des comptes, la satisfaction des aspirations légitimes des populations, constitue un principe sacro-saint de la gouvernance démocratique. A nos dirigeants donc, satisfaire les besoins des populations n’est pas une action de grâce. C’est un devoir.
Sous d’autres cieux, faire coup K.O ou solliciter un deuxième voire même troisième mandat, est subordonnée à la satisfaction d’un contrat de performance. Hé, les actes parlent mieux que les discours.

Ibrahim Kalil Diallo, Journaliste

+224 621 50 15 82

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