Enseignement technique : des acquis et défis des écoles privées d’enseignement technique au cœur d’une réunion

A l’initiative de la direction nationale de l’enseignement technique privé, une réunion de partage portant sur les acquis et les défis auxquels sont confrontés les institutions privées de formation technique et professionnelle s’est tenue ce mardi 07 mars, à Conakry.

A sa prise de parole, Alseny Larsen Bangoura a rappelé quelques acquis des institutions privées de formation technique et professionnelle.

Alseny Larsen Bangoura, directeur national de l’enseignement technique privé.

« Nous pouvons citer entre autres, l’existence de 49 écoles à Conakry et 62 à l’intérieur du pays soit un total de 111 écoles fonctionnelles sur 154 agréées. L’installation de près de 80% des écoles visitées dans leurs propres infrastructures adaptées et conformes aux types de formations. Un effectif de 33 200 apprenants dont 22 885 filles/femmes et l’emploi d’un personnel de 2 332 dont 291 femmes. Avec 66 filières de formation pour les différents diplômes, certificats et attestations, certificat d’aptitude professionnelle, brevet des techniciens supérieurs et le brevet élémentaire professionnel », a rappelé Alseny Larsen Bangoura, directeur national de l’enseignement technique privé.

De son côté, le président de l’association des promoteurs d’écoles privées a fait part des problèmes spécifiques auxquels les institutions privées d’enseignement technique et formation professionnelle sont confrontées.


« La révision, l’harmonisation et l’adaptation des programmes de formations ; le non-paiement des arriérés de bourses de la dernière promotion de 2016 ; l’orientation systématique de tous bacheliers dans les universités publiques ; l’absence de subvention de l’Etat ; la difficulté d’accès au crédit pour les écoles ; la non prise en charge des examens pratiques pour le privé ; la difficulté d’accès aux stages pratiques dans les structures sanitaires, les entreprises, administration ; l’insuffisance d’encadreurs de stages dans les structures d’accueilles ; la difficulté d’obtention des matières d’œuvres des matériels didactiques et autres; l’insuffisance d’enseignants pour certaines filières ; la remise en cause des avantages fiscaux dont bénéficiaient les IETFP privées ; l’inexistence de collèges et lycées techniques pour servir de vivier ; la non implication des employeurs dans l’élaboration et l’exécution des programmes d’enseignement », a souligné Mamadou Aliou Diarouga Diallo avant de faire les recommandations suivantes : « le paiement des arriérés de bourses aux écoles de l’enseignement technique privé ; l’exonération des écoles privées d’impôts et taxes ; La subvention des écoles, Instituts privés ; la facilitation de l’accès au crédit pour le privé ; la création de collèges et lycées techniques ; le recrutement sur titre: au BTS niveau Terminale complet; au BT niveau 12+ année; au BEP le BEPC ; la création, la révision et l’harmonisation des programmes de formation en enseignement professionnel et technique ; la mise en place de programmes de formation en alternance en collaboration avec les entreprises ; la prise en charge des enseignants du privé dans le processus de formation des formateurs ; la formation des Directeurs et encadreurs des écoles Privées ; la révision du texte sur les passerelles avec l’enseignement supérieur en y incluant le privé ; la prise en charge des lauréats du privé au même titre que ceux du publique. La mise dans parcours pro une interface école pour permettre aux écoles suivre leurs Inscrits ; la révision et la vulgarisation des textes réglementaires régissant le sous-secteur de l’enseignement privé ; l’élaboration et l’adoption d’une convention de base générale pour les stages pratiques dans les structures sanitaires, les Entreprises et l’Administration ; l’implication plus active du secteur privé dans la formation ; la promotion et le développement de la culture de l’excellence ; la promotion du partenariat public privé (PPP) ; Appuyer notre Association pour être plus efficace sur le terrain par une assistance technique, matérielle, financière, organisation de voyages d’études, de formation en gestion associative ».

Prenant la parole, Youssouf Boundou Sylla, le secrétaire général du ministère de l’enseignement technique, de le formation professionnelle et de l’emploi à tenu à apporter quelques précisions.

Youssouf Boundou Sylla, secrétaire général du ministère de l’ETFPE


« il y a des éléments pour lesquels le ministère peut faire des plaidoyers. Il y en a d’autres, le ministère n’y peut rien. La seule chose, c’est de remonter l’information au haut lieu (…). Nous sommes dans une économie libérale, ce n’est pas un ministère qui peut se porter garant pour l’allocation d’un crédit pour un particulier. En ce qui a trait à l’arrêté conjoint sur les passerelles, peut-être que c’est un problème d’interprétation ou de compréhension mais, je pense que cet arrêté s’applique tant sur les écoles publiques que sur les écoles privées. Ça s’applique dans les deux cas. Pour les stages, nous sommes confrontés aux problèmes que vous (…). Pour les facilités liées aux frais douaniers, il est important que vous rédigiez des lettres que le ministre (de l’enseignement technique) se ferait le plaisir de transmettre aux ministres qui ont la charge la gestion de l’économie guinéenne. La révision du curricula est extrêmement importante. J’ai parlé de l’harmonisation des diplômes. Et l’harmonisation des diplômes passe forcement par l’harmonisation des programmes », a indiqué Youssouf Boundou Sylla.

Présidée par le secrétaire général du ministère de l’enseignement technique, la réunion s’est déroulée en présence de fondateurs d’institutions privées de formation technique et professionnelle du pays, de l’association des promoteurs d’écoles privées, des cadres du département et des responsables de ses services déconcentrés.

Sadjo Bah

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