Entrée scolaire 2018 : les élèves manquent à l’appel à Conakry
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Initialement prévue ce 3 octobre 2018, la rentrée scolaire n’a pas été effective. Après un tour que notre équipe de reportage a effectué dans certains établissements de la capital, le constat révèle que les élèves n’ont pas répondu présents à l’appel.
De l’école primaire du centre à Almamya jusqu’à l’école primaire Frederico Mayor de Sandervalia en passant par l’école Toussaints de Manquepas, aucun élève n’est venu à l’école. Dans la plupart des écoles, on constate une absence criade des élèves qui n’ont pas rallié leurs différents établissements. A l’école primaire du centre à Almamya dans Kaloum, seuls les instituteurs ont répondu présents. Dans la cour de l’école, aucun élève n’est visible.
‘’Ça nous laisse à réfléchir. Nous, nous ne sommes pas informés de la grève puisque ce n’est pas officiel. Donc pour le constat même s’il y a la grève, certains élèves doivent venir à l’école. Mais il n’y a aucun élève qui est venu à l’école. On ne sait pas ce qui se passe. Ces élèves ont des familles, pourquoi ils ne sont pas à l’école ? Nous on ne sait pas. Donc je sais pas ce que je vais dire par rapport à ça, je porte la responsabilité aux parents puisqu’ils se trouvent avec leurs parents. Si les parents là ne laissent pas ces élèves venir à l’école, je ne sais pas pourquoi’’, a estimé cette institutrice qui a requis l’anonymat.
Même les écoles privées ne sont pas restées en marge de cette absence d’élèves dans les classes. C’est aussi le cas de l’école anglicane Toussaints située à Manquepas. Là, les institutrices qui ont répondu à l’appel depuis 6 heures du matin, n’ont pas caché leur colère.
‘’Ça nous fait mal. Normalement les élèves doivent être là. Nous, on est là, depuis 6 heures du matin et on est sur pied. On a lavé les classes mais on a vu aucun élève ici. Aucun parent d’élève n’a envoyé ses enfants. Vous avez vu comment ça fait mal ? Nous, nous sommes en privée, on ne fait pas partis des autres. Normalement les parents d’élèves doivent envoyer leurs enfants à l’école. Nous, nous sommes des institutrices, ça nous fait mal. Ils n’ont qu’à venir à l’école. L’enseignement d’un enfant à bas âge est très important pour un enfant. Nous sommes là pour les former et faire évoluer leur éducation’’ nous a confié Maman Hervée.
Toutefois, la directrice de l’école Madame Élisabeth Thomson Soumah nous apprend que quelques élèves s’étaient présentés ce matin accompagnés de leurs parents. ‘’En fait, la rentrée était prévue ce 3 octobre. Nous attendons les élèves et tous les maîtres sont là. Pour enseigner, il faut bien qu’il y ait des élèves en classe, donc nous attendons peut être qu’il y aura une autre date. Depuis ce matin, quelques uns sont venus avec leurs parents. On leur a dit de garder leurs enfants à la maison en attendant qu’on ait une date précise pour la rentrée’’, dit-elle en considérant que cela est due à la grève lancée par le SLECG.
A l’école primaire Frederico Mayor de Sandervalia aucun élève n’a aussi rallié l’école. Là, le directeur relève que sur 28 enseignants, seuls 18 ont répondu présents.
Maciré Soriba Camara
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