Energie : la convention de concession du barrage Amaria signée

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Sékhoutouréya, 30 avril 2019 – Le Président de la République, le Professeur Alpha Condé, a reçu dans l’après-midi du mardi 30 avril 2019 à Sékhoutouréya, les membres du gouvernement et les responsables de la société chinoise TBEA Group, chargée de réaliser le barrage hydro-électrique d’Amaria. Il était question de la signature de la convention de concession dudit barrage.

Les travaux du barrage hydro-électrique intégré d’Amaria ont été lancés le 19 janvier 2018 par le Président Alpha Condé dans la Préfecture de Dubréka. Depuis cette date, d’importants efforts ont été déployés par le gouvernement et la société chinoise TBEA Group. Des efforts qui ont abouti à la signature de la présente convention de concession.

La signature de cette convention de concession a eu lieu entre le ministre de l’Energie, Cheick Taliby Sylla, son homologue de l’Economie et des Finances, Mamadi Camara, et le vice-président de TBEA, sous le contrôle du Chef de l’Etat en présence des responsables de la société chinoise TBEA Group.

Avec une capacité de 300 MW, Amaria est le dernier barrage et le dernier site aménageable sur le fleuve Konkouré, qui recèle de fortes potentialités hydroélectriques pour le développement minier du pays voire de la sous-région.

Les travaux seront réalisés pour un délai de 56 mois et qui vont créer 10 000 emplois directs.

Dans ce projet, il y a aussi le volet industrialisation des mines qui concerne la construction d’une usine d’oxyde d’aluminium et une usine d’aluminium électrolytique. Ce qui ouvrira les mines à grande échelle avec une capacité annuelle de 30 millions de tonnes.

Sur le volet infrastructures, ce projet prévoit la construction d’un port en eau profonde d’une capacité de 70 000 tonnes, des routes, des centres d’affaires, de tourisme et l’administration.

Le Président directeur général de TBEA Group, Zhang Xin, qui a au cours de cette cérémonie offert deux écoles de sa société à la Guinée pour la formation des jeunes, a rassuré de l’engagement de son groupe à faire de ce projet, qui constitue pour lui, un monument de l’amitié sino-guinéenne : « En tant que Président directeur général de la société TBEA ainsi que chef de la délégation de TBEA en Guinée, je suis très content et honoré d’être reçu par M. le Président de la République. Et nous sommes très marqués par l’enthousiasme du Président de la République pour le développement du pays. 

Nous avons compris que le Président de la République et le gouvernement prennent en très haute considération la coopération stratégique sino-guinéenne ainsi que le renforcement des relations d’amitié entre les deux pays. Nous avons aussi compris le soutien que le Président de la République et le gouvernement apporte à notre projet Amaria ainsi que les projets intégrés miniers et industriels. 

Aujourd’hui nous avons pu signer la convention de concession du projet hydro-électrique d’Amaria en présence du Chef de l’Etat. Cela nous a renforcé avec la confiance de finaliser ce projet avec de grands travaux de qualité. Monsieur le Président nous a réaffirmé l’importance du projet Amaria qui est la dernière façade du Konkouré. Nous avons compris que ce projet va influencer le développement économique et social du pays. 

Je voudrais une fois réaffirmer que TBEA Group prendra en charge la responsabilité sociale avec notre haute technologie et nos énormes expériences, la grande vitesse de construction ainsi que la formation professionnelle pour établir ce projet comme un monument de l’amitié sino-guinéenne ».

Le ministre de l’Energie Cheick Taliby Sylla est revenu sur les enjeux de cette signature : « Nous venons de conclure la convention de concession du projet d’aménagement hydro-électrique d’Amaria. Pour la petite histoire, ça doit être le dernier barrage sur le fleuve Konkouré tout à fait à l’aval à quelques kilomètres de sa décharge au niveau de l’Océan Atlantique à Tanènè. Le plus important dans la réalisation de ce barrage, c’est les moyens mis en place. Ça sera le premier barrage en République de Guinée à être construit en BOT (NDLR : (Build, Operate and Transfer). BOT, c’est construire, opérer, ensuite transférer dans le patrimoine guinéen. Ce qui ne va pas être une charge supplémentaire ou qui n’augmentera pas l’endettement de notre pays dans le cadre des aménagements. Le plus importants aussi, ce sont les ouvrages emblématiques dont on parle depuis les années coloniales en passant par les périodes de l’indépendance et aujourd’hui c’est chose faite. 

