Embaló, valet du Tunisien, Kaïs Saïed ? [Youssouf Sylla]

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🟥TRIBUNE] Alors que les propos, qualifiés par l’Union africaine et les organisations de défense des droits de l’homme, de « haineux et racistes » du président tunisien Kaïs Saïed, ont conduit une partie radicalisée de sa population à infliger des traitements inhumains et dégradants aux ressortissants subsahariens, le président de la Guinée Bissau, Umaro Sissoco Embaló, préfère quant à lui s’installer dans une « réalité parallèle ». Dans un Twet consécutif à son passage en Tunisie, il écrit, pour banaliser ce qui est arrivé aux subsahariens, que les propos du président tunisien ont été tout simplement « déformés ». Nulle part, dans son Twet, il n’a été vu en train de prendre les nouvelles des victimes d’attaques à connotation raciale.

Autrement, Embaló reprend à son compte ce que le gouvernement tunisien, depuis les propos incendiaires de Kais Saied, ne cesse de distiller pour justifier l’abominable. La question est à présent de savoir si Umbalo a reçu de la part des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO un mandat quelconque pour s’exprimer en leur nom sur un sujet qui concerne directement le sort de leurs nationaux à l’étranger ? l’autre question est de savoir si Umbalo partage avec les autres membres de la CEDEAO, le rôle et les limites d’un président en exercice de la CEDEAO sur de tels dossiers ?

Toutefois, s’il ne peut être reproché à un Etat souverain comme la Tunisie d’appliquer ses lois sur les conditions d’entrée et de séjour des étrangers, rien ne l’autorise cependant à le faire dans la négation la plus complète des droits humains, universellement reconnus. Quoiqu’il en soit, ce qui arrive aux subsahariens aujourd’hui en Tunisie, hier en Lybie et ailleurs, doit interpeller les gouvernements de leurs pays respectifs. Ceux-ci doivent protéger leur jeunesse par une offre de formations adéquates et la mise en place d’un environnement favorable à leur insertion professionnelle. Sinon, rien n’arrêtera cette jeunesse dans sa volonté de trouver mieux ailleurs, source, entre autres, d’essor des partis d’extrême droite dans les pays hôtes. En ces temps de crise, aucun pays ne semble disposé à ouvrir ses portes et fenêtres à la misère du monde. A nous, subsahariens de sortir de nos interminables plaintes, de prendre nos responsabilités et de montrer que la vie est aussi possible chez nous.

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