Embalo maintient son investiture le 27 février : va-t-il précipiter la Guinée-Bissau dans une autre crise ?

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Le général Umaro El Mokhtar Sissoco Embalo a annoncé dimanche sur sa page Facebook qu’il prendra fonction le 27 février. Et ce, malgré les mises en garde de la Cedeao qui a demandé la semaine dernière dans un communiqué aux deux parties (CNE et Cour suprême) de se rapprocher pour éviter au pays à instabilité chronique des violences.

« Mes voyages m’ont conduit en Indonésie, en Turquie, en Afrique du Sud et au Nigeria. J’ai été reçu par le chef de l’État indonésien qui m’a promis qu’il se rendrait en Guinée-Bissau dans le courant de l’année. Bientôt la société de transport aérienne turque commencera à opérer en Guinée-Bissau et l’arrivée des bateaux que je mettrai sur les îles et à Farim, pour assurer la traversée des personnes et des biens, l’une des priorités pour sortir le pays de son isolement.

En ce qui concerne mon investiture, elle aura lieu le 27 février prochain. Elle comprendra deux phases, comme je l’ai dit pendant la campagne électorale. Elle n’entraînera pas de dépenses pour les caisses de l’État. Il doit y avoir une priorité pour le pays. L’école ne fonctionne plus. Il y a la grève. Les salaires ne sont pas payés…

Je pense qu’au lieu de penser à prendre le pouvoir et à dépenser beaucoup d’argent, il est important de payer des salaires aux enseignants. Les garçons et les filles doivent étudier. Nous avons cette société parce que nous n’avons pas eu un bon système éducatif. Ma devise sera « livre en main ».

J’ai été également reçu par le président de la Banque africaine de développement (BAD) qui a proposé d’aider la Guinée-Bissau à redynamiser son économie. Le pays a traversé une situation très compliquée au cours des cinq dernières années et avec la nouvelle direction, je pourrai utiliser mes relations pour le bien de la Guinée-Bissau. J’ai parlé au gouvernement portugais qui est aussi disposé à aider le pays », a écrit le candidat déclaré élu par la CNE.

A Bissau, les tensions montent et ont fracturé l’exécutif qui reste aujourd’hui très divisé entre les deux candidats. Le président sortant José Mario Vaz qui n’est pas en odeur de sainteté avec Pereira roule pour Embalo alors que le Premier ministre Aristides Gomes issu du PAIGC soutient naturellement Domingos. Au sein du législatif, le président de l’assemblée nationale à qui il revient la charge d’investir le nouveau président a déjà fait connaître qu’il ne le fera pas pour un président dont l’élection n’a pas été validée par la Cour Suprême. Cette dernière aussi est catégorique : il faut un recomptage global des voix. Ce que refuse la CNE, jugée proche du duo Vaz-Embalo.

Embalo va-t-il faire fi de toutes ces contradictions pour faire un passage en force jeudi prochain ? Pourquoi n’attendrait-il pas la fin de l’apurement des résultats?

Pour l’heure, aucun chef d’Etat de la sous-région et d’ailleurs n’a encore annoncé sa présence à Bissau pour cette investiture annoncée de Embalo. Du moins officiellement. Même Macky Sall du Sénégal.

Issa

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