Aujourd’hui, c’est une fierté au niveau de la 9ème année du pouvoir de son excellence, M. le Président de la République, le Pr. Alpha Condé, car sur ce même fleuve, nous sommes au 3ème barrage. Et bientôt les études de faisabilité du dernier des derniers qu’on vient de découvrir sous l’ère Alpha Condé entre Souapiti et Garafiri pour compléter tout le système Konkouré à 1200 MW qui devient alors le fleuve le plus important de notre pays. 

Ce qui va aussi faire notre fierté, c’est la synergie que la construction de ce barrage va faire entre les mines et l’énergie. Il s’agit de construire un barrage hydro-électrique dédié non seulement aux consommateurs domestiques et industriels, mais aussi à transformer notre Bauxite en Alumine et de l’Alumine vers l’Aluminium conformément aux engagements que TBEA a pris avec la convention qui a été signée avec le ministère des Mines et de la Géologie. 

C’est un acte concret, de progrès et de développement. Car l’énergie doit être au coeur de développement », a-t-il conclu.

Le Bureau de Presse de la Présidence

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1 commentaire
  1. CONDÉ ABOU dit

    En dépit de mille et un défis à relever aujourd’hui, nous sommes redevables au leadership et aux résultats économiques indiscutables de S.E. Professeur Alpha Condé dans la création des infrastructures énergétiques de base et au développement phénoménal inattendu du secteur minier, comme ce pays n’en a jamais connu depuis les décennies de l’administration coloniale.

    La légende du Konkouré, l’on en parle quasiment depuis 1948 dans ce pays, et l’unique raffinerie d’alumine n’a été construite par l’industrie des colons qu’entre 1959 et 1960.

    Faites la comparaison entre 1960 et 2019, pour juger non pas de la question de savoir si l’on aime Alpha Condé ou pas, mais des impacts économiques de ses investissements physiques pour les générations actuelles et pour celles qui viendront dans cent ans dans ce pays. C’est l’essentiel du jugement que chacun pourrait faire comme il voudra, en dehors de toute propagande politicienne.

    Merci Président Alpha Condé, et quelle chance historique pour ce pays ! Merci pour le choix porté sur l’actuel Ministre de l’Énergie certainement le plus chanceux de l’histoire administrative du secteur de l’hydroélectricité en Guinée, depuis l’accession de ce pays à l’Indépendance nationale, j’ai nommé Dr. Cheick Taliby Sylla. Dieu bénisse les immenses investissements physiques en cours.

    Voici maintenant les doléances qu’inspire ce formidable investissement sur BOT, en l’occurrence celui du complexe énergétique et minier du projet Amaria:

    (1)Le Président de la République devrait faire revenir au plus vite deux expertises nationales majeures dans la gestion de la Dette Publique d’une part et de l’autre dans la gestion de la synergie à maintenir entre le Plan National de Développement Économique et Social et le Plan national d’Actions Prioritaires à court terme du Gouvernement:

    Dr. Ousmane Kaba pour la Dette Publique et la prospective économique et Mr. Ibrahima Chérif Bah pour la coordination de la synergie entre le PNDS et le Plan d’Actions Prioritaires du Gouvernement en vue d’accélérer avec efficacité la croissance économique par le renforcement de la capacité d’absorption des investissements et financements extérieurs sans remettre en cause la perspective du Plan national en cours et qui est déjà sur de bons rails.

    Ces deux expertises nationales n’ont aucunement besoin d’être présentées au grand public rien qu’au regard de leur expérience indiscutable dans la gouvernance économique du pays.

    Le Président de la République est le père de la Nation. Il devra à ce titre, continuer l’ouverture avec tolérance et bienveillance en dehors de toute autre considération politique, pourvu que tous convergent vers la construction du pays dans le cadre de sa vision politique pur une Guinée émergente dans les décennies à venir.

    Le danger de la Dette Publique existe bel et bien pour la Guinée, et c’est le grand moment de poser les bases de la réponse nationale pour son management sur la longue durée, sinon, nous en payerons un prix fort suicidaire au cours des années à venir.

    Tout le monde se souviendra de la faillite économique de l’Afrique Subsaharienne à cause de l’explosion de la Dette Publique et de la chute des cours des matières premières à la fin des années 80, de la gestion impossible de la demande sociale venant des Syndicats et de la Société civile d’une part, et de l’autre, la cascade des restructurations macroéconomiques qui en suivi à travers les PPTE un peu partout sur le continent.

