L’ouverture de la frontière terrestre entre Conakry et Bissau pourrait encore prendre du temps. Apparemment, le président de Guinée-Bissau qui est prêt au dialogue avec son homologue guinéen reste réfractaire à l’option de signer un accord, comme l’avaient fait le Sénégalais Macky Sall et le Sierra Leonias Julius Maada Bio.
Ce dimanche, 4 juilllet à Bissau, le général Embaló, selon plusieurs médias bissau-guinéens, n’a pas encore cédé sur la proposition du président ghanéen et président en exercice de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao Nana Akufo-Addo de signer un quelconque engagement avec Conakry.
« Ce n’est pas sur la table. Nous ne sommes pas des pays belligérants, non ! Je ne signerai rien : cette position est irréversible. Je n’ai pas fermé les frontières, alors pourquoi devrais-je signer leur réouverture ? Que ceux qui les ont fermées les rouvrent. La Guinée-Bissau ne fermera jamais ses frontières avec les républiques sœurs de Guinée et du Sénégal », a déclaré, peu après le départ de son hôte pour Accra, le locataire du palais rouge de Bissau, cité par Bissauactu.
Plus loin, Embalo se dit disposé à discuter avec le président guinéen qui intéressent la vie de leurs deux nations.
Plus tôt, Nana Akufo-Addo avait lui dit sa joie à la décision de Embaló de dialoguer avec le président Alpha Condé.
“Je suis satisfait de la décision du président Umaro Sissoco Embaló de dialoguer avec son homologue guinéen à propos de l’ouverture de la frontière commune entre la Guinée et la Guinée-Bissau” , dit Akufo-Addo qui a reussi a rapprocher Conakry et Dakar.
La Guinée a fermé ses frontières avec la Sierra Leone, le Sénégal et la Guinée-Bissau à la veille de la présidentielle d’octobre dernier pour cause de “menace sécuritaire”. Elle les a ouvertes avec Freetown et a récemment signé un accord de coopération militaire et technique avec Dakar qui a été ratifié ce dimanche par le Parlement guinéen.
Noumoukè S.