Environnement : les anciens ministres Oyé et Assiatou accusés de ‘’vol et vente de projets de développement’’
Les ennuis semblent augmenter pour les ex-ministres Assiatou Baldé et Oyé Guilavogui de l’Environnement et des Eaux et Forêts. Ce mardi 26 juillet, le Front des Victimes de Pillage et de Biens, avec à sa tête Mody Oury Moringa Diallo, a ouvertement accusé les deux anciens ministres de pillage, vente et utilisation des projets de développement au bénéfice de l’ONG la SIPAD.
C’était à l’occasion d’une conférence de presse à la Minière, dont l’objectif était question d’éclairer la lanterne des guinéens sur les abus dont a été victime la Fédération Guinéenne des Promoteurs de la Filière Moringa (FGPFM), mais surtout lancer un appel au président de la transition le colonel Mamadi Doumbouya.
« Aujourd’hui j’accuse Monsieur Oyé Guilavogui et madame Assiatou Baldé d’avoir vendu les initiatives. Qu’est-ce-que j’ai retrouvé ? J’ai retrouvé un programme de reforestation de la planète déroulé par Bruxelles. J’ai retrouvé également une naissance, un arbre, déroulé par le même pays. Est-ce que vous comprenez ? Étant donné que c’est nous qui avons réveillé la révision de cette loi qui était en désuétude mais dès que les gens ont vu la pertinence des choses, des petits Touré (Mamadi Aminata Touré président de la SIPAD), des voyous d’acteurs comme ça se sont invités dans nos initiatives en toute impunité… Il vous souviendra qu’au mois de Mars 2022, ce même Touré a invité des politiques, ce même Touré a invité des journalistes à la Bluezone de Kaloum pour lancer la deuxième initiative du programme Foot, qu’il est en train de déroulé en un brouillon, parce qu’il ne sait ni le contenu, ni la pertinence, ni la vision de ce programme. Nous nous l’avons élaboré en terme de programme de communication mondiale pour l’éducation environnementale et le climat. Mais madame Assiatou Baldé et Oyé Guilavogui l’ont mis au devant pour essayer de ramasser programme par programme pour se faire de l’argent et sans nous associer », a-t-il expliqué.
Les projets pillés étant nombreux, Mody Oury Moringa Diallo revendique entre autres le programme de vulgarisation du Moringa et la révision de la Loi Fria.
« Les projets sont nombreux dont les initiatives ont été pillées. Nous avons le programme de vulgarisation du Moringa qui a été différé en deux campagnes. A savoir la campagne de reboisement en 2018 où on nous a utilisés juste pour former 200 corps de conservateur. C’était un piège, ils nous ont exposé à un transfert de compétences, dès qu’ils ont reçu ça ils nous ont jeté comme une serpillière. Et la campagne qui a suivie, ils ont déroulé le programme national de reboisement du Moringa, de vulgarisation de cette espèce. Donc comme vous le savez nous militons depuis plus de 25 ans nous sommes derrière la promotion du Moringa. Par notre combat, au cœur et au centre on a mis cette plante Moringa qu’on fera appeler communément « arbre de la vie », pour laquelle des Chefs d’État ont aussi milité, à l’image de Fidel Castro qui a été le chef de file de la vulgarisation du Moringa au Cuba. La révision de la Loi Fria aussi, ils ont pillé le projet à travers une ingénierie de corruption que nous avons qualifié de la plus scientifique, parce que quand quelqu’un vient, il te détourne de ce que tu as sans te faire signer de contrat dans ton pays et manger ces mêmes ressources au vu et au su de tout le monde, de tous les médias, de tous les politiques, de tous les administrateurs du pays, c’est dangereux. Derrière la couverture de la Loi Fria, nous avons la photo du président Alpha Condé qui était en train de planter un arbre. Je ne sais pas si vous l’avez remarqué au pont 8 novembre, il y a un panneau où on montre le président Doumbouya en train de planter un arbre. C’est notre loi Fria qu’on est en train de piller. Dans l’article 1 de notre révision de cette loi nous avons dit que « article 1 : l’investiture d’un président de la République de Guinée, à l’occasion de chaque investiture, ses pairs présidents qui sont venus dans le cadre de cette investiture solennelle, que chacun plante un arbre. Au nom de son mandat et du respect des bonnes pratiques de préservation de l’environnement. Article 2: on a dit que tout bénéficiaire de décret ou d’arrêté ministériel à l’occasion de sa prise de fonction plante un arbre. Tout on a proposé 27 contributions », a-t-il déclaré.
En attendant d’être rétablie dans ses droits, la fédération dit avoir porté à la CRIEF pour que justice soit rendue dans cette affaire.
« Ils ont détruit notre carrière depuis 6 ans, ils nous ont dépossédé de notre contribution, de notre projet dont la plupart nous avons fait un dépôt au niveau du bureau guinéen du droit d’auteur. Et donc raison pour laquelle nous avons porté plainte à la CRIEF depuis le 17 avril 2022. Et nous avons été entendus par la chambre d’instruction et de contrôle de la CRIEF dont nous saluons la démarche et la procédure. Nous réclamons des dommages et intérêts. Nous demandons réparation, nous demandons que la justice soit dite », a-t-il souhaité.
Maciré Camara