    Notre Dette Publique est-elle soutenable au regard des moteurs actuels qui soutiennent la croissance économique du pays, dominée par le secteur minier ? Sommes-nous à l’abri d’un crash complet et d’une crise financière majeure au regard du coût et de la montée évidente de l’endettement public actuel ?

    Je ne crois pas du tout que ce soit le cas pour la simple raison, qu’en dépit de l’engagement de l’industrie minière Chinoise auprès du Gouvernement Guinéen, le marché international de la bauxite et de l’aluminium contrairement aux propos de certains analystes, pourrait bien évoluer dans un sens comme dans l’autre durant les années à venir.

    Tout est possible sur le marché international y compris pour les produits semi-manufacturés et manufacturés, et la Guinée devrait sérieusement y prendre garde.

    (2)Il serait également très souhaitable de faire de la création d’emplois et du pouvoir d’achat des Jeunes et des Femmes, la priorité des priorités du Gouvernement, et démontrer que le Gouvernement est capable de faire des résultats vérifiables et indiscutables sur ce chapitre extrèmement compliqué pour tous les pays Africains de nos jours.

    Cela passe aussi, par la poursuite des réformes en profondeur du système éducatif notamment professionnel et par l’introduction de bourses suffisamment incitatives en faveur des Étudiants et elèves des filières techniques y compris au niveau des Écoles professionnelles, sans oublier le mécanisme de la fiscalité en faveur des entreprises privées disposées à accompagner ce programme spécial du Gouvernement.

    Il faudrait faire beaucoup plus de budgets pour l’ensemble des filières techniques (Mécanique, Électricité, BTP, Chaudronnerie, Chimie, Maintenance, Plomberie, Peinture, etc..) y compris en faveur dans les Écoles de Santé, de Pêche, Biologie, Pharmacie, Sports, Arts et Musique et autres.

    (3)Le vecteur de la croissance économique du pays passe également par des investissements colossaux directement dans l’Agriculture, puis la Pêche, le Tourisme et l’Élevage et ce, sur la longue durée pour que l’on puisse créer plus de richesse économique et faire plus de justice sociale et rattrapper les pays voisins qui font mieux que nous au niveau de la Sous région.

    Le plan actuel sur lequel le Gouvernement travaille dans ces secteurs vitaux ne me paraît pas du tout visible et lisible en dépit des bonnes intentions affichées chaque année par S.E. Mr. le Président de la République et son Gouvernement.

    C’est toute la chaîne de valeurs de l’agriculture et du reste du secteur primaire qui ne font pas de résultats notamment à l’exportation, et c’est inacceptable pour un pays dont l’écrasante majorité de la population tire l’essentiel de ses ressources et de son pouvoir d’achat de ce secteur irremplaçable, quel que ce soient les progrès accomplis dans les mines et l’énergie.

    Le Burkina Faso vient de créer (en Août 2017), sa Banque de développement agricole (Banque Agricole du Faso, BADF) avec tout juste, un capital de 14,2 milliards de FCFA (l’équivalent de 24, 2 millions de Dollars US) souscrit je crois savoir, par une vingtaine d’opérateurs économiques privés et l’Etat Burkinabè.

    Pourquoi la Guinée n’irait-elle pas dans la même direction ? Le plus important est d’écarter carrément l’Etat de la gestion proprement dite de la Banque Agricole à créer et dont l’Économie nationale a urgemment besoin.

    Au risque de se retrouver dans la même situation catastrophique que celles de la Sotelgui et du Grand Hôtel Indépendance et de tant d’autres qui ont été ruinés et dévastés en toute impunité par la gestion publique.

    (4)Toutes ces mesures ne changent absolument rien du tout dans la mise en force du Plan National de Développement Économique et Social dont le contenu a largement obtenu le soutien et l’engagement de la Communauté financière internationale.

    Question. Peut-on affirmer aujourd’hui que la mise en force du Plan National (PNDES) de la Guinée progresse à un rythme soutenu comme c’est le cas avec le PNDS en Côte D’Ivoire et le PSE (Plan Sénégal Emergent) au Sénégal ? À chacun d’en faire son propre jugement.

    Mais ce serait très dommage de ne pas se remettre en cause sur la base d’une évaluation objective pour créer les meilleures conditions du renforcement de l’attractivité et de la compétitivité de l’Économie nationale de manière à attaquer de façon frontale la question majeure de la création d’emplois et du pouvoir d’achat en faveur des millions de jeunes et de femmes dans leur quête légitime du bien être dans leur propre pays.

    Merci pour la courtoisie de Médiaguinee et bonne journée de Jeudi chez vous.

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